[Sacre - 21 Janvier]Intérieur de la cathédrale

[L'Arrivée en la Cathédrale]

Le voyage fut bref entre Angers et Nantes, ce malgré les chemins cahoteux, et les neiges hivernales. Heureusement, puisque la fatigue commençait à se faire sentir en la jeune rectrice de l'université. Puisque la vie mondaine, elle n'y était point habitué.

En ce jour, un autre sacre... celui d'un homme important en les terres de Breizh. Son nom lui était assez familier, malgré les apparences. Pour l'avoir lu nombreuse fois en un journal intime d'une femme.

Marie Anne-Lise suivait de près la famille Dénéré, la duchesse l'ayant prit sous son aile, comme elle le faisait souvent ces derniers temps. Mais la jeune rousse espérait quand même, en son fort intérieur... la présence de sa mère en ce jour. Malgré ses nombreux retards des derniers temps, Mali savait qu'elle n'était point du genre à ne point venir en ce genre d'événement.

Vêtue d'une robe discrète digne de son rang, elle prit place sur le banc approprié. Son regard scrutant l'assemblée, à la recherche de visages connus.




La famille Montfort,... enfin elle allait pouvoir mettre des visages sur des noms. Et qui sait, peut-être bien même faire connaissance avec certains.

Le moment était solennel avec le cortège des cardinaux et évêques l'ambiance pour Souzix se faisait pieuse...
L'arrivée de la saincte relique, l'émouvait et elle se mit à prier doucement.

Ces derniers temps avaient été très durs pour la jeune femme, elle avait puisé dans ses dernières forces.

Elle espérait vraiment que de voir la relique l'aiderait que l'ambiance sacrée dans cette cathédrale sur la terre de ses ancêtres la motiverai à continuer...

Mais au lieu de cela, elle ne pouvait prier réellement, trop de bordel se déroulait dans la cathédrale, trop de choses la troublaient profondément.

Tant de non dis et d'épreuves la rongeaient, et à ce moment bien précis cela devenait une évidence.

Elle se tourna vers Trilo et lui chuchota au creux de l'oreille : Je dois partir d'ici...je me sens pas bien...

Puis chancelante, elle partit de la cathédrale...

Alwyn palit légèremment a la réponse de Mimi.

Un... Bal ?

Le blond avait Déja en tete l'idée de tout les nobles dansant... Avec tout le monde qui discutait dans son coin... Il aimait bien ce genre de chose, mais dans le cadre d'une mascarade, la on s'amusait ! Mais en l'occurence....

Je sens que ca va finir par etre mortel...

Le blond se reconcentre sur la cérémonie, en se demandant ce a quoi il avait signé en venant ici...

Le vieux observait le sacre, enfin lui il aurait appeler ça un défilé de pimbèche en robe d'apparat...Bon il en connaissait la moitié donc il préférait la boucler, mais n'en pensait pas moins enfin si un peu, il était pas très en forme.

Les hommes ne valaient guère mieux, rivalisant surtout par leur tenues aux fils d'or et coupe de cheveux à la pointe de la mode. Le seul fil et la seule pointe qui aient jamais interressé le chiffre étaient ceux de l'épée.

Il n'avait guère besoin d'être là, pourtant il était venu, Elfyn avait du lui faire la courtoisie de l'inviter après tout. Bien sur il avait bien quelque idée en tête, mais rien de bien glorieux qui lui aurait vallu plus qu'il n'avait déjà eu.

Autrefois, il avait longtemps hésité à prendre acte en Bretagne pour faire valloir le nom de la famille de Gomoz, et en autre son testament. Mais après avoir tater divers terrains il avait abandonné l'idée, les bretons restant sommes toute tous trop semblables, trop breton, trop pur beurre. Lorgnant de biais il se reprend mentalement : Tous ? Non y 'avait bien leur Clodo de Ste Mère l'Eglise, et son évèque du même accabit, qui se rapprochaient plus du concombre de mer que d'autre chose; celui de terre figurant pour un malin pour le coup.

Grimaçant de plaisir à ses parallèles audacieux mais néanmoins assez juste selon lui il observa le piteux état de santé du prélat et s'en préoccupa :

Tiens l'aurait-y un problème de type gastro-intestinal ne lui permettant pas de bien mouler ?
Faudrait ptet lui faire palper de la dague pour vérifier que l'enveloppe charnelle serait pas mitée.

Car il se remémora les paroles d'un grand homme, le pape surement, qui avait dit :

"Il est bon d'être libre et riche, surtout quand on est coupable."

Et celle d'un plus petit mais qui braillait plus fort, comme quoi il était une chtite créature du seigneur, consciente de n'être rien de plus, sachant donc qu'elle va mourir et qu'elle quittera cette vallée de larmes comme elle y est entrée, une fois son enveloppe charnelle usée. Que ça lui fera se souvenir que l'on doit mourir et l'aider à ne pas se croire au dessus de ce que l'on est.

