[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale

Messages : 4 Date d'inscription : 21/01/2011

Le Baron de Guignen était en retard, il avait eu un petit problème avec les gardes concernant son invitation, il s'était chaudement vêtu, après être entré dans le grand édifice il vit Son Altesse Riwan de loin, sourire puis signe de la tête en sa direction il continua sa route jusqu'à sa place, il salua toutes les personnes qu'il connaissait ainsi que les autres par pure courtoisie.

Très vite il trouva sa place, il s'y installa alors attendant la suite de la cérémonie.

Messages : 10 Date d'inscription : 23/01/2011

Elle n’ira pas.

Longtemps cette idée avait torturée son esprit. Longtemps elle avait hésité. Si longtemps qu’il n’était plus temps de prendre la route pour la Bretagne. Elle en était partie il y avait plusieurs semaines, pensant que tout se résoudrait ainsi. Pourtant, la môme se sentait toujours aussi seule parmi tous ces gens qu’elle rencontrait. Faire bonne figure toujours, sourire, être drôle, aimable. Etre ce petit rayon de soleil dont beaucoup avait besoin. Elle en avait pris l’habitude. Ses compagnons de route voyaient en elle une bouffée d’air pur qui leur remontait le moral. Pourtant chaque soir, à chaque départ, la demoiselle se refermait sur elle-même dans la pénombre de la nuit. Blottie dans les bras de l’oiseau, confiné dans cette charrette, elle tentait d’oublier sa vie, oublier l’espace d’un instant que son cœur était détruit et tous ses espoirs envolés.

De cette non présence, beaucoup en serait soulagé et bien peu s’en inquiéterait si d’ailleurs ils venaient à s’en apercevoir. Elle savait que sa place n’était plus en Bretagne. Que bon nombre penserait que la fille des Guérande n’avait pas osé pointer son minois ici au vu des récents évènements. Que celle qu’on taxait de trainée notoire était surement dans le lit d’un de ses nombreux amants. Pourtant la réalité est souvent bien autre.

Ce matin la, alors que le convoi franchissait les portes d’une nouvelle ville à explorer, la jeune femme s’était décidée. Aujourd’hui, elle n’irait pas en taverne. Aujourd’hui, elle resterait seule, totalement seule. Alors que les autres étaient allés se délasser dans une auberge, Mae avait pris ses maigres effets et elle était partie seule sur sa monture. Surement était ce la sa manière de fuir une nouvelle fois cette vie. Elle avait galopée des heures durant pour enfin trouver un endroit qui lui convenait. Une petite clairière reculée au fin fond de nulle part. Un antre de calme et de silence ou l’on pouvait entendre le ruissellement de l’eau. Un lac y trônait en son centre. Sa monture avait été attachée prés de l’eau pour pouvoir s’y désaltérer. Puis la môme avait ôtée ses bottes, un léger sourire se dessinant sur son visage en souvenir de celui qui lui en avait fait cadeau.

L’herbe fraiche et humide gorgée de la rosée du matin lui chatouillait les pieds alors qu’elle cherchait de quoi écrire dans sa besace. Puis lentement, elle plongea ses petons dans l’eau glacée du lac comme elle aurait pu le faire un jour de forte chaleur d’été. Comme elle l’avait si souvent fait par le passé. Un frisson la parcourue alors qu’elle déplia le parchemin et que la demoiselle commença à le noircir.

Citation :

Puis la missive est cachetée, un sceau guérandais si encore quelques uns sont aptes à le reconnaitre. Accrochée à la patte de son livreur, elle s’envole dans les airs pour trouver son destinataire dans cette cathédrale bondée. Et la jeune femme sourit malgré elle. Elle commence peu à peu à sentir ses pieds s’engourdirent alors qu’elle s’allonge dans l’herbe humide pour contempler le ciel bleu, sans nuage. Une belle journée en perspective.

Et pourtant …

Messages : 357 Date d'inscription : 17/01/2011

[Deux semaines auparavant, en pleine Mer]
[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale - Page 4 Team11

La missive il l’avait reçu en pleine mer, parfumée au doux parfum de fraiboise, le contenu de la lettre le conviait à de fastueuses festivités à Nantes pour le sacre du Grand Duc Elfyn de Monfort le 21 Janvier 1459.

Ouch c’est du sérieux, pour une première ça va être une sacrée première. Le sacre d’un Duc rien que ça…

Il y allait avoir du beau monde et surtout, le plus important, ce qu’il aimait appeler « Mi Amor » la belle et délicieusement drôle Madeline.

