[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale

Messages : 1 Date d'inscription : 26/01/2011

Le cavalier était… une petite blonde, guère plus impressionnante que la Duchesse qu’on était venu saluer. Elle avait une cascade de boucles ambrées, donc, qui lui dégringolait le long du dos. Car oui, le cavalier pouvait encore se permettre de laisser lâche cette masse capillaire qui lui chatouillait la nuque sans que cela ne soit vu comme de la pure indécence. Gageons pourtant qu’à son âge, l’indécence, elle en était presque l’incarnation vivante – le presque a son importance, ne le négligeons pas – n’était-elle pas, à plus de dix-huit ans, d’une provocante solitude ? Jamais un mâle à son bras, jamais au bras du mâle, toujours à l’église, mais jamais devant l’autel en virile compagnie.

Coup d’œil vers cette Blanche qui l’accompagne. Allons bon. Si elle était indécente, elle, alors son double n’était pas bien loin, en pire, peut-être. Son double maléfique ? Petit sourire amusé, presque maternel, en direction de la farouche et bretonne – comment cela, c’est redondant ? – Baronne. Elle se moque, et dans le même temps elle s’en veut. Mais n’est-ce pas risible, de les voir toujours l’une avec l’autre, s’accompagnant mutuellement pour ne point choir en solitaire ?

Haha. Si. Ça l’est.

Mais nul doute que la Marquisette n’en rira pas longtemps. Parions même qu’avant la fin de la journée, elle en rira déjà jaune. Juste que, pour le moment, elle ne se consacre qu’à l’instant et n’est-ce pas amplement suffisant ? Il y a matière à penser…

Cette Duchesse là par exemple, elle la connait, de vue au moins. Elle est française, non ? Un bon point. Léger sursaut et œillade aux alentours. Allons, pas de pensées chauvines ici, ça n’est pas très correct… On pourrait t’entendre ! Petit sourire délicat et on redresse les épaules.

Tu as bu quoi, avant de venir ? On te sent… ailleurs. Oui, mais il fallait bien ça, pour affronter une cathédrale pleine de… de… enfin… Bref.

Elle est heureuse d’être ici, ça oui, ça lui rappelle son dernier séjour chez Blanche. Elle pouffe, intérieurement, et elle baisse les yeux sur le sol glacé de la cathédrale. Glacé, oui, il doit l’être, elle le sent à travers ses poulaines, mais elle irait bien vérifier en y passant une paume furtive. Ou en y posant une joue brûlante. Ou…

Tiens, d’ailleurs, en parlant de fraîcheur, ce garçon qui répond si froidement à sa Baronne, elle ne l’aurait pas non plus déjà vu ? Plissement de sourcils pour exprimer un intense raisonnement introspectif. Hum… oui, ça devait être à Cauvisson. Ou ailleurs. Ou les deux. Est-ce important ? Elle l’aurait bien souffleté pour ne pas avoir mis davantage de chaleur dans sa voix alors qu’il s’adresse à Blanche, mais au contraire, elle lui sourit, vaguement, un voile doucereux recouvrant le bleu de son regard intense.

Clémence, es-tu là ?

En tout cas, elle suit Blanche, encore, qui va vers Béatrice, et un instant Clémence semble reprendre pied dans la réalité. Voilà Sa Majesté, si brune toujours, noyée dans l’azur, cet azur dans lequel elle s’était elle-même plongée lors de leur première rencontre au Louvre. Sauf qu’aujourd’hui, ce bleu est royal, et ce n’est plus le mystère, qu’il fait naître, mais le respect et l’admiration. Béatrice, tu es belle.

Et de la regarder, on ne peut s’en empêcher, tandis qu’on lui tire une révérence exaltée. Elle ne dira pas un mot, son palais lui semblant par trop engourdi et ses lèvres ne paraissant vouloir se desceller pour s’arrêter de sourire.

Et si on se concentrait sur ce qui se passait ? Après tout, n’était-elle pas là aussi pour le sacre d’un Grand Duc ?

Messages : 490 Date d'inscription : 01/12/2010

Meerclaw vient d'apercevoir dans les premiers rangs les couleurs du Marquisat des Alpes Occidentales, la Marquise Hersende doit être là... Oui, là ce doit être elle, un peu loin mais il connaît ce blason, il a passé plusieurs semaines dans ses armées la fois où, autant par sympathie pour la cause que par besoin d'action, Il avait voyagé depuis l'Helvétie pour lui offrir son épée contre l'envahisseur françoy. Elle avait accepté avec reconnaissance et il avait alors rejoint les Lances, partageant avec les officiers ses quelques connaissances en tactique martiale héritées de son père breton.