La première fois n'ayant pas suffit, le vieux qui avait décidé plus tard de se faire rebaptiser Burpman, se mit à attendre la fin de la cérémonie, en préméditant un homicide, ou trois ; un bon Aristotéliscien ne séparant pas les familles...

Henry assistait pour la première fois au sacre d'un souverain de Bretagne.
La hauteur vertigineuse des voûtes de la cathédrale ainsi que la puissance qui s'en dégageait, ajoutaient à la solennité de l'office dirigé par le Camerlingue en personne.

Après avoir observé les différentes étapes de la cérémonie, notamment la très remarquée entrée de Sainct Radis et l'onction qui s'en suivit, le Roy d'Armes se tenait prêt, lorsque viendra du couronnement proprement dit, il devait arriver rapidement, ne pas se prendre les pieds dans les tapis, ne pas virer au cramoisi en croisant son regard, et surtout ne pas faire tomber la couronne ...

- Accipe coronam regni quae

Ca y est, c'était tout de suite à son tour, il tenait toujours en ses mains le précieux coffret.
L'entrouvrant l'espace d'un instant afin de s'assurer que le couvre chef s'y trouvait toujours.
C'est bon, il ne l'avait pas oublié dans ses appartements, il ne l'avait pas non plus égaré à sa sortie du carrosse et enfin, il ne se l'était pas fait voler par quelque personne en manque de divertissement.

A la fin de son oraison, le Camerlingue fit signe à Silly que son tour était venu.
Traversant la nef avec le précieux colis, le Roy d'Armes, s'arrêta devant le souverain.
A genoux devant les deux frères, Henry dévoila enfin la couronne qui lui avait été commandée.

La cérémonie s'éternisait plus que de raison, et lui sentait peu à peu son faciès se pencher vers le bas, attiré par la gravité et les affres apaisant d'un sommeil réparateur suite aux dernières nuits passée ice-lieu, en compagnie de la douce princesse de Breizh...
Le curé palabrait plus que de raison, tout un tas de paroles aussi efficace qu'un somnifère.Le seul amusement avait été l'entrée de saint Radis, ce qui avait eu pour effet de faire ricaner le baronnet, qui s'attira bien évidemment les regards désapprobateurs des autres invités..A lui de les saluer tous avec insolence, tandis qu'il lutte contre un nouveau fou rire...Saint radis, qu'elle idée de se faire nommer ainsi..Il ne connaissait pas la petite histoire le Vaisneau, mais pour sûr que si ce saint avait eu un corps charnel avant ca, et qu'il s'était prénommé ainsi, la vie n'avait pas du être de tout repos..

Enfin, esquivant un bâillement intempestif, à lui de reporter son attention sur le valet à son côté, qui lorgnait avec condescendance le bout de la cathédrale, et plus précisément la famille royale..L'interpellant donc:

Hum, vous reluquer quoi comme ca?

Et au valet, gêné, de se redresser, se raclant avec très peu de classe, la gorge:

La princesse...Monsieur..
La princesse? Vous vous moquez de moi...
Non non, la princesse Awena..Elle est si..
Si quoi? Affriolante? Arrogante?
Non non si...
Je sais, hautaine? Maladroite? Perverse?
Vertueuse...Vertueuse monsieur
Ah...

Déçut le baronnet, et pas qu'un peu, c'est qu'il s'attendait à quelque chose d'un petit peu plus palpitant, et concevait mal le fait que l'on puisse apprécier une femme pour sa vertu..Regard soupçonneux vers le serviteur, il ajoute..

Si c'est pour dire des âneries pareilles, abstenez vous!

Et au valet de ne pas broncher, n'en pensant pas moins néanmoins quand à l'attitude de ce jeune Français qui se prenait pas pour n'importe quoi...Toutefois, en vil serviteur, car un serviteur est forcément vil, il reprend:

Et vous alors monsieur, avec son Altesse Marzina?

Et au baronnet de se redresser à son tour, une rougeur incontrôlée sur les joues..

Par..Pardon?
Ne faites pas l'innocent monsieur, tout les employés du château sont au courant de vos galipettes avec son Altesse..
Toute? Mais bon sang, vous n'avez que ca à faire!?!
Non, mais tout bon serviteur ce dois de savoir ce qu'il se passe au seins du château, pour mieux répondre à la demande de son maitre..
Ah...

Encore mouché l'Ittre, toutefois, sa curiosité piquée au vif, il ne peut s'empêcher de demander:

Et alors, je présume que l'on dit que la princesse a bien de la chance d'avoir passée un agréable moment en ma compagnie? Non?
Non, on dit qu'elle a certainement était touché par le sans-nom d'avoir forniquée avec votre charmante personne, étant donné le fait que vous n'avez rien des canons de beauté des amants qu'elle choisie habituellement, soit musclé, beau...Et breton.