Il rangeât la missive dans le petit tiroir de son bureau et commença à imaginer comment allait se dérouler ces fameuses festivités.

[21 Janvier 1459 - Nantes]

Wooow se dit il à l’intérieur de lui même. « Ca rigole pas ici et merde ! Je crois que je ne me suis jamais autant pas sentit dans mon élément. Bordel de couilles t’es où Mad je m’emmerde moi ! »

Guilhain faisait alors les cents pas en regardant ses pieds, un peu comme une poule en fait… Moche…

Quand tout à coup une silhouette venue de nul part surgit sur lui :

-PIIiiiiiiiirate ! Tu m'as volé ma r'cette !

Ni une ni deux, Flang prise et voilà la marquise volant virevoltant dans les airs direction … le sol. Aie aie grosse déformation professionnelle, quand le naturel revient au galop.

REFLEXEeeeee !!!
ooooh Mad… c’est c’est toi euh Mi amor désolé je pensais pas que tu me surprendrais comme ça. Ta robe en plus est … comment dire madgnifique…

Aidant Mad à se relever et niant la foule qui de toute évidence oscillait entre la moquerie et la stupeur. En entrainant Madeline faire le tour de la cathédrale.

Bon Madeline j’adore le fait d’être là avec toi mais j’y comprends rien. Tu sais la noblesse c’est pas mon monde, les sacres non plus enfin toutes les fêtes officielles j’ai jamais fait ça moi.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on a réussi notre entrée, mais niveau protocole tu peux peut être me dire les choses qu’il ne faut surtout pas faire et ce qui est plus ou moins toléré.

Messages : 936 Date d'inscription : 30/11/2010

Messages : 90 Date d'inscription : 30/11/2010

[A Rennes]

Rooooooo !!!

Et l’Archevêque de râler encore une fois de plus.

Non mais franchement Yael, quand je te demande quelque chose d’impeccable, ca veut bien dire ce que ca veut dire. Sans défaut. Regarde ! Non, mais vraiment regarde !

Le prélat montrait une tâche à son fidèle secrétaire depuis des années.

Marron de surcroit ! Tu admettras que sur le vert, ca ne passe pas inaperçu !

Le clerc se laissa tomber dans le grand fauteuil moelleux de son bureau de la cathédrale.

Bien, descend dans mes quartiers, regarde dans la commode à gauche en entrant dans la chambre. Dans le deuxième tiroir en partant du bas, il devrait y avoir une autre étole. Et dépêche toi, nous ne sommes pas en avance !

Yael s’inclina respectueusement et prit congés afin d’aller quérir l’étole tant attendue. Arzhel quant à lui, se leva et se dirigea vers un petit buffet. Il y sortit un verre et une carafe en cristal importée de… quelque part. Il la déboucha et se servit un verre de chouchen. Rangeant la carafe d’une main, il attrapa son verre de la seconde et le but d’une traite.

Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit. Yael était de retour.

Bien, bien ! Fais-moi voir ça !

Le prélat examina l’habit sacerdotal sous tous les angles avant d’acquiescer de la tête. Il l’enfila alors par dessus sa tunique. Yael lui tendit le médaillon aristotélicien de couleur verte, couleur des évêques, qu’il enfila autour du cou. Il glissa ensuite à son doigt la bague pastorale, toute nouvellement nettoyée par un bijoutier rennais.

Pour terminer, Yale déposa délicatement la mitre sur la tête de l’Archevêque de Rennes. L’homme se regarda alors dans le miroir, l’air satisfait.

Je crois que nous pouvons y aller, Yael. Fait appeler le carrosse épiscopal.

Sur ses mots, Arzhel attrapa sa crosse et sortit de la pièce.

[A Nantes]

L’archevêque arriva, loin d’être le premier. Il se fraya un chemin au milieu tout ce beau monde. En parlant de beauté, les invités avaient rivalisé d’imagination et de couleurs pour leur tenue du jour. Chacun avait fait le soin de soigner sa coiffure et d’être plus que présentable.

Le prélat avança, salua de-ci de-là des amis ou de simples connaissances. Tout le gratin de la Haute Noblesse avait fait le déplacement. Il vit Chimera et Anastriana au loin, le Maréchal également au loin.

Il avançait toujours, cherchant de la tête l’emplacement qui l’attendait. Enfin ! Il aperçu les visages du Primat, de l’Evêque de Nantes et de Verty dans le chœur. S’excusant auprès d’une jeune femme dont il venait d’écraser maladroitement le pied, il les rejoignit.

