[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes.

Loanne s'était longuement préparée. Comme si prendre son temps reportait la fatale échéance. Comme si peigner ses cheveux encore et encore puis relaisser pour la cinquième fois son corset pouvait rallonger le temps. Et abaisser la peine. Illusion. La boucle d'or finit par rejoindre les écuries où le palefrenier avait parait Ellana. Aujourd'hui elle chevaucherait en amazone, sa jolie robe de deuil ne lui permettant de chevaucher autrement. Sa couleur blanche trancha sur le noir de l'étoffe posée sur la croupe de la jument. Tout comme la tristesse de ce jour tranchait avec cette si belle journée.
C'est ainsi qu'elle se mit en route pour Marchecoul, rejoindre mère et Jack. Seule, Hadrien étant partit tôt ce matin là, rejoindre les membres de l'Hermine.

Une fois arrivée au lieu du rendez vous, Loanne se plaça dans le cortège, au côté de Mimi et son beau papa. Silencieuse. Sa main se glissa dans celle de sa mère. Comme lorsqu'elle était enfant. son regard, brillant de larmes contenues, se posa sur son époux, auquel elle sourit. Elle savait que ce deuil était une épreuve pour lui aussi. Puis c'est à Roxanne qu'elle sourit. Tant de choses unissaient les deux blondinette désormais... Puis, un à un elle sourit à tous les membres de sa famille. Cette famille si belle et si grande. Qui savait aussi être tellement unie et forte! Oui, elle était fière d'être Montfort. Et plus encore d'être la nièce d'Elfyn, ce Roy qui avait tant fait pour Breizh.

Le cortège se mit en route. Et c'est toujours silencieuse que Loanne suivit, perdue dans ses pensées. Dans ses souvenirs aussi.

[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes. - Page 5 Deuil_10

[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes. - Page 5 Deuil_10

Messages : 11 Date d'inscription : 21/01/2011 Localisation : Alençon

Une fois de plus son coche avait fait le détour par Bubry, non pas qu'elle s'était perdue cette fois, mais elle voulait rendre visite à ce qui fût pour elle un illustre Chambellan. Elle ne trouva personne, elle était déjà partie avec son cortège en direction de Nantes. L'un dans l'autre, ceci mit la duchesse en retard.
elle pénétra dans l'immense Cathédrale Saint Pierre et Saint Paul, moment de recueillement s'il en est.

Elle avait connu feu le Grand Duc Elfyn de Montfort et avait apprécié discuter et négocier, même de façon mouvementé avec lui.
Tout ceci était derrière à présent, elle chercha du regard des visage connu, des connaissances Bretonne avec qui compatir, quand son regard s'arrêta sur le visage de son supérieur hiérarchique direct. Le Grand Ambassadeur de France.
Elle se dirigea vers lui, toute de blanc vêtue, elle lui fît une délicate tape sur l'épaule et un hochement de tête en guise de salut.

Regardant par dessus son épaule au même moment, il le vit en pleine discussion avec Dame Camille d'Anclair.

Oh, pardonnez moi, je ne voulais pas vous interrompre. Le bonjour à vous.

Dit-elle d'un ton calme et posé.

Sur le parvis de la cathédrale

Elle avait tranché. Parce que c'était ainsi.

Alors elle regarde longuement ceux qui s'apprêtent à porter la dépouille grand-ducale. Maël de Morrigan-Montfort, Grand-maître de l'Ordre des Trente et le Maréchal de Bretagne, Killdragon de Montfort-Toxandrie, vidame de la Garde Episcopale, Cassius de Montfort, Chevalier des Trente et Général de la Compagnie des Hermines petit-fils du Grand-duc, Aenaelle de Montfort, Chevalier des Trente et petite-fille du souverain, Meerclaw de Montfort, chevalier des Trente, Chikaka de Kreneg-Montfort chevalier des Trente et bien évidemment, son cousin Talyesin de Montfort, Prince de Bretagne, tout jeune Duc de Retz qui se joignaient à eux pour porter la dépouille de son père.