Et de devenir carrément écarlate tandis qu'il assassine du regard l'impudent valet, qui voyait à ce moment la ca pérennité fortement diminuée..A lui de s'enfermer dans un silence buté, tandis qu'il fixe avec plus de concentration que jamais l'arrivée de la couronne du monarque, et plus précisément la crinière de boucle blonde princière, tandis qu'il marmonne pour lui des "J't'en foutrais des canons de beautés, 't'en foutrais" assassins, vexé comme jamais.

Abandonner une Reine pour un Roi, nul doute que Blanche le faisait pour une bonne raison. Les raisons, en fait, ne manquaient pas, et c'était évident qu'elles devaient être en nombre, car pour la faire venir depuis la Bourgogne, pour seulement quelques jours en terre bretonne, c'est bien qu'il y en avait une tripotée.
On ne la forçait pas.
Béatrice n'avait rien obligé, et Clémence non plus. L'une et l'autre, en fait, portaient sûrement plus d’intérêt (et cela était légitime) au couronnement de la toute nouvelle Reine de France, plus qu'en celui du "Roi" de Bretagne. Guillemets précisant simplement, qu'en deçà de trouver cela logique, Blanche n'avait pas été mise au fait de ce changement dans le lexique mondain.
La cathédrale avait un sol bien dur, et rien qui n'aida à faire passer le mal au dos récurrent de ces dernières semaines. Ajouté, traîtreusement, à l'angle obtus indécent du carrosse, qui bien que rembourré n'en restait pas moins inhumain ; l'addition, donc, rendait son dos fourbus et les lombaires agacés, déjà énervés, par la lenteur d'une cérémonie qui ne saurait se dérouler autrement.

Elle reconnut, esprit obnubilé par une certaine chose, la silhouette petite et admirable, quoique ces adjectifs ne vinrent pas à son esprit, de la petite Duchesse de l'Aigle, dont elle ne connaissait que les titres lui venant de son époux. Elle savait, que l'énumération entière aurait été fastidieuse, mais se présenter à elle en lui assurant son affection pour le duché de son époux était malpoli, compte-tenu des raisons qui les avaient poussé à se côtoyer.
Damned ! Elle ne connaissait aucun autre !
Duuuchesse ! sourit-elle, donc, simplement à Elianor. Elle n'osa pas la toucher, ne sachant trop si de complices on pouvait réellement devenir amies. Mais, trouvant en son regard une lueur folle, et rousse, qui la surprit soudain, elle dévia les yeux en direction de Medb, et manqua de défaillir.
Intérieurement, bien sûr. Tout se passe intérieurement.
Son bébé.
Son petit trésor d'amour.
Maeve chérie, Medb, Medb adorée, elle était là, elle était tout près...
Blanche était bien pâle.

Vous avez bien grandi, Eoghan, dit elle simplement, les yeux toujours rivés sur sa (presque) engeance, qu'elle dévorait d'affection.
Moi aussi j'ai grandi, songea t'elle. Mais plus... latéralement, que verticalement, voyez ?
N'est ce pas, que j'ai raison ? demanda t'elle en tendant un regard inquisiteur à son cavalier, yeux qui se décrochaient pour la première fois de Maeve de Dénéré-Malines...

Il restait à la droite de son Roy impassible en apparence alors que son regard courait les lieux....

Attentif, vigilant, sur ses gardes....

Prêt à neutraliser tout danger.

Au moment idoine, le Maréchal De Bretagne et Duc De Rhuys toucha la couronne de la main droite, sa main d'arme.

Puis il reprit sa place...

Il regarda ses hommes...Ils étaient tous en place aussi bien dans le carré que dans l'assistance.

Il eut le souvenir fugace du sacre de Gomoz où il avait décapité un homme en pleine rue....
Il espérait ne pas avoir à renouveler ce genre "d'exploit" ce jour...

Il n'avait que vingt sept ans mais quand il y pensait,il avait l'impression d'être bien plus vieux...Avait-il seulement eu le temps de se reposer depuis qu'il était revenu au pays...?
Non...

Il n'avait fait que la guerre car c'était son office, ce pour quoi il était fait, avait été élevé et formé depuis l'enfance par les meilleurs...

En même temps, même s'il n'aurait pas souhaité ce genre de vie, il n'aurait pas eu le choix, peu de temps après son retour en Bretagne, la France avait mis sa tête à prix car il avait fait sauter la forteresse de l'Ost Royal Françoys et volé les plans de bataille...

Un sacré coup qui lui avait valu une haine décuplée de la part de la France et surtout de l'ordre de la Licorne

Et voilà que se trouvait ici des familles qu'il avait du combattre sur le champ de bataille....

C'était assez étrange...

Le colosse balafré fit une grimace que ceux qui le connaissaient identifièrent comme un sourire...