Il les salua comme il se devait et prit place.

Messages : 357 Date d'inscription : 17/01/2011

- Ce n'est pas compliqué Guilhain. On va s'asseoir dans la
partie réservée à la Haute Noblesse, on sourit poliment. Tu ne me
tripotes pas. Tu ne m'embrasses pas. Tu ne me prends pas sauvagement sur
un prie-dieu. Bref... il va falloir que tu fasses un énorme effort,
mais...

Ne pas la tripoter, ne pas la tripoter qu'est ce que c'est encore que
ces conneries, a quoi ça sert d'avoir une femme a côté de soit si on
peut pas en profiter.
Bon soit on attendra donc la fin de la journée pour s'amuser un peu.

Guilhain prit alors une grande respiration et tindiiiiin :

- La Marquise Madeline de Blain et Messire Guilhain de la Roucoule...

Il chuchotât à Madeline

Wooow la classe, comme au théâtre... C'est normal qu'ils soient tous sappé comment dire ... comme des ... enfin tu vois ce que je veux dire non ?

Messages : 10 Date d'inscription : 23/01/2011

Cette fois, ils ne pouvaient plus reculer, et c'est non sans une émotion certaine, que le comte Ventreachoux accompagné de son épouse Wantaka, fit le premier pas en tirant l'immense porte de l'édifice religieux.Se retrouvant ainsi devant l'allée menant à l'autel. Ils s'avancèrent discrètement et prenèrent place vers les sièges qui leurs étaient réservés du à leur rang.

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Messages : 2 Date d'inscription : 10/01/2011

Il était venu alors autant paraitre .

Le double seigneur du Poitou s'insera dans les rang de la Noblesse Française et écouta les potins mondains qu'il pouvait attraper.
L'ennui c'était que cette immense batisse sombre bruissait comme un poulailler ayant senti le renard.
Sans parler de cette parlure étrange qu'il n'entendait mi.

Bah...c'était parfois mieux de ne pas trop comprendre.

Messages : 15 Date d'inscription : 19/01/2011 Localisation : Poitiers

Ils avaient atteint enfin la cathédrale. Le défilé des carosses et autes attelages ne cessait pas, laissant juste le temps de poser le pied sur le parvis. D'apres la foule et le nombre de ceux qui entraient encore, la cérémonie n'avait pas encore commencé.
La comtesse Icie de Plantagenêt poussa un soupir de soulagement. Juste à temps !
Suivie de ces enfants et du jeune Clovis de Chéroy, elle hésita. Devaient ils se placer au côté de sa famille paternel les De Montfort? Aux côtes des ambassades étrangères? Aux côtés des poitevins?
Elle chercha du regard leur parentel. Tout au moins ceux qu'elle connaissait. Les De Montfort étaient tout aussi nombreux que les Plantagenêt et au final, elle en croisait régulierement fort peu.
Son Eminence Clodeweck était du nombre et son oncle Elfyn aussi, bien sur.

Ils s'approchèrent des premiers rangs en saluant au passage, les uns et les autres. Elle adressait brievement un sourire, un petit mot aimable aux personnes de sa connaissance: Sa Grandeur Ventreachoux et son épouse, Sa Grace Kilia et bien d'autres.

Asseyons nous ici, nos cousins sont juste devant et les ambassades étrangeres derriere. Cette place semble convenir. Nous aurons bien l'occasion de les saluer tout à l'heure.

Elle apperçut Sarmite et tenta de lui faire signe de venir à côté d'eux. Les verrait il seulement.

Messages : 182 Date d'inscription : 09/12/2010

Sharl était forcément comme Voss et Mai parmis les conseillers Non-noble, c'est ainsi, il ne regarda même pas le décor, pourquoi ? il le connaissait déjà, il cherchait simplement du regard les gens qu'il appreciait : Ana, Chim, souzix et les autres....

Forcément ses sens serait aux aguets aujourd'hui, malgré la fatigue et l'usure des derniers jours, il avait tout de même pas perdu de vue, que si la garde grande ducale assurerai la defense du grand duc, que d'autre protegerai la leur, mais qu'en cas de soucis, son role consistait aussi à proteger la duchesse. Parfois être capitaine n'a pas que du bon. Tout en serrant la main de son tendre Lys pourpre, il lui sourit. Ma doué qu'elle était belle ainsi vétu. Ses habits était bleu azur, mais restaient sobre. Riwan aurait eu la même idée que lui ? bah c'est la vie, il grinça des dents en voyant certaines têtes, mais dans l'ensemble, il se disait que la cérémonie serait longue, mais de grande importance.