Les gris se détournent pour observer un peu plus loin Marzina qui serre auprès d'elle son jeune frère Arzur, petit prince de Bretagne lui aussi. Les enfants d'Elfyn. Son regard cherche aussi celle qui se fait si discrète mais dont la souffrance ne doit pas être moindre aujourd'hui. Elle sort un instant du cortège avant que de passer devant Marzina et Arzur et se diriger vers l'une de ses cousines : Marylou. Se penchant à son oreille, un simple murmure.

Viens avec nous.

Et d'une accolade, elle l'invite à rejoindre le cortège funéraire. Marzina et Arzur sont happés au passage par la jeune femme.

Vous aussi, venez tous les deux.

Non ce n'était pas prévu dans le protocole. Mais ceux qui connaissent bien la Montfort savent qu'il peut arriver que celle-ci s'y assoit dessus et puis elle n'a de compte à rendre à personne. C'est elle qui s'est occupé du protocole. Et celui-ci inclut également les enfants d'Elfyn auprès d'eux.
C'est donc une main qu'elle glisse dans celle de sa cousine Marzina, se penchant pour saluer Arzur d'un sourire qui se veut réconfortant, et son regard croise celui de Marylou. Sans doute l'une de ses cousines qu'elle connait le moins mais avec qui étrangement, elle semble avoir quelques points communs.
Elle capte le sourire de Loanne puis reporte son regard sur le Maréchal. Son pilier à l'heure actuelle. Sa main libre lisse machinalement l'étoffe de son habit aux couleurs des Trente.

La gonfanonnier serre un peu plus fort la main de sa cousine Marzina.

La famille est là. Unie et sans doute plus forte qu'elle ne l'a jamais été autour de son Patriarche.

Messages : 10 Date d'inscription : 15/03/2012

Camille supposait que représenter aux obsèques d'un souverain un pays en trêve était chose délicate qui pouvait ternir un peu la lueur du regard de son ancien collègue mais elle ne pouvait pas douter un instant que le Grand Ambassadeur de France avait l'étoffe de ce genre de mission. Elle avait toujours apprécié son sens du recul et de l'analyse, sa pondération et ses compétences toutes protocolaires qui lui avait fait demandé que nul autre que lui ne prenne sa place quand elle avait été remerciée par la Couronne de France. Qu'il était loin le temps de la politique et des affaires temporelles. Camille adressa un regard apaisant à son interlocuteur.

Je suis moi même ici en tant que nonce de Bretagne et sous secrétaire apostolique de Paris pour représenter l'Eglise de Rome et la Congrégation des Affaires du Siècle lors de ces obsèques. Vous devez vous sentir un peu décalé dans tout ce cérémonial, mais si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez bien que je serais ravie de vous aiguiller.

C'est à ce moment qu'un autre visage plus croisé depuis bien longtemps fit son apparition. Décidément, les Ambassades de France n'avaient pas lésiné sur ses représentants. Il n'y avait qu'à espérer que tout ceci était bien gage d'apaisement des relations et de retour rapide à une paix durable entre les deux pays.

Votre Grasce c'est un plaisir de voir les Ambassades Françaises si bien représentées. Je suis persuadée que la Bretagne pourra voir là main tendue vers la paix, que l'Eglise appelle de toutes ses prières et pour laquelle elle prend à cœur son rôle de médiateur. Avez vous pu faire bon voyage?

Messages : 11 Date d'inscription : 21/01/2011 Localisation : Alençon

Un soupir de soulagement, elle n'interrompait rien. Rien de pire que de voir ses interlocuteurs se taire au moment où l'on arrive près d'eux.

Je ne doute pas une seconde que notre Très Sainte Eglise fera tout ce qui est en son pouvoir pour cela. Du reste le voyage fût bon, je vous en remercie.

La paix, oui c'était une chose importante pour elle, d'ailleurs si elle n'y croyait pas elle n'aurait pas pu exercer ses fonctions. Mais au delà de cela aujourd'hui, c'était tout un peuple qui pleurait la perte de son souverain, en cela elle se voulait compatissante. Elle savait comme il pouvait être pesant certaine fois de perdre un dirigeant qui avait compter pour tout un peuple. Elle sentait cette atmosphère pesante emplie de tristesse, cela la touchait d'être ici ce jour.

Est-ce vous qui allait présider la cérémonie? Si c'est le cas il me tarde d'entendre vos mots, puissent-ils réconforter ceux qui les entendent.