La bataille finale n'avait jamais eu lieu : l'ennemi s'était enfui de nuit, abandonnant la place, et Meerclaw était retourné dans les montagnes suisses, avant son grand voyage vers la Bretagne de ses pères. Il n'avait pas encore rencontré la Marquise en personne, il aurait peut-être l'occasion de lui parler plus tard, de se faire connaître et de lui renouveler son amitié. Mais pour l'heure, le Sacre continuait, et ce serait bientôt à lui et ses compagnons des Trente de s'avancer...

Grand-Duc Messages : 1182 Date d'inscription : 28/11/2010

La cérémonie commençait, tandis que les dernières personnes s'installaient, ses yeux observaient la salle, soulignant les délégations présentes. La France, soeur ennemie avec qui désormais un avenir semblait possible, un sourire à Béatrice lorsqu'il croise son regard. L'Angleterre, allié de toujours, ils avaient pu les remercier pour avoir fais en sorte de leur envoyer un bataillon pour Brest, les brigands s'étant transformés en fuyards le geste était à gardé en mémoire, il avait cru apercevoir la Princesse Anglaise, on lui avait dit voir le carrosse du couple royal, ils tarderaient peut-être, il croise aussi du regard le nouveau souverain des contrées de l'Est, un geste de la tête poli et la Marquise provençale, un sourire à ses lèvres pour leur correspondances régulières.

Son frère commence à lancer la machine, la cathédrale s'éteint doucement et son brouhaha laisse place à la voix de stentor du Camerlingue, la relique, puis la couronne, et l’enchaînement se fait naturellement.

Les ducs s'approchent, pour ce moment solennel, chacun y allant de son conseil, chacun portant plus l'espoir que la couronne. L'espoir que la responsabilité ne tuera pas la volonté, voilà ce en quoi croit un breton pour un sacre désormais, vu les règnes précédents.

Il n'était pas un amoureux des cérémonies, et il n'avait qu'une hâte. Que celle ci se termine. Heureusement que son frère maîtrisait celle ci de main de maître, il n'avait qu'à suivre le mouvement. Pour une fois il n'avait qu'a suivre et non pas mener, finalement cette cérémonie avait un coté reposant, plus qu'il put y penser.

Messages : 2 Date d'inscription : 25/01/2011

On lui avait ordonné de laisser ses armes aux quartiers ! Anthoyne n'appréciait pas cette injure qu'on leur faisait à ses camarades et lui. Il pestait intérieurement se disant que les bretons n'avaient pas changé depuis qu'il était parti, qu'ils étaient toujours des paranoïaques endurcis. Et s'il y avait autant de gardes pour la protection de la Reyne, n'était-ce pas non plus pour parer à toutes attaques de brigands ?! Il pestait et pestait encore et encore mais il essayait de ne pas le montrer. Non, il fallait rester droit et digne. Alors qu'il entrait dans la cathédrale pour rester tout derrière, en repensant à la discussion entre Sa Majesté et la petite Altesse de Bretagne, il ne put retenir un profond soupir.

Les gens prenaient place, le tourangeau surveillait attentivement les entrées et plus particulièrement celui de Sa Majesté, la Reine de France. Il observait du fond, comme il le pouvait, chaque mouvement. Cette position était un gros inconvénient car toute la foule devant le gênait pour voir et surtout c'est qu'il était trop loin pour intervenir en cas d'un coup de folie. Seuls la Capitaine et Jason avait obtenu l'autorisation de porter une arme et déjà Anthoyne voyait certains membres l'ordre des Trente, fixer leur regard sur les deux français. L'argument de la jeune Montfort qui avait fait le plus marrer Anthoyne était qu'il ne fallait pas effrayer la noblesse bretonne mais son Altesse bretonne n'avait pas eu tort, en fait. Le garde royal ne put s'empêcher de lâcher d'une voix à peine audible un petit : Paranoïaques... Ce mot était accompagné d'un petit signe de la tête, dépité par ces réactions. La Reine avait fait un geste en acceptant l'invitation et ils avaient battu un record de vitesse pour assister au sacre de celui qu'on appelait Roi. Son mécontentement sur le déroulement de la cérémonie, les actions des bretons etc... se voyait sur le visage d'Anthoyne. Il ne pouvait le cacher et quiconque l'observait, pouvait deviner qu'il était de mauvaise humeur... De trèèès mauvaise humeur.
La méfiance quittera-t-elle un jour la pensées de ces hommes et femmes qu'importe la nationalité ? La diplomatie serait-elle vainqueur un jour ?