A l'entrée du Grand Duc, il sourit un peu plus. Elfyn ne faisait jamais les choses a moitié, Mael au niveau de la protection d'elfyn ne laisserait aucune ouverture, il en était sur et certain. Mael, lanceor, Archimaide et Maira pour le dernier carré de protection, personne ne pouvait ce vanter d'avoir une escorte aussi rompu a l'art du combat, les autres était disséminés ça et la. Rien ne serait laisser au hasard. Son esprit vagabonda assez loin, il avait fait le voyage d'urgence, mais il repartirait avec la même urgence, des que quelques affaires serait fini du côté de Nante.
Il attendait simplement que la cérémonie commence maintenant.

Le Grand Duc était là! Les prélats aussi pour la plupart la cérémonie pouvait commencer.

Des trompes sonnèrent et les cornemuses firent de même à l'extérieur de l'édifice, les portes s'ouvrirent en grand. L'instant était solennel.

ARRIVEE DU SAINCT RADIS

Un clerc entouré de quatre Gardes épiscopaux apporte la saincte relique jusqu’à la porte de la grande église. Les gardes resteront à la porte, le clerc continu son chemin et remonte l’allée centrale de la nef, portant sur le coussin la précieuse relique. La relique dont chacun connaît l’histoire n’est miraculeuse qu’en Bretagne. Sur son passage chacun y va de sa prière depuis le premier des nobles au plus modestes des gueux.
Tandis que le clerc s'approche de l’autel on chante cette antienne :

O présent précieux, O précieux Radis qui fut envoyé du ciel pour l’onction des princes de Bretagne, par le ministère angélique de son saint Jus.
Prions. Dieu tout puissant et éternel, qui par votre singulière bonté avez ordonné, que la lignée des Grands Ducs de Bretagne serait ointe et sacrée : nous vous prions, que votre serviteur notre Roy Elfyn de Montforzh oint de cette sacrée onction envoyée divinement à ce bon Cardinal Angus de Ploermel, soit toujours dressé et conduit en votre service et par votre sainte miséricorde délivré de toute infirmité. Par Notre Seigneur.

La relique est alors posée sur l’autel.

O présent précieux, Ô...
Oh non ! Ca commence !

Rapidement, je quitte le parvis pour rentrer dans la cathédrale. Le silence se fit, tandis que le sacre commençait... C'est parti pour des heures d'ennui. Autant les passer à côté de gens intéressants ! Alors j'essaye de me faire discrète, et remonte la cathédrale pour arriver aux bancs réservés aux enfants de la noblesse. Pourvu que Naël soit déjà là ! Mais il y a du monde, plein plein de monde, partout du monde ! Impossible de repérer mon Prince. Les gens sont trop grands, je ne vois rien. C'est nul ! Vivement que les festivités arrivent.

Déjà lasse, je m'asseois sur le banc le plus proche, à côté d'inconnus. Et je commence à triturer les rubans de ma robe... Non, pas la rose ! Hors de question de mettre ma robe de bal dès maintenant. Il suffirait qu'un imbécile marche dessus pendant la cérémonie, ou y fasse une tâche de sauce durant le repas, et tout serait fichu. Non, là, j'ai mis ma deuxième plus belle robe. Pour sûr, beaucoup doivent déjà être éblouis par ma joliesse. Mais alors, ils seront aveuglés ce soir !

Messages : 17 Date d'inscription : 19/01/2011 Localisation : Artois

Ils entraient dans la Cathédrale de Nantes.Elle respirait l’histoire ; C'est donc ici que le Grand Duc Elfyn de Montfort était sacré ce jour.
C’était majestueux et impressionnant de grandeur, de respect, de profondeur, de lumière. Des peintures d’une élégance et d’une sincérité indescriptible, et le soleil qui se mouvait, mettant comme en lumière, le spectacle de l’art. Pour l’occasion, elle portait une de ses plus belles toilettes, d’un rouge velours flamboyant, et son mari était des plus élégant un costume accordé à sa belle… Du monde à ne plus savoir que faire,cela fourmillaient calmement, mais pour sur une réception grandiose allait suivre ^^
Il lui céda le passage, et ensemble gagnèrent vite une place, sans se faire remarquer et saluant au passage, pour assister au sacre du Grand- Duc ; Le couple serein et amoureux, suivit donc la cérémonie, honorés d’avoir été invités, et, fier de représenter l’amitié de l’Artois par leur présence.

