[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes.

Cité de Machecoul en terres de Retz

Elle n'assistera point à son dernier soupir. Et sans doute en valait-il mieux ainsi. C'est un peu plus tôt dans la nuit que la jeune femme avait quitté le chevet de son patriarche, son Roué, son Grand-Oncle. Ayant recueilli ses dernières volontés. L'homme était courageux dans la maladie qui l'avait terrassé et nécrosait son corps un peu plus, à chaque heure écoulée. Faisant fi de tout cela, la blonde s'était doucement saisi de la main de son grand-oncle, y posant le creux de sa joue en un dernier adieu teinté d'une tendresse qu'elle aurait en son temps accordé à son propre père. Puis elle avait effleuré la main de sa cousine Marzina, lui insufflant courage avant de quitter les lieux. En son for intérieur, elle savait que c'était terminé, qu'elle ne reverrait pas son grand-oncle. La douleur et le chagrin qu'éprouvent Roxanne sont sans équivoque, et toutes les occupations qu'elle doit assurer dans les heures à venir, la rendent complètement imperméable aux sentiments qui l'étreignent. Le déluge arrivera plus tard, lorsque tout sera terminé. Une vraie bombe à retardement la blondine.

Quelques heures plus tard, ses pressentiments et ses craintes se trouvait confirmées.

Après être passé par ses bureaux en diplomatie afin d'y faire ce qu'elle devait, c'est à l'Oratoire des Trente qu'elle se rend. Maël est là, il vient d'annoncer la nouvelle à ses frères et soeurs d'armes. Le respect et le recueillement sont palpables, malgré la douleur qui étreint chacun d'eux.
Mais il est temps d'offrir à celui qui fut Leur Grand-Maître, leur Souverain, ses dernières volontés. Ainsi, ce sont aux Trente, Garde Grand-Ducale de Sa Feue Majesté Elfyn de Montfort, que revient la charge et l'honneur d'escorter le convoi funèbre et de veiller sur la dépouille de leur Grand-Duc.
Cet homme avec lequel ils ont tant appris et partagés, que ce soit par temps de paix ou de trouble. Cet homme qu'ils ont fait serment de protéger jusqu'à sa dernière demeure.

Entre Retz et Nantes

Ce jour est arrivé.

Cheminant avec ses frères et soeurs d'armes, en cette veille de funérailles, la gonfanonier reste l'oeil et les sens aux aguêts. Aux ordres de son Maréchal. Tous sont présents, Chevaliers et escuyers. C'est une effervescence disciplinée et organisée qui se met en place. Tout doit être sécurisé pour le convoi du lendemain, sur la route qui mène de la Cité de Machecoul en Retz à la Cathédrale de Nantes.

Maréchal Messages : 1907 Date d'inscription : 30/11/2010

Les ordres ont été clairs....

Il n' a pas eu besoin de les répéter...

Tout en noir, les trente accompagnent le souverain pour ses funérailles...

A la droite du carrosse, le Maréchal de Bretagne en armure de jais va à l'allure régulière des pas de son destrier qui, comme les autres monture des trente, fait résonner le pavement de ses sabots...

Un son qui présage un départ ou un retour de mission mais cette foi-ci c'est différent...

Le colosse ne laisse rien voir de sa tristesse...

Demain, le convoi funèbre rentrera dans la capitale de Bretagne...

Messages : 428 Date d'inscription : 18/12/2010

Depuis l'annonce de la mort de son suzerain, Chika n'était plus que l'ombre d'elle-même, ne parlant plus, ne sortant plus. Elle suivait juste les ordres opinant de la tête.

Le visage crispé, les dents serrées pour ne plus pleurer, le chevalier de Plogoneg aidait aux préparatifs afin de sécuriser les lieux qu'emprunteraient demain le cortège funéraire.

Messages : 1390 Date d'inscription : 30/11/2010

le Chevalier ftn était là,
ses couleurs qu'il aimait tant, car justement elles réflechissaient la vie, n'avait pas lieu d'être ce jour,
revêtu de son armure, avec sur ses épaule une cape noire
[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes. Tenues10

[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes. Tenues10

son bandana noir, qu'il aimait à porter lorsqu'il était en mer était noué autour de son bras,
son écu noir était aussi de sortie
il avait rejoint ses compagnons d'arme et exceptionnellement il chevauchait Kan'a'son son cheval noir
demain sera une salle journée, pour l'instant les troupes devaient sécurisées les axes d'accès

le Domaine de Guerlesquin avait été mis en Deuil également

Messages : 38 Date d'inscription : 15/02/2012

Entre Retz et Nantes

En compagnie des trente , il escortait le corps du suzerain vers la cathedrale de Nantes. ils avaient pris la route depuis retz sous les ordres du maréchal . En armois et en noir pour les funerailles du grand duc , il appliqua les ordres et resta sur ses gardes le long de la route menant à Nantes .