En parlant de diplomatie, où était la Chambellan bretonne, une des rares personnes en laquelle il avait confiance ? Les yeux du jeune homme se détachèrent un instant de la Reine et des personnes l'entourant pour chercher cette divine femme. Alors que son regard balayait la tribune des nobles bretons, le jeune Seigneur reconnut de nombreux visages lui remémorant quelques souvenirs enfouis au fond de son esprit. Nostalgique ? Non, il avait trouvé sa place mais il est vrai que certaines personnes lui manquaient. Puis, enfin, il la vit. Ce qui provoqua la dissipation de ses souvenirs. Son visage se décrispa un peu également, même si ce n'était pas trop difficile à faire. Eblouissante, comme à chaque fois. Il se surprit même à sourire légèrement avant de se reprendre. A cet instant, son regard quitta avec regret cette douce personne.
Ses yeux se portaient alors sur une femme toute aussi belle à laquelle il portait également autant d'admiration. Mais ce n'était pas la même admiration. Alors qu'il ne pouvait prétendre la connaître réellement et qu'elle venait à peine d'accéder au trône, il la louait pour le symbole qu'elle était, ce qu'elle représentait en tant que Reine de France.

La cérémonie suivait son cours, la jeune fille également. Elle n'avait pas manqué d'entendre le brouhaha provoqué par l'arrivée de la Reyne. Elle voyait nombre de têtes se tourner sur son passage et bien Roxanne la laissa s'avancer et ne l'admira qu'une fois qu'elle fut passée devant elle.
Peu lui importait à la jeune fille les querelles et autres méandres diplomatiques, à cet instant là, elle ne voyait que la beauté sculpturale de la femme qui passait devant elle. Sans nul doute que voila un souvenir qu'elle garderait ancré à jamais dans un coin de sa mémoire.
L'oeil avisé de l'archère eut tôt fait de remarquer les lames discrètement cachées de la Garde Rapprochée de la Reyne. Nul besoin de s'offusquer de cela, ils ne faisaient que leur devoir. La jeune fille fut frappée par la beauté et la douceur qui se dégageait de ce visage royal.
Ses yeux se portèrent ensuite sur son grand-oncle autour duquel ducs et duchesses venaient de se rapprocher. Certes la couronne semblait royale mais enfin elle ne la voyait pas bien non plus pour se permettre de l'apprécier ou pas. Mais son grand-oncle, avec ou sans couronne, elle l'appréciait grandement et ne s'en cachait pas. A la hauteur de sa tâche il saurait être, les bretons pouvaient et pourront en être fiers.

Léger soupir, c'est que la cérémonie s'éternise et n'est pas encore prête d'être terminée. La jeune fille, impatiente de nature semble cette fois sous le charme de la solennité des lieux. Il est possible que cela ne dure pas mais dans l'immédiat la blonde Montfort-Laval se trouve être d'humeur d'un jour de sacre.
Quelques sourires à droite et à gauche qu'elle remarque, et elle attend la suite de la cérémonie, s'étirant de temps en temps son gracile cou afin d'avoir une meilleure vision, oui c'est qu'elle n'est pas extrêmement grande non plus.

Messages : 90 Date d'inscription : 30/11/2010

REMISE DU MANTEAU

Le prélat avait suivit la cérémonie, aux côtés des autres prélats bretons. Soudain, il s’avança vers le Grand Duc nouvellement élu et adressa un léger signe de la main à un clerc breton afin que ce dernier lui apporte le manteau. L’archevêque s’en saisit alors d’un mouvement attentionné et délicatement, le déposa sur les épaules d’Elfyn de Montfort.

Ici est chantée cette antienne :

Sire, soyez fortifié, et fait homme, et observez les veilles du Seigneur votre Dieu afin que vous cheminiez en ses voies, et gardiez ses cérémonies, ses commandements, ses témoignages et jugements : et qu’en quelconque lieu que vous soyez, Dieu vous donne force et puissance.