Messages : 11 Date d'inscription : 21/01/2011

Le porche se présentait devant eux, il n'était plus question d'hésiter, il n'y avait même aucune raison. Il sentait que Nahysse ralentissait légèrement le pas...

Par soutien, il sera un peu plus le bras, pour lui rappeler qu'elle n'était pas seule, et il entrèrent dans la cathédrale, parcourant l'allée, jusqu'à un niveau qui surpris Clovis... Mais il s'en accommodera bien...
Il s'installa donc à l'endroit que Icie de Plantagenêt avait indiqué.

Il regarda amusé sa cousine tortiller une boucle de ses cheveux

Et bien je t', euh, vous ai connu plus sereine... Pourtant vous avez toutes les raisons de vous enjouer il me semble.

Messages : 91 Date d'inscription : 23/01/2011

Le jour du couronnement était enfin arrivé. La baronne ignorait qui de Nicolette ou de son fils Enoghan, était le plus impatient d’y assister. Cependant, Gwanelle avait promis à celle-ci, en récompense de ses loyaux et bons services, d’assister à l’habillage de sa maitresse pour cet événement exceptionnel.

Nicolette était donc sagement assise sur l’un des nombreux coffres qui remplissaient la chambre de la baronne Gwanelle, pendant que la chambrière lui passait le surcot puis la robe de dessous, dont le corsage en soie grège était orné de pierreries et de perles, et dont la pièce d’estomac se composait d’un parement brodés de fils d’or et de dix petites perles rondes en son milieu.

La chambrière accrocha ensuite le lourd collier composé d’un triple rang de grosses perles de part et d’autre des épaules de Gwanelle, et pour embellir le mouvement, elle agrafa une broche en or composée d’une émeraude de laquelle cinq jolies perles poires pendaient tels des gouttes de pluie. Celle-ci était un cadeau de son époux pour la naissance de leur fils, cela donnait à l'ensemble un joli mouvement qui faisait penser à des guirlandes, et c’était la première fois qu’elle la portait…elle espérait que cela lui ferait plaisir.

Puis le moment le plus désagréable fut la pose de la fraise gaufrée en petits canons, godronnée, maintenue par un carcan... mais il fallait bien souffrir pour être belle….

Nicolette avait les yeux émerveillés devant tant de magnificence.

A présent, la chambrière releva les cheveux blonds de Gwanelle, pour les ramener en chignon au sommet de sa tête afin d'y poser sa couronne de baronne, mais celle-ci interrompit son geste :

Attendez un instant Annaig….

Nicolette, veux-tu te lever et prendre dans le coffre de Sarlat le diadème celtique ayant appartenu à ma mère, après tout le titre revient à mon mari, je ne suis que baronne consort et ainsi il sera heureux de voir ce symbole breton dans mes cheveux... et ma mère sera heureuse de participer à cet honneur de voir le Grand-duc couronné, un vrai breton comme elle.

Nicolette finit par trouver le serre-tête en argent, celui aux motifs si mystérieux. Elle le tendit fièrement à la chambrière, afin que celle-ci puisse le poser sur les cheveux de sa maitresse.

Voilà, je suis prête à présent.

[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale - Page 4 Gwanclves2

[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale - Page 4 Gwanclves2

Si tu as la gentillesse d’aller chercher mon fils chez Dame Aliénor je n’ai pas envie de lire la réprobation dans les yeux de sa gouvernante, elle est bien capable de me faire un long discours sur l’étiquette et je suis certaine que Killdragon s’impatiente déjà assis dans le carrosse, se demandant quand j’arrive….

Nicolette fit un sourire à la baronne ravie de cette mission de confiance, et courut chercher le petit qui revînt habillé dans les même tons que sa mère.

Voici votre chérubin, dit Nicolette.

Elle avait raison: ainsi vêtu on aurait dit un ange, et c’est certainement ce que dû se dire Killdragon quand il les vit monter tous deux dans le carrosse qui les attendait à l’extérieur.

Après être descendus du carrosse, ils longèrent la nef, et Kill se pencha vers son épouse et lui dit combien elle était ravissante dans sa tenue…elle savait qu’il adorait les perles et lui sourit, comblée.

Ils prirent place sur le banc réservé aux nobles de Bretagne. Gwanelle prit le petit sur ses genoux et suivit la cérémonie qui commençait.