Sur son visage on pouvait voir de la tristesse et de la colère à la fois , nul doute que cette disparition avait marquée chacun d eux . Cela fit longtemps que Dark etait au service de la famille Monfort , alors il partageait leurs douleur face à la mort d un d entre eux .

Messages : 936 Date d'inscription : 30/11/2010

[Blain, la veille des obsèques]

Sa plume fait des va-et-vient dans l'encre tandis que ses yeux relisent la missive reçue :

Citation :: Votre Magnificence

Vous n'êtes point sans ignorer que mon grand-oncle, notre Grand-Duc nous
a quitté. A l'occasion de ses funérailles, je viens vers vous pour une
requête. En effet, il aurait souhaité que vous soyez présente en ce jour
et que vous évoquiez ce que fut sa vie dans le passé, vous qui l'avez
bien connu.

Les obsèques se dérouleront en la cathédrale de Nantes le week-end prochain.

Avec tous mes respects.

Roxanne de Montfort-Laval
Chevalier de Langolen - Dileuriad de la Maison de Retz.

Le velin est noirci.
Les pages se multiplient.
Les souvenirs sur le papier se posent
La mémoire reste tandis qu'Elfyn repose...

La Madgnifique écrit frénétiquement, tantôt émue, tantôt bidonnée.

Elle répondra aux dernières volontés d'Elfyn et s'adressera comme il le voulait à l'assemblée pour leur parler d'un Grand Duc, d'un Duc, d'un soldat, d'un Montfort, d'un Breton, d'un homme, d'un ami... Pour leur parler d'Elfyn de Montfort.

Sur les chemins

Une dizaine est à l'avant avec l'escuyer Darklumi. Les routes sont dégagées, des hommes sont postés en guêt à intervalles réguliers sur le trajet qu'empruntera demain la dépouille Grand-Ducale.

Une sorte de répétition a lieu en ce moment même. Mais le carosse est vide lui. Et prend la direction de Machecoul avec les chevaliers et les escuyers qui ont reçu l'ordre de rejoindre les terres de Retz.
Il y a encore beaucoup à préparer. La gonfanonier chevauche auprès de son Maréchal. Nul mot échangé, pas la peine, ils se comprennent sans cela. Puis d'un coup bref du genou, elle fait avancer son destrier à la hauteur du chevalier de Pluguffan.

Chevalier. J'ai commandé tissus et étoffes de velours noir pour les équidés. Je vous laisse le soin de les préparer et de prendre deux escuyers avec vous. L'escuyer Darklumi est un habitué de la cavalerie il pourra très certainement vous aider. Pour ma part j'habillerai le carosse et le lit de parement avec l'aide d'un chevalier et d'un escuyer.
Vous avez entendu les ordres du Maréchal et du Mestres : Tout doit être parfait.

Puis d'un signe bref de la tête, la Chevalier se porte à hauteur du carosse vide, laissant ses gris se perdre sur la campagne environnante.

Dans quelques heures, cela n'aura plus rien d'un simulacre. Les chemins sont dégagés et les hommes en place. Ceux-ci vont veiller toute la nuit afin que tout soit en ordre.

Messages : 251 Date d'inscription : 01/12/2010 Age : 70 Localisation : Rennes

A l'oratoire de l'Ordre

Le Grand Escuyer de l'Ordre avait du travail. Les tissus et étoffes que Roxanne avait commandé étaient arrivés. Puisant dans ses souvenirs, et avec l'aide de quelques couturières, ils apprêtaient les chevaux pour le regretté grand jour.

Trente chevaux à préparer, sortir les selles noires, enduire les longes avec une drôle de mixture. Et il fallait aussi préparer leur tenue à eux. Mais là, c'est chacun pour soi.