Monseigneur Arzhel dit alors une oraison

Octroyez lui, Seigneur Dieu tout-puissant, qu’il soit très fort protecteur du pais et consolateur des Eglises et saints Monastères, avec une piété et magnificence inégalée qu’il soit très fort entre les Prince, les Rois, les Empereurs, pour triompher de ses ennemis, pour réprimer les rebelles, et subjuguer les nations païennes et infidèles. Qu’il soit aussi terrible et épouvantable à ses ennemis, à cause de la force et puissance de la dignité Grand Ducale qu’envers les Princes et Seigneurs de son Royaume il soit libéral, aimable, et plein de toute bonté : à ce qu’il soit craint et aimé de tous. Faites lui aussi cette grâce, Seigneur Dieu, qu’il puisse heureusement gouverner tout ce Grand Duché, et après son temps glorieux, et heureuses joies de la vie présente, il mérite de jouir des plaisirs et félicité éternelle. Ce que vous plaise…

Le clerc entreprit alors de bénir le manteau.

Tout puissant créateur, veuillez bénir et sanctifier ce manteau afin que quiconque étant Grand Duc qui avec humilité voudra s’en couvrir, votre miséricorde lui donne mondicité et netteté tant de cœur que de l’œuvre. Par notre Seigneur.

Le Fortunat assistait à la cérémonie.
L'honneur qui lui était ainsi fait le touchait. Après tout ses primes racines n'étaient elles pas en cette terre de Bretagne? Il se sentait un peu chez lui même si désormais il était devenu, à part entière, Poitevin. Sa présence honorait la mémoire de son grand-père paternel, Seigneur de guerre depuis longtemps disparu désormais.
Il suivait donc avec attention le déroulement des évènements et participerait aux joutes de réjouissances offertes par la couronne Bretonne. Sa main ne quittait pas celle de son aimée qu'il avait déracinée de l'Alençon mais dont il n'avait pas su faire une Poitevine. Désormais leur amour était leur terre et cela était bien ainsi.
Le Vicomte observait le Grand Duc, homme de belle prestance portant avec élégance l'armure et le manteau. Pourvu que la couronne ne soit pas trop lourde à porter. Le trône de Bretagne n'était pas, loin s'en faut, une sinécure et il fallait un homme d'exception pour s'y asseoir. Le Grand Duc semblait, pour ce que le Fortunat en savait, de taille à mener ce pays sur la voie du rayonnement.

Messages : 28 Date d'inscription : 20/01/2011

Hors de question de faire des vagues...
Sophie entra donc discrètement dans la cathédrale et se glissa comme elle put jusqu'à la place qui lui était attribuée. Enfin, une un peu au pif... Jetant un œil à droite et à gauche, à la recherche d'un visage connu, elle finit par repérer de loin la nuque de la charmante Otissette qu'elle avait enfin! rencontrée il y a peu. Poursuivant son avancée d'anguille, elle parvint à rejoindre l'angevine et, lui adressant un petit sourire, elle prit place sagement à ses côtés.

Messages : 22 Date d'inscription : 01/12/2010

REMISE DU SPECTRE.
Après le manteau ainsi donné, le sceptre est donné en la main droite et cette oraison est lue :

Prenez le Sceptre, enseigne de la puissance, assavoir, la droite verge du Grand Duché, verge de vertu, par laquelle vous gouverniez vous même, défendiez contre les méchants par royale puissance la sainte Eglise, qui est le peuple Breton Aristotélicien à vous commis de Dieu : corrigiez les mauvais, pacifiez les droituriers, et les veillez, à ce qu’ils puissent par votre aide tenir la droite voie : afin que du Royaume temporel vous parveniez au Royaume éternel, aidant celui duquel le règne et empire est sans fin permanent aux siècles des siècles.

Après le sceptre donné le Prélat redit une deuxième oraison.

Seigneur, fontaine de tous biens, Dieu auteur de tous bons effets, donnez, nous vous supplions, à votre serviteur de bien gouverner celle dignité qui a acquise : vous plaise lui corroborer l’honneur auquel vous lavez constitué, honorez-le par dessus tous les Rois de la terre, enrichissez-le de bénédiction abondante, consolidez-le de ferme stabilité au trône du Grand Duché. Visitez-le en lignée, donnez lui longue vie, en ses jours naisse toujours justice, enfin qu’en joie et liesse il ait gloire au Royaume éternel. Par le Très Haut !

Ayant terminé il laissa la place se faisant plus discret.