Messages : 2 Date d'inscription : 09/05/2012

le voyage avait été long depuis le Berry, mais George se devait d'être présent à l'enterrement du Grand Duc breton pour ex primer la tristesse et compassion de son peuple avec la Bretagne et les bretons ainsi que la famille montfort.

ne souhaitant pas se faire remarquer, il s'installe discrètement dans l'édifice religieux pur suivre la cérémonie et admire la majestueuse entrée orchestrée par les trente.

Messages : 16 Date d'inscription : 08/01/2011 Localisation : Anjou

Il est des endroits ou tantôt l’on est heureux d’être là et d’autres moments l’on aimerait carrément être ailleurs. A l’Archiduchesse d’Anjou de se souvenir de la dernière fois ou elle avait foulé le sol de la cathédrale de Rennes. Le sacre d’Eflyn, à l’époque elle ne le connaissait pas du tout, elle était venue un peu par obligation, un peu par curiosité, assurément elle en gardait un bon souvenir…

Aujourd’hui les choses ont changés, elle n’est pas là par obligation…mais pour un dernier adieu à un homme qu’elle a apprit à connaitre et à apprécier. Un homme fier et droit avec qui il était plaisant de travailler.

Dernier regard vers Calyce qui l’accompagne avant d’entrer dans la cathédrale et de prendre place. Pas un mot à l’intention de la Duchesse d’Anjou, la brune est pensive… une page se tourne, encore une. Trop de personnes de valeur disparaissaient ces derniers temps.

Une chose est certaine, en sa mémoire ne restera que l’image d’un Grand Homme que l’intendante du Ponant avait eu la chance de côtoyer durant de long mois.

Messages : 428 Date d'inscription : 18/12/2010

Les pleurs de la jeune femme avait cessé dés le moment où le corps de son Suzerain fit son apparition dans le carrosse. Elle avait relevé sa visière et l'avait longuement regardé. Il semblait dormir, serein, en paix, un léger sourire sur les lèvres semblant dire : ouf ! enfin je peux me reposer ! Et vu son visage, sans nul doute, son esprit devait déjà être dans un endroit merveilleux et paisible. Le voir ainsi rasséréna Chika. Pour l'instant il était là ! Enfin son corps ! Pour l'instant il était toujours auprès d'eux. Même s'il ne pouvait parler, le moment était magique. Leur Grand-Duc et patriarche était là, au milieu des Trente, au milieu de sa famille et ensemble ils allaient une nouvelle fois faire route ensemble.

Pour l'heure, le chevalier de Plogoneg était calme et tout le long du voyage jusqu'à la cathédrale, elle avait le visage rivé sur le carrosse, y cherchant le soutien de son Suzerain comme elle l'avait toujours fait. Il avait su lui donner confiance dans ses labeurs car la jeune fille à leur rencontre en manquait grandement, ayant toujours peur de mal faire. Mais, patiemment, Elfyn la rassurait malgré la lourde tâche qu'il devait accomplir. Elfyn avait toujours été là pour sa famille, pour les bretons, pour Breizh ! Et aujourd'hui, ce serait Breizh qui serait là pour leur Grand-Duc, qui l'aiderait à poursuivre son voyage vers son dernier lieu.

Le convoi solennel arriva enfin devant la cathédrale et Chika descendit de son destrier afin de rejoindre ceux qui allaient porter le corps endormi. Car pour elle, il était toujours là, elle voulait qu'il soit là et il resterait toujours près d'elle et en elle. Elle se plaça sur un des côtés et se penchant vers son Suzerain lui murmura.

Aujourd'hui mon Grand Chef hop ! hop ! C'est moi qui va vous soutenir ! certes pas de la même façon. Merci d'avoir eu confiance en moi dés mon plus jeune âge.

Se redressant, fière, la mâchoire serrée pour ne pas laisser sortir les larmes qui montaient en elle une nouvelle fois, elle attendit que tous les porteurs soient prêts...

Maréchal Messages : 1907 Date d'inscription : 30/11/2010

Le convoi funèbre arriva sur le parvis où déjà se massait la foule....

Le Maréchal de Bretagne ordonna le déploiement et un cercle s'élargit comme uen rose s'ouvrant au petit matin dans les jardins de Retz...

Une rose aux épines acérées...