Ses servants préparaient son armure, passant leur temps à noircir les pièces de son armure. Une grande cape noire couvrirait l'ensemble, la seule chose qui aurait de la couleur seront ses armes sur son bouclier, qui sera ceint d'une bande d'étoffe noire.

D'un oeil expert, et n'hésitant pas à mettre la main à la patte, slicer dirigeait le groupe qui devait s'occuper des chevaux. On n'entendait guère que les cisailles coupant le tissu, le silence était de mise. Parfois, un cheval hennissait doucement, le sortant de la torpeur qui le guettait parfois.

Il partait dans ses souvenirs, du temps de l'Ost de Retz, quand ils étaient partis au secours du Duc. Toutes ces années à le servir, lui et la Bretagne, et maintenant la maladie l'emportait. Secouant tristement la tête, il pensa au lendemain, l'escorte du carrosse, l'arrivée à la Cathédrale, et tout le défilé des gens qui avaient aimé cet homme, et même ceux qui ne l'avaient guère.

Messages : 1 Date d'inscription : 04/05/2012

Fendant la brume bretonne on voyait à peine poindre au loin quelques gonfanons dépassant de la masse épaisse qui plongeait la lande armoricaine dans un deuil profond.
On commençait alors à entendre quelques cornemuses grincer au loin et se rapprocher. Le cortège était visible désormais. Quelques dizaines d'hommes d'armes en kilts et armures rutilantes défilaient en bon ordre, menés par le Comte d'Eglinton en grande tenue.
Son attachement viscéral pour le Grand Duché ne datait pas d'hier, il résultait sans doute d'une part de sa haine du François mais aussi de ses souvenirs d'enfance passés à Rennes.

Romain avait reçu la lettre de Roxanne de Montfort-Laval, cette missive l'avait presque terrassé. Il avait donc changé de cap pour rendre un dernier hommage au grand homme et apporter un modeste soutien moral à sa famille et au peuple breton.

Il descendit alors de sa monture, son kilt se souleva révélant ses attributs masculins... à moins que ce ne fut quelques denrées alimentaires venant des terres lointaines de Germanie... Une femme ne put retenir un cri à la vue de l'engin puis posa sa main sur sa bouche afin de ne point troubler la foule.

Les gonfanons des Saint-Clair cessèrent alors de claquer, le vent s'était tu lui aussi et seul le bruit doux de quelques feuilles volant autour d'eux brisait le silence recueilli de cette petite troupe.

La nature accompagnait l'envol du grand homme vers la Lumière et marquait ainsi son respect pour celui qui marqua la vie des hommes fiers de ce beau pays.

Lord Romain se tint alors un peu à l'écart et pria intérieurement...

Machecoul, en terres de Retz

Alors qu'à l'Ordre des Trente, certains chevaliers et escuyers s'occupaient de préparer les équidés, la gonfanonier se trouvait dans l'une des cours de la cité de Mâchecoul. Elle avait un carrosse et surtout un lit de parement à préparer, avant que Precio, le maréchal et le mestre d'armes ne viennent y déposer la dépouille grand-ducale.

Sur les conseils de sa marraine, qui avait récemment soigné la clerc, Roxanne avait donc contacté Camille d'Anclair afin que celle-ci vienne l'aider à préparer le lit de parement. C'est qu'elle n'avait point l'habitude de ces choses.
Elle avait commandé étoffes de velours noires pour les équidés mais également divers tissus pour le carosse et l'habillage. Couvertures, tissus en toile de Hollande, drap de velours noir contenant cinquante aunes de velours, un grand drap d'or avec vingt-cinq aunes d'or du tissu le plus riche qu'il était possible de trouver. Lequel drap d'or était paré d'un bord de la largeur de velours noir semé de broderies d'hermine blanche.

Attendant Camille, la jeune femme écoutait les cloches qui carillonnaient à toute volée depuis que son grand-oncle s'était éteint, tout en regardant le carosse et le futur lit de parement sur lequel allait reposer le souverain du Grand-Duché de Bretagne. Ils allaient devoir veiller sur lui durant une semaine, alors qu'il serait exposé en la chapelle ardente de la Cathédrale de Nantes, afin que tout le peuple breton puisse venir lui rendre hommage une dernière fois.

Avant cela, lorsque lundi au petit matin arriverait le cortège funéraire, l'Ost, la Compagnie des Hermines et les Trente seraient de concert présent, pour rendre les honneurs à leur souverain. Symbole fort de tous les soldats de Bretagne envers un homme et envers une fonction grand-ducale.