Messages : 2 Date d'inscription : 31/01/2011

La jeune duchesse angevine venait à peine d'arrivé, une fois de plus en retard. Aussitôt elle prit place non loin de son amie Otissette qui était aux côtés de Calyce et de aSophie , la jeune Calyce semblait sage comme à son habitude d'ailleurs. Sassa leur fit la bises et poussa un énorme soupire en entendant son ventre gargouiller, tentant d'ignorer la faim qui la tenaillait, elle chercha dans la foule des personnalités connues, machinalement son regard croisa celui du chambellan mainois, celui là même qui avait injustement fichu dehors comme un malpropre son adoré Brennus de l'ambassade, récemment envoyé pour rétablir le dialogue en vu d'une paix durable entre les deux duchés, proprement humiliée, scandalisée et agacée par cet affront, elle préféra ignorer la présence du Chambellan, se disant qu'au moins, cette fois ci, personne ne pourra condamner l'Anjou de n'avoir fait aucun effort, ni aucune démarche dans ce sens. Cette main tendue, leur avait tout simplement été retournée comme une claque résonnante.

Après une longue inspiration, elle détourna le regard vers Tiss cherchant du réconfort, se sentant mal à l'aise devant autant de solennités. Son impatience s'estompât au moment où la Reyne de France fit son apparition.

Messages : 7 Date d'inscription : 24/01/2011

C'était une belle cérémonie. Il y avait moins de monde qu'à Reims, et c'était heureux. Béatrice, quoi qu'elle le cachât du mieux qu'elle le pouvait lors des cérémonies mondaines, n'aimait pas la foule ; pire : la foule la hantait, l'effrayait, et lui faisait perdre sa contenance dans les pires moments. Celui où le Roi de France, au bal, vous demande d'être son épouse, par exemple...

Mais l'ascenseur social et les chemins de traverse ont eu raison de ce contretemps. En fin de compte, il y a plus de gloire à être Reine régnante de France, qu'à être l'épouse d'un Roi si décrié.

La Reine sentait des regards l'effleurer, s'arrêter un instant sur elle, et repartir. Depuis longtemps elle produisait cet effet, car avant d'être Reine de France, elle avait été le meilleur parti de France, puis la Souveraine de Bolchen. Oui, cela faisait longtemps que les regards l'habillaient ; mais porter la Couronne de France, c'était bien naturel, avait décuplé cela.
Etre, dans ce contexte, entourée de Blanche et de Clémence, l'une princesse de Bretagne, l'autre un jour Marquise de Nemours, déjà sa vassale, et toutes deux amies, lui était une douceur indicible. Dans un pays où, moins encore qu'à la cour de France, elle connaissait les visages, la présence des deux blondes si chères à son cœur (on en oublierait presque la troisième blonde, Della) lui était... secourable. Rien plus que l'inconnu ne l'effrayait.

C'était une belle messe, emprunte de religion à la bretonne, entière, fastueuse et grandiloquente, écho d'une piété chevronné et toute particulière, au pays où les Cardinaux s'aiment, au pays où le sang royal a la couleur des pourpres cardinalices.

Messages : 3 Date d'inscription : 24/01/2011

[In the Cathedral, prior to the High Duke's arrival]

As they followed behind the King and Queen of England and Tristan into the Cathedral, Barnaby looked at the sea of people and swore under his breath at their tardiness. He saw a handful of people he recognized from the recently attended coronation of the new Queen of France, including the Queen herself. Oh well, he thought, so much for not having too many eyes on me. Though he'd been a Lord for nearly a year, he still felt uncomfortable at such functions, finding the routines of military service and his forge far more comforting. Unconsciously, he squeezed the Princess' arm, looking over to her and finding strength in her comfort in such settings. She had guided him through the Coronation in Reims with ease, despite the unusual circumstance of an elephant showing up, and over the last nearly six months had become his source of peace and strength, their love for one another growing rapidly and unexpectedly.

[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale - Page 7 Barnab10

[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale - Page 7 Barnab10

At last they came to find the Chancellor of Brittany seated with several people, that based on their looks, were probably family. Despite having known her for almost a year, he'd not realized Chimera had a daughter till she'd said something in passing in a brief message a few days prior to their arrival. Smiling, he spoke softly and smiled after the King and Queen had made their own introductions "Bonjour, mademoiselle" using almost the entirety of his French in that simple greeting. I really need to get myself a tutor he thought to himself for the hundredth time since they'd arrived in French speaking territory. Taking a seat beside the Princess, Barnaby's hand quickly found hers, squeezing it affectionately as they watched others enter, including the High Duke himself, signaling the start of the ceremony.