Le colosse en armure de jais mit pied à terre et confia les aides à un palefrenier, une fois que tous furent prêt il dit:
-"Frère d'armes!"

C'était le signal pour aller chercher la dépouille mortelle du souverain...

Ils s'approchèrent du carrosse et prirent délicatement le corps..
Le colosse dit:
-"Attention pour lever, levez!"

Et le corps du Roy s'éleva d'un coup et le groupe descendit du carrosse via une estrade pour aller monter les marches du parvis...

Juste avant de grimper celui-ci le Maréchal d 'une main libre souleva son mézail(1) et cria d'un voix puissante rauque:
-"Bretagne!!! le Roy!"

Formule à laquelle les trente et ceux qui le voulaient bien répondirent par :
-"Breizh! Breizh! Breizh!"

htp:(1)visière du armet(casque)

Messages : 231 Date d'inscription : 02/12/2010

Tandis qu'il chemine vers Nantes en compagnie de son épouse, Nagirrok regarde la foule qui converge vers le même point : la cathédrale où seront célébrées les funérailles d'un des plus emblématiques personnages de Bretagne et celui qui restera certainement comme le dernier roi Breton.

Une foule émue qui mesure que celui qui les quitte laissera une trace à jamais dans l'histoire de cette terre.

Quelques jours auparavant, au large de Vannes, Nagirrok avait fait donner la canonnade à bord de son navire de guerre. Un salut de corsaire, un hommage de marin pour celui qui avait rejoint désormais l'autre rive et qui, l'espérait-il, avait apprécié le spectacle.

Tandis que les cochers ouvrent la porte du carosse de la marquise de Blain, il saute à terre et tend le bras à Madeline.

Isild et Malo sont là également. Les Kerouac au complet pour la cérémonie qui va débuter.

Regard vers la Zag :

- Allez Mad, on a deux minutes pour te faire la voix avant ton hommage....répète ça :

"les chaussettes d'Archi et de la duchesse sont-elles sèches ?"

Articule mieux que ça !!!! Comme si tu faisais envoyer la grand-voile !!!!

Une autre : "c'est pas beau, mais tentant, de tenter de tâter, de téter les tétons de tata quand tonton n'est pas là."

.....aaaaah mieux.....nettement mieux....bon une dernière avant d'entrer....répète plusieurs fois très vite : "la grosse cloche sonne".

Et pendant que Madeline faisait une belle démonstration à Nagi de ce qu'elle savait faire avec sa bouche, la grosse cloche de la cathédrale sonnait effectivement tandis que le convoi funèbre faisait son apparition sur le parvis.

Messages : 2 Date d'inscription : 10/05/2012

Harles restait à la droite de sa capitaine, regardant le sol, la main sur le pommeau de l'épée.

Il attendait comme ses compagnons de rendre un dernier hommage au Grand-Duc, père du Général.

Il se demanda vaguement comment la succession allait s'articuler, mais décida que ce n'était certainement pas le moment de demander.

Il attendit que son capitaine ou que le général fasse un signe.

Messages : 306 Date d'inscription : 20/05/2011

Aenaelle attendait patiemment dans la cour d'honneur des terres de Rez, quand le Maréchal demanda à son frère et un cousin de venir chercher le corps du Roy.

Aenaelle se redressa sur sa monture, elle voulait se montrer digne d'un si grand homme.
Elle essuya quelques larmes qui tombaient discrètement des ses yeux, afin de présenter à son grand-père, une jeune fille forte, capable de maîtriser ses émotions.

Son Roy fut installé délicatement sur son lit de parement dans un carrosse spécialement aménagé pour son ultime voyage. Il avait un visage très serein, on aurait dit qu'il dormait, Aenaelle le préférait comme cela plutôt que lors de la réunion de famille ou il leur avait annoncé a tous qu'une maladie le rongeait intérieurement, la souffrance qu'il supportait se voyait sur son visage, Aenaelle avait eu mal pour lui. Maintenant, il était auprès de Saint-père. Elle était heureuse pour lui.

Le Maréchal donna l'ordre de départ. Aenaelle se tenait légèrement en retrait de son frère pour ne pas gêner son recueillement.