Dans l'immédiat, Roxanne profitait de ce petit répit pour attendre Camille. Elle sentait les larmes et l'émotion l'étreindre. Mais non, elle ne s'y abandonnerait que lorsque tout serait terminé. Elle lui devait bien ça à son grand-oncle. Elle devait bien ça à sa Breizh qu'elle chérit tant.

Messages : 10 Date d'inscription : 15/03/2012

Machecoul, en terres de Retz

Camille avait fait la route, pensive et le visage fatigué. Depuis l'annonce du décès du Grand Duc, elle avait sonné le glas, toutes les heures, malgré sa jambe et soutenu ceux qui souffraient de son départ, rangeant au fond d'elle la douleur de la perte de l'homme qui l'avait faite tomber en amour pour la Bretagne. Au delà de sa fonction, c'est l'homme et sa passion de sa terre qu'elle garderait en mémoire, cette manière de décrire son pays avec le regard étincelant et la passion dans la voix.

C'est le pli reçu le matin même qui avait motivé Camille à se mettre en route. confiant son fils à la nourrice, elle avait laissé un message pour prévenir qu'elle ne serait pas disponible de la journée et était montée en selle pour parcourir les lieux qui la séparait des terres de Retz sur le dos de Tempête. Elle devait sa survie à ce cheval dans sa fuite de Touraine et lui vouait une affection sans borne. Elle n'avait pas hésité un instant à offrir cet hommage au défunt. C'est donc au pas que la jument entra dans la cour du château et qu'elle descendit prudemment avant de prendre sa canne et de demander à être menée sans attendre auprès de Dame Roxanne de Monfort-Laval. Elle confia un lourd paquetage où elle avait pris soin d'apporter le nécessaire pour les préparatifs du lit de parement avec ce qu'elle avait de disponible dans ses affaires de couture. Lentement, elle suivit donc le page afin d'être présentée officiellement à son hôtesse. L'annonce officielle tomba alors des lèvres du page dans la pièce où on la mena.

Monseigneur Camille d'Anclair Mariemont, Vicaire archidiocésain de Renne.

Camille s'inclina légèrement, autant que sa canne lui permettait puis sourit avec douceur à Roxanne, qui devait vivre ce deuil intimement comme tous les membres de la famille de Monfort.

Mâchecoul, en terre de Retz.

Monseigneur Camille d'Anclair Mariemont, Vicaire archidiocésain de Renne.

La jeune femme redresse la tête alors qu'elle réalise qu'elle n'est pas face au premier clerc venu. Et c'est avec respect que la chevalier s'incline légèrement.

Trugarez d'être venue aussi vite. C'est en tant que Dileuriad de la Maison de Retz que je vous ai faite mander. C'est un honneur de vous rencontrer, mon cousin Monseigneur Tadeus ne m'a dit que du bien de vous.

Lui désigne le lit de parement dénudé.

Voici pourquoi je vous ai faite venir. Je dois veiller au lit de parement et j'avoues que je n'ai jamais procédé à ce genre de chose. J'ai commandé diverses étoffes comme vous pouvez le voir et j'aimerais vous confier la tâche que de préparer le lit.

Elle essaie pourtant de s'y faire Roxanne, au fait qu'elle va devoir sous peu regarder son grand-oncle reposer sur ce qui va être préparé. Mais la gorge se noue et elle imprime un moment de silence avant que de continuer.

Il doit être près pour dimanche, c'est impératif.

Messages : 10 Date d'inscription : 15/03/2012

Mâchecoul, en terre de Retz.

Le regard de Camille s'adoucit un peu plus aux paroles et aux gestes de la jeune femme. Elle ne connait que trop la peine qui étreint au delà du devoir et le devoir qui attend la jeune femme fait sans doute partie des plus difficiles demandés aux proches du défunt : préparer son dernier lit, pour qu'il gise avec honneur et grandeur face à ceux qui viendront se recueillir, à la fois majestueux et simple pour représentait celui qui bientôt serait allongé dessus. Sans même réfléchir à ce qui pourrait sembler une familiarité pour la jeune femme, Camille lui offrit un sourire chaleureux et prit sa main dans les siennes pour lui exprimer son soutien.