(OOC Translation is coming soon)

[In the cathedral before the Coronation]

Strolling arm in arm with the Earl Marshal of England, Princess Jennet gazed about her at all of the loveliness that was the Cathedral of Nantes. She had admired the architecture of Reims, and commissioned several drawings of the rose window and the statuary. Nantes was no less lovely, though with a different flavor. There was something about Brittany that seemed familiar to the Princess, perhaps nothing more than the spirit of the people here which seemed fiercely independent and proud of who and what they were. This spoke to the Princess born of two noble houses, one of England and one of Wales. Something of a kindred spirit then, in this beautiful foreign place.

Jennet and Barnaby walked behind the King and Queen of England, nodding in greeting to the few people in attendance that they knew. Duchess Chimera was, of course, there, and they took their seats very near hers as Tristan directed them. The Princess held much hope for this trip diplomatically and she earnestly desired that the Chancellor would introduce the English Royal delegation to the Grand Duke as well as to those members of the court with whom the English would like to stay in contact. This was a new age, in which the kingdoms chose not only their own leaders but also their own fates. Gone were the days when any kingdom was truly isolated. Nothing could be taken for granted. England shared a coastline with both Brittany and France. As a diplomat, Jennet hoped for treaties of peace and more with both nations. As the Admiral of the Fleet of England, she hoped to one day see all three working together to clear the sea of those who harmed their mutual trade routes. Ambitious, perhaps, but then this Princess was never one to shy away from a challenge.

Sitting in the Cathedral, awaiting the beginning of the ceremony, the Princess compared her choice of attire to the rest of those attending and decided that she had chosen well. The soft blue of her gown brought out the vivid green of her eyes in startling contrast, both her eyes and her dress sparkling with golden accents.

On her feet, cream colored shoes with matching blue ribbons, at her throat, a sapphire necklace sparkled gracefully, from her ears dangled matching earrings, and atop her head a diadem completed her outfit.

She felt Barnaby take her hand, and Jennet smiled down at the gesture before looking up briefly into his eyes. There were not enough words to express what this man had come to mean to her since the days when it had been she who ruled England. A simple squeeze of his hand in return was her response, saying more than any words could say.

The ceremony had begun with much pomp and the usual forms. Though much of the prayers and rituals were in French, still, Jennet recognized them from her own coronation mere months ago. Her ears happened to catch one unusual phrase in the intoning of prayers and for a moment a single eyebrow raised, wondering if she had correctly understood the words of the Cardinal.

SE Clodeweck de Montfort a écrit:

savoir est les Sceptres des Saxons, Mertiens, et des Cimbres du Nord mais qu’il reforme par votre aide leurs volontés à la concorde des premières foi et paix

Wondering at the rather unusual addition to the prayer, the Princess would make a point later to ask the Duchess of Cholet to kindly interpret these words for her so that there would be no misunderstanding.

At the entrance of the Grand Duke, the Princess smiled most elegantly, and watched the rest of the coronation with fascination, recording every detail for those back in England who would wish to hear it all.

(Translation coming!)

Messages : 1 Date d'inscription : 03/02/2011

Melior était venue également. Les liens qu'elle avait à la Bretagne étaient particuliers. Tout avait commencé lors du Mt St Michel...ça commençait à dater.
Elle avait pris place parmi la noblesse, se tenant coite, pour une fois.
La mise était élégante sans pour autant afficher un luxe ostentatoire. L'heure était plutôt au recueillement.

Messages : 3 Date d'inscription : 23/01/2011

REMISE DE L’ANNEAU

La cardinal Verty de Montfort et baronne de Bréal, s’avance à son tour vers le Grand Duc.

Après avoir reçu l’anneau qu’un clerc lui présente sur un carreau aux couleurs de la Bretagne elle passe celui-ci solennellement au doigt de son beau frère Elfyn.

Prend l’Anneau, signe de la sainte foi, solidité du Royaume, augmentation de puissance, par lesquelles choses tu puisses chasser les ennemis par puissance triomphale, exterminer les hérésies, réunir les sujets et les annexer à la persévérance de la Foy.

Oraison après l’anneau :

Seigneur Dieu, duquel est toute puissance et dignité, donne à ton serviteur l’heureux effet de sa dignité, en laquelle par ta grâce il soit permanent, te craigne toujours, et s’efforce de te complaire. Par notre créateur.

Messages : 649 Date d'inscription : 01/12/2010 Localisation : Rennes

Un Anneau pour les gouverner tous. Un Anneau pour les trouver. Un Anneau pour les amener tous et dans le chouchenn les lier. Hum...voila qui était bien prometteur !