Messages : 14 Date d'inscription : 17/01/2011

Surprise par la remarque de son cousin, Nahysse leva ses azurs vers lui. Il faisait quasiment une tête de plus qu’elle à présent.
Qu’il avait grandi !
Son regard s’attarda un instant sur les courbes de ses muscles que le tissu laissait deviner avant de remonter se planter dans le sien, n’omettant pas une petite pause sur le sourire qui incurvait si délicieusement ses lèvres.
Décidément, oui, il avait bien changé !

Ses lèvres framboise s’entrouvrirent puis se refermèrent.

Finalement, la jeune baronne préféra garder pour elle sa réplique. Ce n’était ni le lieu ni le moment de se faire remarquer.
Elle offrit alors simplement un sourire malicieux à Clovis, avec un petit haussement de l’épaule.

Messages : 15 Date d'inscription : 21/01/2011

Mimilia observait. Elle se sentait toute petites parmis tout ces grands noms... ces courronnes... ces têtes au noble port. Elle, elle était de la famille. Certes elle servait Breizh depuis longtemps... mais elle n'était pas noble. Un sentiment étrange de ne pas être à sa place envahie Mimilia. Elle avait un petit complexe d'infériorité la Montfort-Laval mére du nom.
Elle était toute à ces considérations enfantines lorsqu'Alwyn lui adressa la parole. Ce qu'il lui dit la fit sourire. Il ne semblait pas grand amateur des cérémonies mondaines. Mimilia allait-elle le ménager ?
Elle le regarda avec un grand sourire compatissant, et garda sa main contre la sienne. Puis elle se dit qu'il fallait qu'elle le prépare psychologiquement.
Elle chuchota donc :

Amour... il y a le grand bal après...

Mimilia fit semblant de siflotter. Et elle porta son regard sur son grand oncle de Grand Duc royal.
Elle sourit. Emue. Il y était enfin arrivé. Et elle ne doutait pas qu'il tiendrait se poste et se role important avec un talent.

Messages : 490 Date d'inscription : 01/12/2010

A la vitesse d'un escargot sur une flaque d'huile, le sacre se déroulait dans la cathédrale bondée de monde. Meerclaw observait avec curiosité les nombreux invités français, la plupart provenant des provinces du Ponant.

Mais c'étaient des Bretons qui faisaient l'objet de sa plus grande vigilance : c'était exceptionnel de voir ainsi rassemblés tant de membres des grandes familles bretonnes entre lesquelles les rivalités couraient sur plusieurs générations, et entre les uns et les autres s'échangeaient nombre de regards noirs, reniflements de dédain et piques dissimulées en amabilités...

Comme toujours dans pareils cas, il ne faudrait pas grand'chose pour que la situation dégénère, mais peut-être que la présence des invités français dissuaderait la noblesse bretonne de faire scandale.

Messages : 11 Date d'inscription : 21/01/2011

Sa remarque semblait surprendre sa cousine, qui le regarda de ses magnifiques yeux azurs... Une réponse semblait hésiter à sortir des lèvres de Nahysse, mais en vain... Elle se contenta d'un sourire malicieux qui satisfa Clovis, et rayonna sur le magnifique visage de la jeune Plantagenêt.Elle était magnifique, entre son visage doux, son regard brillant et les courbes naissantes de femme, Clovis se surpris à se dire que leurs enfances semblaient soudainement fort loin....
Le hausement d'épaule le fit légérement rire... Elle avait grandie, mais était bien restée la même Nahysse...

~ ~~Sur le chemin de~~ À la cathédrale, pipelettes & cie ~

Alors comme ça votre mère menait ses gens au fouet si l'on peut dire ? Original, bien qu'un peu barbare. Mais l'idée mérite d'être réfléchit.

Sérieux ou ton de rigolade ? Impossible de le dire, car autant l'humour pouvait être son fond de commerce, autant un léger côté tyrannique ressortait chez lui avec le temps. D'ailleurs les engueulades avec la Comtesse du Lavedan dont il était l'Intendant ou encore la manière dont il gouvernait la mesnie Saint-Just en témoignait. Chers Guyennois, priait pour que le Dragon n'ambitionne pas de devenir Duc chez vous, vous en souffririez longuement sinon. Bref, passons sur le sujet, n'effrayons pas nos chers lecteurs.
Et puis de remarquer qu'on le regarde bizarrement. Et lui de rendre le regard d'un air "Bah j'parle de ce que je veux avec qui je veux, sale bouseux". Et instantanément de comprendre son erreur monumentale. Ils n'étaient plus sur le chemin de la cathédrale, mais bel bien dans la cathédrale. Aussitôt, les joues de prendre une teinte cramoisie.
De se tourner une nouvelle fois discrètement vers sa comparse, le ton plus bas désormais.