Tout le long de la route, des bretons s'étaient amassés pour honorés leur Roy. Les hommes ôtaient leurs chapeaux, sur les lèvres des femmes se lisaient une prière au Tout-puissant afin qu'il accueille leur Roy.
Tant de monde qui aimaient son grand-père, toucha énormément Aenaelle.

Le chemin paru interminable pour elle, mais ils arrivèrent enfin en vue de la cathédrale. A quelques mètres de parvis, Aenaelle vit tous les corps d'armées de la Bretagne présenter leur armes en faisant une haies d'honneur.

Le carrosse se stoppa, Le maréchal mis pied a terre et tous les trente, en firent autant et confièrent leur monture aux lads prévu pour l'occasion.

Le maréchal cria -"Frère d'armes!"
S'était le moment de rejoindre le cote du lit de parement pour porter son Roy dans la cathédrale. Aenaelle se plaça en face de ChiKa de l'autre coté du lit.

-"Attention pour lever, levez!" un autre ordre de maréchal permis au lit de s'elever et de prendre la direction du parvis de la cathédrale.
Avant de monter les quelques marches, la voix rauque du maréchal lança :

-"Bretagne!!! le Roy!"

Aenaelle avec tous les trente de sa voix la plus forte répondit :

-"Breizh! Breizh! Breizh!"

Messages : 10 Date d'inscription : 02/12/2010

[Cathédrale de Nantes, colonne vertébrale contre colonne]

Je m'revois les yeux en l'air, évitant scrupuleusement de regarder l'index inquisiteur du paternel qui me disait : « As-tu volé l'arbalète Marilou ? ».
Je m'revois lui mentir en faisant non de la tête et lui d'insister : « Sais-tu qu'elle appartenait à mon père Gwirino ? J'y tiens à cette arme Marilou, ce n'est pas un jouet... »
Je m'revois faire l'innocente du haut de mes 6 ans, tout en essuyant nerveusement mes semelles boueuses sur le tapis persan qui avait coûté les yeux de la tête.

Et puis je suis extirpée de mes souvenirs d'enfant pas sage par le Père Pouilloux qui s'en vient me présenter ses condoléances.
Que répondre ? Que c'est pas son sourire qui me ramènera mon père ?

- Merci mon père...

Je me contente de remercier simplement. J'ai beau manquer de bonnes manières, j'sais reconnaître la sincérité et apprécier les marques de sympathie.

J'renifle profondément et m'apprête à sortir une banalité d'usage, histoire de montrer que j'ai quand même un peu plus de vocabulaire que ça quand une femme me repère, se dirige droit vers moi et me demande de la suivre.

Je la regarde, elle est en tenue d'apparat et si je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà rencontrée, son visage m'est familier... Est-ce le nez ou la bouche ou l'expression du visage je n'sais pas, mais cette femme, c'est une Montfort à n'en pas douter.

Elle me dit de la suivre tandis qu'il se passe quelque chose au dehors.
Le convoi vient certainement d'arriver.

Mon cœur se serre.

Ça fait mal un cœur qui se serre. Ça fait mal partout.

Alors je la suis silencieusement après avoir reniflé, sans piper mot, me contentant de la fixer.
Elle chope Marzina et Arzur au passage.

Moi, j'ai juste l'impression d'être dans le cirage. L'impression que tout cela n'est pas vrai, que c'est un mauvais rêve et que je vais me réveiller.

Et je m'revois en train de voler l'arbalète de Gwirino mon Grand Père. Et je m'revois en train de viser un moineau avec... Et je m'revois en train de mentir...

Et dans un soupire discret, j'avoue :

- Oui Père, c'est moi qui ai volé l'arbalète...

Messages : 6 Date d'inscription : 15/05/2011

Le Chancelier suivait la cérémonie avec intérêt, le coeur serré et les yeux rivés sur chaque détail de l'évènement. Il avait certes peu connu l'homme, mais ses rencontres à Cholet l'avait marqué. Il fut aussi impressionné par la foule qui venait saluer une dernière foi la dépouille de son Roy. Il vit les Trente fiers et droits, la famille digne et bouleversée et derrière un peuple portant le deuil. Des larmes coulaient bien entendu, nul ne pouvait rester insensible, mais l'âge et l'expérience faisant, la mort emportant son lot de tragédie, les yeux ont parfois du mal à pleurer ce que le coeur exprime.
Le Vicomte se tient sur sa canne et se remémore les échanges avec le Grand Duc, tant sur le Ponant, que sur la façon de diriger sa politique, ses valeurs et son engagement. Diriger est une lourde tâche le plus souvent ingrate.