Maira toujours a sa place dans le carré de protection, suivait la cérémonie avec attention jetant de temps en temps un coups d'oeil dans la salle. Y décelant toute les couleurs vive des belle toilette de ses dame, les hommes mit sur leur 31, les enfants contenu plus ou moins difficilement, tout cela faisait un beau spectacle a voir de là où elle se trouvait.

Messages : 13 Date d'inscription : 24/01/2011

Regard bleu immense aux couleurs de l'océan.
Se pose à la ronde, volette ci et là, suit la courbe d'une arcade, le drapé d'une robe de saint dans cette pierre couleur crémé, s'attarde sur les fines sculptures de l'ostel, s'accroche au rayon qui perce un vitrail en son coeur et tombe en flaque sur le bleu ciel d'une robe qui rend hosneur à l'astre du jour par sa beauté. Un tissu anglois. Eg une princesse. Oane hoche la tête d'un geste du menton à peine perceptible. Ses lourdes boucles d'un noir de jais, tressées de perles de nacre discrètes, se lancent à l'assaut de son dos blanc tel les flots vigoureux se jetant face à une falaise.

La De Surgères note le faste des tenues et chuchote à sa cousine Wamarine.

Et bien ma foy, pour la première foy de mon existence, je me trouve habillée d'une manière fort simple.

Oane sourit rieuse

Enfin, simple c'est vite dit disons ... "provinciale", démodée ?

De fait sa tenue est d’une élégance qui doit tout à sa sobriété, Noire sur ce corps d'albâtre. Un fourreau pour une lame aiguisée. Seule touche de couleur dans ces flots sombres, l'écrin cerise de ses lèvres ourlées. Un tableau d'ombres et de lumières orné d’une seule et unique goutte vermeille. Noir. Depuis combien de temps ne porte t-elle que du noir ? Noir, blanc, argent. Sans y avoir songé, depuis Sa Mort, elle est au couleur de la Bretagne. Pour une poitevine pure souche voilà un étrange clin d'oeil.

Tout à coup un Ô muet arrondit cette pulpe rouge. Le roy, enfin, le Grand Duc a fait son apparition dans la cathédrale ou, du moins l’évêque, en voulant saisir le mantel d'hermine, a dévoilé au regard de la baronne, cette icône vivante. La jeune femme pose son regard bleu où dansent d’étranges feufolets sur sa divine personne. Elle ne le quitte pas des yeux comme si elle semblait graver en elle son image, absorber ses lignes dans ses flots, à sa source s’étancher.

Par Saint Oane, qu'il est beau ! s’écrit-t-elle à voix très basse

Regard bleu caresse les courbes du métal poli, armure de plaque aussi sombres que la nuit elle-même, l'épée au coté, la main de l'homme puis, son visage. Le Grand duc est ceint de la couronne puis, du mantel de fourrure blanche.

Fil de pensée couleur de neige se déroule, tel une des boucles de la longue chevelure noire. Luluche. Sa compagne de jeu. Un cadeau de sa mère à ses deux ans en symbole de l'attachement de ses parents à la Bretagne. Pour elle le symbole de l'amitié de la fidélité et de la joie partagée. Cette hermine là n'a pas fini en mantel. Oane l'a enterrée dans son jardin, une touffe de Bretagne en marais poitevin, en, terre de luçon.

Messages : 4 Date d'inscription : 27/01/2011

Le vicomte de Voiteur était présent comme plénipotentiaire franc comtois. Il accompagnait Sa Majesté Victor Ier pour le couronnement du Grand Duc. Certes, sa tenue était simple et modeste face à temps de noblesse et il ne tenait pas à faire plus d'effets que cela.

Le personnage important qui représentait l'Empire était Sa Majesté Victor.

Il reconnut au sein de l'assemblée Sa Majesté Beatrice qu'il connut lorsqu'elle était Maréchal d'Armes Impérial ainsi que Sa Magnificence Hersende de Brotel. Ils leur fit un signe de tête discret vu leur rang et surtout vu le sien.

Il continua à suivre la cérémonie qui rapportera à l'hérauderie et en Franche-Comté.

Messages : 251 Date d'inscription : 01/12/2010 Age : 69 Localisation : Rennes

slicer faisait parti du carré de protection autour du grand duc. Ils s'étaient un peu écartés afin de permettre le déroulement de la cérémonie. Seul le Maréchal restait auprès de futur souverain.

Il avait regardé toute la noblesse bretonne et étrangère se mettre en place, avait vu la Reyne de France arriver, faisant tourner tous les regards. Il avait pu apercevoir sa soeur brièvement.