Je ne pouvais que me hâter pour une telle tâche. Toutes mes condoléances. Nous allons faire en sorte d'offrir une couche digne de celui qui va y reposer. J'ai pris par devers moi d'amener une partie de mon nécessaire de couturière, quelques plantes pour l'odorat et une poignée de terre de Bretagne pour l'accompagner comme il se doit. Nous la coudrons dans l'épaisseur du matelas. tout sera prêt à temps, je vous en donne ma parole, dussé je coudre jour et nuit pour ça. L'homme en vaut l'ouvrage.

Camille fit déposer ses affaires non loin du lit de parement et regarda les étoffes apportées par Roxanne.

Avez vous une idée du rendu que vous désirez ou voulez vous que nous voyons tout cela ensemble?

Mâchecoul, en terre de Retz.

Le geste est surprenant. Mais elle l'accueille avec générosité, serrant doucement la main qui est venu se saisir de la sienne. Alors que les grisailles retiennent les larmes qui menacent, il y en a tout de même une qui parvient à se glisser sur la joue pâle. Les lippes tremblent avant de murmurer doucement

Je vous fais confiance Monseigneur. Préparez lui quelque chose de somptueux mais de sobre. Pas de faste trop lourd et clinquant. Que son lit de parement soit à l'image de ce qu'il fût et des valeurs qui l'ont toujours animées.

Je vous remercie pour votre soutien. Il m'est très précieux. Je vais devoir me rendre à l'Oratoire des Trente, m'assurer que tous les escuyers ont bien leurs tenues de prêtes et leur donner les consignes. Je vais ensuite aller auprès du Général des Hermines et passer chercher les dernières missives arrivées en mes bureaux de diplomatie. Je vous laisse oeuvrer et je reviens plus tard auprès de vous.

N'hésitez pas à demander aux escuyers présents ici si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Et de s'éloigner en direction des écuries.

Messages : 15 Date d'inscription : 21/01/2011

Elle avait reçue une missive. Elle l'avait lu. Elle avait chancelé.
Puis elle s'était violemment mordue les lèvres. Non. Elle avait promis.
Elle serait forte et elle serait la digne maman Montfort qu'elle était
depuis des lustres et qu'il voulait qu'elle soit. Elle chercha une
personne de confiance à qui donner ses enfants à garder. Et se rendit à l'édifice.
Elle resta quelques instants sur le perron. Elle prit une grande bouffée
d'air. Leva ses yeux aux ciel, et adressa une pensée à son Oncle, son
Roy.
Puis elle poussa la longue porte et s'immobilisa pour se faire à la
luminosité. Elle aperçut Roxanne et Camille. Elle s'avança, fit une
douce bise à sa nièce, une bise solennel à sœur Camille.

Demat toute les deux.
Camille, je suis à votre écoute et à vos ordres afin de vous aider dans votre tache.

Bizarrement dans cet endroit, le vous était revenu, alors qu'il avait
laisser place au tu depuis longtemps. L'émotion surement. Les yeux de
Mimilia se posèrent sur la couche dénudée. Elle avait beaucoup de mal à
s'imaginer voir Elfyn là dessus.

Je suis à disposition.

Silence, et elle attends.

Messages : 10 Date d'inscription : 02/12/2010

[Dans un couvent austère]

Cellule numéro 66. Plutôt calme, bien située, à l'étage, vue sur le potager. Une couche modeste, une chaise, une table bancale, un bougeoir.
Voilà trois bonnes semaines que j'y médite jour et nuit.
Ça m'fait du bien la méditation, un retour sur soi, la réflexion profonde sur le pourquoi de la vie.
Il est presque 17h. Dans quelques minutes, mes co-disciples et moi irons prier puis nous nous délecterons d'une soupe claire avant d'aller rejoindre nos cellules respectives pour une bonne nuit de sommeil.
Oui, on ne fait pas la bringue ici. On se lève tôt, on prie, on travaille dans le potager, on prie, on mange moins que des oiseaux, on prie, on travaille dans le potager, on prie, on dort.

Ça m'fait du bien l'isolement, un retour à la nature, travailler la terre, réciter le Pater...

Je ne m'attendais pas à une visite, elles sont interdites. Et pourtant j'en ai eu une...

La porte de la 66 s'est ouverte et la mère supérieure est apparue. Elle d'habitude si dure, tentait de me sourire et ses yeux se voulaient exprimer une certaine compassion.