Bon, normalement si je me trompe pas, c'est les délégations étrangères à droites et les bretons à gauche. Mais bon, normalement mère m'a réservé une place à ses côtés, et connaissant Medb elle ne sera pas à la sienne vu qu'elle se fourre toujours là où il faut pas, donc vous prendrez la sienne parmi les Bretons, personne ne le remarquera de toute façon !

Et sans lui laisser le temps de réagir par la négative, le blondinet qui avait avancé tout en parlant, dégota l'endroit où se trouvait sa mère, et en effet à ses côtés, deux places libres dont l'une devait être réservée à Medb - mais tant pis pour elle, gnark -, qu'Eoghan avisa rapidement.

Demat mère.

Et pfiou, assis, ça fait du bien ! Première victoire donc.

Mais l'idée mérite d'être réfléchit.

Brusquement, je relève la tête. Je connais cette voix ! Eo ! Ohé ! Par iciiiiiiii ! Je gesticule, je me tortille, faisant de grands signes à mon blond de frère.
On ne m'avait jamais, jusqu'à présent, autant snobé de ma vie. L'imbécile chuchotait maintenant à l'oreille de sa comparse, et filait vers l'avant de la cathédrale. Mais pour aller où ? Sa place et là, avec les enfants de noble ! Ah bah non, même pas. Il devrait être avec la noblesse étrangère, de l'autre cô... Faut que j'aille le chercher !

Ravie d'avoir trouvé quelque chose à faire, je me lève et pars à la poursuite de mon frère, sans prendre garde aux pieds de mes voisins, qui se mettent à grommeler... 'Scusez, y a urgence !

Effectivement, il y a. J'ouvre de grands yeux en voyant Eo et son amie assis... Sur les places réservées à la Haute Noblesse bretonne. J'en réprime un sourire... Ces places étaient sûrement celles de Marick et Pumae, voire de Lallie et Grand_Sage. A moins qu'ils ne soient plus loin. Qu'importe, ils sont en pleine usurpation de siège ! Je m'approche donc -discrètement, toujours, enfin c'est ce que je crois !- et tire sur la manche de on frère, ne laissant pas le temps à Mère de réagir.

Pssssst ! Qu'est-ce que tu fais là ! Ta place elle est de l'autre côté, en noblesse française ! Ou alors avec moi, si tu préfères... Moi je préfère. En tout cas, on est placés beaucoup plus au fond !

Coup d'oeil à sa voisine. C'est qui, celle-là ?

Messages : 185 Date d'inscription : 10/12/2010

Arrivé en retard à la Cathédrale, le Duc de Trégor gravit les marches à toute allure en espérant n'avoir rien manqué du sacre Grand Ducal.

Ce n'était certes pas la première cérémonie de cet ordre auquel il devait assister, mais ça n'en restait pas moins un évènement majeur pour la Bretagne ; qui plus est en raison de la personne du nouveau Grand Duc, que tout comme le Dagsit, Nilas tenait en bonne estime.

Après une entrée discrète au bras de sa douce Salomé, le Duc du Trégor alla prendre place dans la partie réservée à la Haute Noblesse... sans savoir où étaient passés ses enfants, ce qui l'agaçait passablement !

Des ribauds l'avaient fait galoper sans fin dans la campagne bretonne et mis en retard, si bien qu'il n'avait pas pu réunir toute sa petite famille pour faire son entrée dans les temps...

Regardant de gauche à droite dans la salle il ne doutait point qu'il verrait bientôt surgir le jeune Nael, épée en bois à la main, titillant un soldat de l'ordre des trente ; Nolwenn le suivrait certainement de prêt...

Continuant de scruter la salle, le Duc du Trégor espèra que Blancas tiendrait sa marmaille jusqu'à ce qu'il la retrouve lui même.

La cérémonie se devait de ne point être troublée avant que la Couronne Grand Ducale ne soit fixée sur la tête du Grand Duc Elfyn.

Indignation. Comment ça, il peut pas s'assoir à côté de sa mère ? Foutredieu de bordel ! Quelle organisation miséreuse. Z'auraient dû donner des places attribuées, ça aurait été plus simple. Heureusement, le désastre n'aura pas lieu, car la soeurette veille. Ce qui faillit passer pour la plus grosse erreur fut rattrapé en un simple salut à la matriarche Dénéré-Malines.
D'un air des plus naturels, il repartit comme si de rien n'était, ignorant les regards outragés, toisant ceux qu'il croisait l'air de dire : "Bah quoi, j'ai pas le droit de saluer ma mère ?".