Très attentif à tout ce qui pouvait se passer, il fut surpris de reconnaître une tête étrangère. Un instant, il chercha son nom, puis se souvint. Imla, un Franc-Comtois. Il l'avait connu au parlement, avant son coup d'éclat à Luxeuil. Il sourit alors, se doutant bien que ce dernier ne le reconnaîtrait pas. Se tournant vers la cérémonie, il se demanda alors ce qu'il devait se dérouler encore. Il avait reçu tout les artefacts de sa charge. Probablement, Clodeweck devait encore dire quelque chose, ou bien notre souverain. Revenant à ses obligations, il scruta à nouveau l'intérieur de la cathédrale.

Messages : 4 Date d'inscription : 27/01/2011

Imladris remarqua cet homme pas loin du Grand Duc... Il ne l'avait pas oublié... Il n'oublie jamais mais il n'était pas là pour faire des coups d'éclats. Il était là pour honorer une grande province et son souverain. Il le regarda attentivement au loin et fit un sourire au coin.. Il se dit que le monde était définitivement petit

Messages : 14 Date d'inscription : 17/01/2011

La blondinette n’en pouvait plus. Des crampes dans le bas du dos prenaient un malin plaisir à tyranniser ses reins. Si elle avait su qu’ils resteraient debout si longtemps, elle aurait fomenté un plan pour s’éclipser au début de la cérémonie et ne revenir qu’à la fin.
Bla bla bla
Les discours n’en finissaient pas. Tout le monde semblait absorbés par ce qui était dit mais Nahysse n’arrivait pas à se concentrer assez pour retenir les mots qui s’envolaient et résonnaient dans la cathédrale.
Sautillant d’un pied sur l’autre, par moment, elle tentait d’apercevoir le devant de l’autel où se déroulait l’action… Enfin si on pouvait nommer cela de l’action.
La petite baronne avait toujours eut en horreur ces cérémonies, trop sérieuses à son goût.

Messages : 11 Date d'inscription : 21/01/2011

Bien que magnifique, la cérémonie se faisait longue... ET il faut bien le dire, peu passionnante...

Clovis s'était laissé distraire par maintes choses, chercher les gens qui essaye de s'éclipser, ceux qui dorment ou discutent... regarder les tenues des gens...

Mais rien n'en faisant, cela fait un sacré moment qu'il était là, immobile, à changer de postures toutes les 10min, s'appuyant sur un pied, puis l'autre, en avant, en arrière...

Il remarqua que les mêmes soucis occupait Nahysse, ce qui le fit sourire... Ils étaient tout les deux à gigoter discrètement.

De là ou il était, Clovis arrivait à voir, entre 2 têtes, 3 coiffes et 6 épaules, quelques éléments de la scènes. Il se recula légèrement, et invita de la main sa remuante voisine à profiter de la "vue"

L’instant est solennel, mais ils le sont tous, le père de Montfort s’approche de nouveau d'Elfyn le livre des vertu porté par deux clercs. Ne reste plus qu'à Elfyn de prêter serment et la cérémonie pourra s'achever.

Agenouille-toi, mon frère, sur le livre des vertus, devant la noblesse de Bretagne, devant celle venue du monde connu, devant son peuple, je te demande de prêter serment.

Messages : 14 Date d'inscription : 17/01/2011

Ses azurs plongèrent dans les yeux de Clovis. La petite blonde ne s’intéressait pas vraiment à ce qu’il se passait mais avait plutôt envie de sortir et que tout cela se termine.
Après un léger haussement d’épaule, elle finit par se glisser dans le mince interstice que lui proposait son cousin. Elle y avait certes, une meilleure vue sur le devant de l’autel mais elle était plus troublée par son souffle qu’elle sentait à présent sur sa nuque. Son esprit restait accroché à cette sensation et son corps menaçait à chaque instant de la trahir par un frisson. Il lui était impossible de se concentrer sur quoi que ce soit d’autre.
La petite baronne fit mine de tousser, se raclant la gorge afin de faire passer ce faux étranglement pour la cause du rouge qui lui montait aux joues.

Messages : 11 Date d'inscription : 21/01/2011

Ses magnifiques yeux capturèrent Clovis.

Puis elle se glissa juste devant lui... quasiment contre lui. Ils étaient distant d'un imperceptible espace qui semblait inexistant, et captivait Clovis.
Quel drôle de sentiments le prenait d'un coup...

Son parfum l'enivrait dans un sentiment étrange...

Alors que Nahysse toussa, il se repris, et vérifia que personne n'avait remarqué son trouble

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