- Marig Louise ?

J'ai horreur qu'on m'appelle comme ça... Mais qu'est-ce qu'il a bien pu passer dans la tête de mon vieux quand...

- Marig Louise ? C'est à propos de votre père... enchaîne-t-elle aussitôt

- Oh par les cornes d'un bouc en rut ! Qu'est-ce qu'il vient faire ici l'vieux ?

Je la vois qui s'écarte pour laisser entrer un homme aux couleurs de Retz. Ça sent pas bon ça... Si le paternel m'envoie un garde, c'est qu'il sait que j'ai fait une connerie... mais laquelle ? Telle est la question...

- Votre altesse...

L'homme s'incline, je renifle.

- D'accord, d'accord, d'accord... Allez relève la tête et transmets moi la gueulante du père qu'on en finisse... Pas la peine de faire tous tes salamalecs là, vas-y, fais ton boulot qu'on en finisse... ou même mieux : ne dis rien et va lui dire que tu m'as tout dit hein. Ouais, ça, c'est une idée d'enfer qu'elle est bonne !

J'éclate de rire tandis que le garde relève la tête et me regarde tristement. Ça sent pas bon ça... Si le paternel m'envoie un garde qui ne se marre pas, c'est qu'un Montfort a passé l'arme à gauche... mais lequel ? Telle est la question...

- D'accord, d'accord, d'accord... Y'a quelqu'un à mettre au caveau c'est ça ? Un arrière petit cousin, neveu de la tante du frère de l'oncle, c'est ça ? Pas la peine de faire tes yeux de cockers là, vas-y, fais ton boulot qu'on en finisse... ou même mieux : ne dis r...

Et là, l'homme pleure et je capte.
Et là, je capte et je tremble.
Et là, je tremble et...

- D'accord...

Mes mots ont du mal à sortir.

- D'accord...

Je renifle.

- D'acc...

Le garde s'avance vers moi les mains ouvertes vers le ciel. Impuissance totale d'un homme devant la douleur d'une déchirure de l'âme.

Je reste plantée face à lui, face à mes regrets de fille « pas comme il faut » qui n'a jamais su incarner la Montfort qu'on attendait qu'elle soit.

Je reste plantée face à ce garde inconnu, face à l'évidence qu'Elfyn est parti rejoindre Gannika...

Je reste plantée là, dans ma cellule 66, avec les tempes qui palpitent à un rythme infernal tant toute mon enfance me fait mal à remonter d'un coup.

Je n'irai pas prier ce soir. Je ne me délecterai pas de soupe claire. Je ne dormirai pas... J'irai au milieu d'un champ désert et je crierai ma douleur jusqu'à en perdre la voix.

Mais pour le moment, il est hors de question que je perde ma dignité en affichant ma faiblesse.

Je renifle, je réunis mes talons, les fais claquer brutalement, je lève la tête, je bombe le torse et je toise le garde.

- Dites à mon oncle, à mes frères et sœurs que Marig Louise de Montfort a pris connaissance de la disparition de son père Elfyn de Montfort. Dites-leur que je vais prier pour lui et pour eux si j'ai le temps avant d'aller biner dans le potager.

Messages : 766 Date d'inscription : 01/12/2010

Lui aussi avait revêtu le harnois noir des hommes de Retz, un symbole fort pour le mestre d'armes. Le Roy lui avait donné sa chance pour entrer à Retz, il avait gravi les échelons et était devenu le maréchal de Retz. Puis vint l'Ordre des Trente et la passion sans bornes pour Breizh et son Roy qui l'avait fait rester à ses côtés, à jamais...

L'escorte était silencieuse, digne et impressionnante. Les oriflammes en berne donnaient tout son sens à la marche des Trente accompagnant leur Roy en sa dernière demeure.

D'un geste le mestre ferma la visière de son armet...

Messages : 38 Date d'inscription : 15/02/2012

Mâchecoul, en terre de Retz.

Dark ayant une bonne habitude des équides alla donner la main au chevalier Slicer pour la preparation des chevaux et la mise en place des etoffes noir .