Mais les Bretons montraient ce jour d'hui qu'il n'était pas ingrat, accompagnant son Roy vers sa destinée.

Datan reconnut des visages, croisa des regards, mais ne voulu point laisser paraître sa grande émotion.
A bientôt Elfyn...

Messages : 3 Date d'inscription : 04/05/2012

Secate avait vêtu son uniforme de la Garde Episcopale. En ce jour funeste les gardes se devaient d'être présents pour veiller à la bonne organisation de la cérémonie.
Le Sergent avait donc pris la route de la Cathédrale, elle salua les soldats présents sur le parvis, elle avait ouïe dire que l'Ost se chargerait de la sécurité sur le parvis; ils allaient avoir du travail...
Elle fit connaitre sa présence au Lieutenant puis alla se placer vers la porte de la cathédrale où elle attendit le convoi funèbre.

Les bruits du dehors qui contrastent avec le silence du dedans.
Les cloches qui ne cessent leur funeste balai, rappelant à chacun au fond de son cœur qu'il est mortel.
Et quand le bruit cesse... Le frisson désagréable qui glisse le long du dos, la gorge qui se serre, le ventre qui se noue...

Citation :: "Bretagne!!! le Roy!"

Eh bien, les détracteurs vont être ravis, le titre de "Roy" a été prononcé. Elle fait un vœu pourtant, la jeune diplomate, vœu que les choses s'apaisent, qu'enfin on puisse se parler sans s'ignorer, sans s'insulter.
Margot se lève aux appels du Maréchal, croisant machinalement ses doigts glacés.

Messages : 2 Date d'inscription : 09/05/2012 Localisation : Genf/Genève

Le chemin fut long depuis les hautes montagnes alpines et Sembre, après un repos bref et quelques ablution, dès l'accueil par Roxanne de Montfort-Laval de la délégation genevoise s'était rendu aux funérailles.

Il y avait foule, et bien des visages connus, de lui en tout cas mais il doutait que la réciproque soit vraie. Sembre savait que Camille d'Anclair serait l'officiante de la messe mortuaire, et le Chancelier de Genève, peu au fait des rites des la tradition aristotélicienne se demandait comment serait la jeune femme qu'il avait connue, il y a quelques temps déjà, faisant, comme lui ses premiers pas, dans le concert diplomatique.

Le grand escogriffe blond se dit qu'il aurait plaisir à parler avec elle après la cérémonie. Puis question de diplomatie, il vit Precye et se rapprocha d'elle.

Nous voilà, ... enfin.et à voix basse. L'office n'a pas commencé ?[/b]

Messages : 10 Date d'inscription : 12/05/2011

Non, il ne l'avait pas du tout reconnu, et ce fut donc une tête surprise qui accueillit sa jeune fausse tante.

Precye? Diantre!

Il se leva et lui fit un baise-main en souriant.

Ce fut un honneur..

Il lui glissa un sourire complice et répondit plus fort.

Il en va du rôle d'un Chancelier, ma chère.

Il l'observait de pied en cap, ignorant totalement qu'elle est jamais pu être ... Vicomtesse? Foutredieu, cela lui collait un sacré coup aux tempes et aux mirettes.
Il déglutit non sans difficulté, ayant du mal à assimiler tout ce que cette révélation pouvait représenter, et pourtant, il en avait vu de belle le Galanodel, à commencer par le vieil Izaac perché sur sa bourrique, à l'assaut des murailles d'Annecy. Il en avait échappé l'épée à l'époque, du haut des remparts, se tenant les côtes à la vision cocasse.
Mais là, c'était plutôt la mâchoire inférieure qui tombait au sol. Il fit un effort pour reprendre contenance, et l'arrivée du Chancelier genevois l'aida dans sa tâcha.

Tiens, Votre Excellence Sembre. Heureux de vous voir.

Il lui sourit, tranquillisé. Du moins ..