Cependant, à mi-chemin, le garçon s'interrompit dans son flux de pensées, et chuchota à l'oreille de sa soeur comme s'il n'y avait jamais eu l'épisode de Cholet.

Bon, j'vais aller du côté de la noblesse française, vu qu'Elianor devrait s'y trouver. Tu veux pas venir avec moi ? Tu verras mieux si t'es pas au fond, et personne vérifiera !

Tout ça ponctué du clin d'oeil fraternel qui exprime tout le plaisir qu'il pouvait y avoir à enfreindre les règles, comme ils avaient déjà pu le faire auparavant. D'un coup, Eoghan se souvint de sa phrase à la Quintefeuille en arrivant à propos du dépaysement, et il réalisait à quel point il l'était, au final. Petit coup d'oeil vers la Vergy, se demandant à quel point elle devait le trouver bête de pas savoir tout ça, alors qu'elle lui avait proposé de venir avec lui justement parce qu'il était sensé être plus aux faits qu'elle en Bretagne.

Et d'une blondinette non loin de sa tante qui commençait à s'impatienter. Nan mais c'est vrai quoi, ça fait des heures et des heures que ça dure là!!! Et encore des retardataires!!! Et de suivre du coin de l'oeil un blondinet qui va se poser près de sa Grâce, la Duchesse Chiméra. Croyez-moi qu'elle s'en souvient encore de ce petit air pincé qu'elle a pris l'autre jour face à elle en taverne et elle n'est pas prête, Roxanne de lui donner l'occasion de le refaire. Oui de toute manière la blondinette l'avait bien cherché aussi désormais faisait-elle très attention à bien prononcer les titres des personnes lorsqu'elle était en sa présence. Puis c'est une amie de tata et au final elle l'aime bien. Regard qui se pose en coin sur sa tante avant que de regarder sans trop se dévisser la tête si l'oncle Marick arrive non parce que si elle a bien compris tout le système de l'organisation ça devrait être là qu'il doit s'installer. Quoique....Sourire en voyant la jeune Maeve courir enfin elle essaie de se faire discrète mais l'oeil de lynx de la jeune archère l'a vu. Nom d'une triple buse, mais à quoi elle joue ? Bon au moins ça aura le mérite de l'avoir occupée cinq minutes parce qu'elle commence à s'ennuyer ferme la blondinette.

Regard de fierté qui se pose sur son grand-oncle , nul doute qu'il est à la hauteur de sa tâche, elle se demande tout de même quel effet ça fait que d'être sacré Roy...mais surtout et encore plus sur l'homme qui est positionné tout près de lui. Oui bah quand on a un héros d'enfance tout près et qui de plus a le mérite d'être vivant, autant en profiter.

Ah bah tiens, voila le blondinet qui repasse avec Maeve et tssss!!! il lui cache la vue là non franchement, il y en a qui ne manque vraiment pas d'air.

Tssss!!!! puis elle commence à avoir froid là, vivement que ça se termine et qu'on parte au bal qu'elle puisse se rincer le gosier parce que commence aussi à faire soif!!!

Messages : 7 Date d'inscription : 21/01/2011

Les joues pâles de la quintefeuille rougirent de concert avec celle du Dragon. Une cathédrale n'était effectivement pas l'endroit adéquat pour papoter des tendances sadiques de la défunte maternelle ! Avant qu'elle ait eu le temps de réagir, son guide l'entraînait déjà plus avant dans l'édifice, vers.... Vers la partie réservée à la noblesse bretonne? Euh? Ca allait bien passer ça? Un peu gênée tout de même, la poupée salua en silence la personne vers laquelle Eoghan s'était dirigé, et qu'il avait présenté comme sa mère.

Et changement de programme! A l'incitation d'une jeune femme inconnue, le jeune Dénéré s'était relevé et gagnait l'air de rien une autre place, côté noblesse française cette fois. Ce qui soulagea la duqueseta, à qui certains regards en coin avait fait comprendre qu'elle ne se trouvait visiblement pas au bon endroit.

Au final, ces pérégrinations lui rappelaient le récent sacre de la reine de France, où la préséance avait également fait grincer quelques dents.

Prenant sagement place au nouvel endroit qu'on lui désignait, elle put enfin envisager la jeune femme qui les avait rejoint et lui sourire tout en s'enquerrant de son identité auprès de son compère.

Pssst.... Et si vous me présentiez notre voisine avant que la cérémonie ne commence?

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