Il fit cela avec soin , verifiant le bon harnachement de l equipement de la monture et ne laissant aucun plie visible sur les etoffes noir . tirant sur les liens et les longes d un geste sure , regardant le bon maintient des selles sur les betes , mais aussi l etat des crinieres et des robes . Le maréchal avait demandé que tous soit parfait , alors il n hesita pas à reprendre quelque garçons d ecurie lors de la preparation des chevaux .

puis l escuyer pris du temps pour la preparation de son propre equipement , il biqua son harmois jusqu a un noir miroire , il prit une cape noir ainsi qu un bouclier . Il laissa le tous sur un trepier , attendant le departs .

Messages : 306 Date d'inscription : 20/05/2011

Depuis qu'Aenaelle avait appris la mort de son grand-père, aucun mot ne pouvait sortir de ses levres.

La douleur de la perte de ce grand-homme, de ce grand-père faisait que seule des larmes risquaient de déferler de ses yeux donc c'est sans bruit, qu'elle prépara sa tenue de chevalier de l'ordre, et qu'elle bichonna son cheval afin qu'il soit prêt pour le cortège.

Elle ne savait pas qu'elle place elle aurait, mais du moment qu'elle y était, pour elle s'était le principal.

Messages : 2 Date d'inscription : 04/05/2012

Le Lieutenant Redones avait lui aussi fait le déplacement pour rendre hommage au grand homme qu'était Elfyn.

Habiller sobrement, il avait fait le déplacement depuis fougère avec une trentaine d'homme de l'Ost de l'Est afin d'aider
à l'encadrement de la foule à l’extérieur de la cathédrale.

Ils savaient tous qu'un grand homme nous avait quitter, mais ils se consolaient en sachant qu'ils auraient l’honneur de
lui rendre hommage une dernier fois .

Messages : 10 Date d'inscription : 15/03/2012

Mâchecoul, en terre de Retz

Camille salua Mimilia quand elle les rejoignit, un peu perdue par la solennité du salut. Il est vrai qu'elle était devenue vicaire archidiocésain, mais elle n'était pas vraiment femme à se préoccuper du titre mais plus du travail à mener allant avec la charge. Elle lui sourit donc affectueusement avant de saluer Roxanne qui se retirait à vaquer à ses nombreuses charges.

Dame, nous allons faire en sorte de faire de ce lit une couche digne de sa dernière fonction.

Déjà Camille fouillait dans les étoffes et fourrures, en confiant certaines à Mimilia pour qu'elle les dépose sur le lit.

Je pense que nous avons tout le nécessaire. Voici des draps de coton blanc immaculé. Faites en le lit, je montes attacher le dais herminé et les voiles d'hermine noire.

Et Camille de relever ses jupons pour les attacher à sa ceinture, priant durant son ascension du baldaquin que nul ne passe ici aux vues de sa tenue indécente. Heureusement, le travail avançait et se reculant elle réfléchit aux touches pour personnaliser le tout et permettre de déposer au mieux le gisant. Elle prit alors une taie sur laquelle elle entreprit de coudre de la fourrure d'hermine pour accueillir la tête du gisant.

Mimilia, il va nous falloir le blason grand ducal pour parer le dais. Tu crois pouvoir l'obtenir?

Messages : 428 Date d'inscription : 18/12/2010

[A l'oratoire des Trente]

Chika avait besoin de s'occuper largement afin d'oublier un peu son chagrin. Son grand chef Hop ! Hop ! n'aurait pas aimé qu'elle se laisse aller ainsi. Aussi respirant un grand coup, elle était allée rejoindre Le Grand Escuyer de l'Ordre Slicer pour l'aider à s'occuper des chevaux. Ensemble avec d'autres écuyers, ils préparèrent les montures avec les étoffes noires fournies par sa cousine Roxanne, les bichonnèrent... Tout devait être parfait pour le grand jour, celui où leur Grand Duc, Suzerain et Patriarche irait rejoindre sa dernière demeure où il pourrait enfin se reposer tranquillement loin des médisances de certains.

Une fois leurs tâches achevées, il était grand temps pour le chevalier de Plogoneg de s'occuper de son armure. Un écuyer astiqua son écu noir, ses bottes noires, son épée qu'elle garderait le temps de l'escorte jusqu'à la cathédrale. Tout était fin prêt pour le jour du départ.

Toute de noire vêtue, de son armure à sa cape, elle prit place sur son étalon noir, orné de noir également. Elle prit position à gauche du carosse, attendant l'ordre du départ vers le lieu des funérailles.