Messages : 2 Date d'inscription : 09/05/2012

La jeune Kerroch arrivait avec la Garde Épiscopale. Ce n'était pas un jour gai dans le coeur des Bretons. Nous pouvions même dire que sur notre coeur le drapeau est en berne..
Un regard circulaire afin de bien situer les personnes, les coins et recoins. Je cherche des yeux les Clercs de Bretagne.
Mission sécuriser.
Une main sur mon pommeau, droite comme i dans mes bottes, le coeur battant la chamade mon instinct de pisteuse en éveil.
Mon regard croise la Sergent, un signe de tête montrant ma présence.

Messages : 21 Date d'inscription : 07/02/2012

Un baise-main et le voila qui la regarde de pied en cap. Il est clair qu'elle a toujours fait dans le dépouillé lorsqu'elle se trouve en terres savoyardes ou même genevoise. Voyager incognito a toujours fait partie de ses prérogatives diplomatiques. C'est qu'elle connait parfaitement bien les contrées là-bas d'autant plus qu'il y a quelques années, elle s'y était trouvé une charmante résidence. Mais si Erelos lui à l'époque avait été mis dans la confidence, elle s'était bien gardé d'en parler à son prétendu neveu par alliance. Aussi se penche t'elle à son oreille.

Tss tsss refermez la bouche, c'est bien l'une des seules fois où vous me verrez parée ainsi. Vous connaissez mon goût de la discrétion.

Puis une haute silhouette qui se profile. La délégation qu'elle a promis d'accompagner, après discussion avec la Consule en ce jour, est arrivé.

Chancelier, avez-vous fait bon voyage ?

Le sourire sobre est de mise.

Messages : 2 Date d'inscription : 10/05/2012

Elisa appartenait à la Garde Episcopale, arrivant sur le parvis et elle salua respectueusement les personnes présentes puis entra dans l'édifice. Elle fit signe de tête à ces compagnons en attendant de prendre position.

[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes. - Page 5 120519063037358686

[Funérailles d'Elfyn de Montfort]- Cathédrale de Nantes. - Page 5 120519063037358686

Filleule du Sergent Sécate

Messages : 2 Date d'inscription : 10/05/2012

Hogan se tenait pres de ses camarades de dizaines sans rien dire, attendant comme tout le monde le moment de faire ce qui lui serait demander...

Messages : 893 Date d'inscription : 30/11/2010 Localisation : Rennes

Le Montfort au côté de sa famille, s’apprêtait à mener la dépouille du Grand-Duc à l’intérieur du lieu saint. C'est sous l’intonation du Maréchal que le corps fut levé glorieusement, s'en suivit un puissant...

-"Bretagne!!! le Roy!"

D'un regard à ses Capitaines de la Compagnie d'Ordonnance de l'Hermine dont il était le Général, tous se mirent en position afin de rendre dernier hommage au Grand-Duc.

Compagnie! Faites honneur à sa Majesté!

Le convoi passa le parvis sous cette haie d'honneur de ces hommes qui arboraient fièrement leur bastarde tendu vers les cieux, l'image était belle... Elfyn le méritait.

Messages : 1390 Date d'inscription : 30/11/2010

Mael De Morrigan-Montfort a écrit:: -"Frère d'armes!"
-"Attention pour lever, levez!"
-"Bretagne!!! le Roy!"

Formule à laquelle les trente et ceux qui le voulaient bien répondirent par :
-"Breizh! Breizh! Breizh!"

ftn_Andenmarv était de la garde qui escortait la dépouille du Grand Duc, sa fonction en cette pénible circonstance avait été de sécuriser les accès menant à Nantes,
il n'était pas de ceux qui devait transporter le défunt, mais comme tout Trente au cri du Maréchal, sa voix et celle de ses compagnons résonna dans le ciel tranquille

Breizh! Breizh! Breizh!

Messages : 2 Date d'inscription : 08/05/2012

Valoche toujours à côté de ses hommes vit arriver le cortège funèbre. Un signe à sa dizaine et voilà que se lèvent vers le ciel les épées.

-"Bretagne!!! le Roy!"

» [Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale
» De Reims à Nantes en passant par l'Anjou.
» Arrivée des Plantagenêt de Montfort Balmyr et cie
» Arrivée de Aenaelle Montfort de Neñvael
» Famille de Plantagenêt de Montfort Balmyr