Maréchal Messages : 1907 Date d'inscription : 30/11/2010

Le colosse passait silencieusement entre les hommes et femmes de l'ordre des Trente et s'assurait que tout allait bien.....

Le silence partageait presque la couronne avec le Roy ce jour...

Il était prêt, prêt depuis l'aube...

Il ne dormait pas beaucoup depuis le décès du souverain....
Celui-ci n'était pas encore enterré que déjà des menaces pesaient de nouveau sur la Bretagne, les charognards n'avaient pas été longs à réagir....

Aussi était-il triste....Inquiet....

Mais il savait l'ordre réactif alors il était aussi serein, serein comme un professionnel des armes devait l'être...

Messages : 75 Date d'inscription : 31/12/2010 Localisation : *cherchez Hrolf ! *

Mary, à l'oratoire des Trente, fort émue et mal remise d'une nuit sans sommeil avait ,elle aussi, au côté du chevalier de Plogonec Chika son amie, aidé maladroitement car novice à la préparation des chevaux des Trente.
Puis elle s'était elle même vêtue de la tenue de deuil des escuyers ; harnois noir et écu noir sans oublier le crêpe noir et la cape.

Elle vit le Maréchal inquiet qui passait les troupes en revue.

Un lourd silence s'était abattu sur l'oratoire et seul les cliquetis des chaînes et les hennissements des chevaux se faisaient entendre.
Les visages étaient sombres, blêmes et fatigués et pas un mot n'était échangé.

Elle se mit en selle sur son étalon mais celui ci plutôt rétif se cabra. Étaient-ce les pans de tissus noirs qui le gênaient ? Elle réussit néanmoins à le maîtriser et l'emmena se placer à côté du carrosse qui porterait la dépouille de son suzerain, derrière le chevalier de Plogonec.

L'heure n'était pas à la pensée mais à l'ouvrage. Elle tenait à ce que tout soit parfait. Parce que lorsque repose sur des épaules telles que les siennes, encore toutes jeunes, le poids de l'organisation d'un tel évènement, on ne dort pas ou si peu. A peine s'était-elle accordée deux petites heures de sommeil entrecoupés de sanglots dont elle ne se souvenait pas. Juste les joues mouillées au réveil attestait que larmes y avait coulé.
D'autant plus qu'en ce qui la concernait, elle vivait deux épreuves en une. Après ses habituelles besognes en ses locaux diplomatiques, parce que non, rien ne changeait à la surveillance quotidienne qu'elle effectuait sur ses dossiers, Roxanne venait d'arriver à l'Oratoire. Passant l'herse, elle s'arrête, mettant pied à terre afin de préparer elle aussi, son destrier Orphée. Depuis quatre ans, il l'accompagne en temps de paix comme en temps de trouble. Un pur-sang angloys de couleur noire comme le jais. C'est de longs moments qu'elle passe avec lui à le brosser et l'étriller avant de l'harnacher et de l'habiller d'étoffe de velours noire. La crinière est soigneusement tressée. Au passage, elle dépose un instant sa joue contre les fiers naseaux et lui murmure "Toi aussi tu es triste !"

Puis c'est la revue des escuyers qu'elle fait. Discrètement. Le chagrin de tous est palpable. Sans un mot, Roxanne s'approche de ses cousines Chika et Marypôle à qui elle vient murmurer paroles de réconfort à l'oreille. Puis son regard glisse sur les tenues des escuyers avant de se diriger vers Aenaelle, sa jeune cousine dont elle serre la main dans un geste d'affection.

"Aenaelle, mets toi devant aux côtés de ton frère si tu le souhaites dans le cortège. Cassius sera avec nous."

Ce sont les petits-enfants du Roué. Et deux Chevaliers des Trente.

Puis elle se dirige auprès de Maël.

"Nous pouvons nous mettre en route pour Mâchecoul dès que tu le souhaites. Le lit de parement est terminé. Il va falloir que parrain et toi aidiez Precio pour y installer sa dép...pour qu'il repose sur ce lit."

Elle a du mal encore à réaliser. Mais très certainement que lorsqu'elle le verra paré de ses atours, paraissant endormi sur le lit de parement, prendra t'elle conscience. Ou bien lorsque tout sera terminé. Son regard accroche celui du Maréchal, comme pour y puiser une force dont elle a bien besoin à l'heure actuelle. Et de lui souffler

" Il va être l'heure d'aller sur Mâchecoul"...

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