La corde au cou pour la Presque Pendue! (Mariage de Maï et Cassius)

La lumière de l'astre solaire, digne image du Paradis pour les pauvres aristotéliciens, vient emplir la pièce et agresser les pupilles sous les paupières de l'une des blondes qui pionce ici-même. Petit à petit, son esprit émerge, et son corps le regrette amèrement. Déjà, elle a mal partout, mais retrouvant ses sensations, elle se rend compte qu'elle est affalée en travers d'un lit, avec ses jambes qui pendent dans le vide, et un truc plutôt dur situé juste sous sa colonne vertébrale et qui lui tue le dos. Une main aventurière vient tâter le "truc" en question, ca peut être dangereux, mais tant pis, tout plutôt qu'ouvrir les yeux, trop trop mal à la tête...Hmm, le truc est plutôt doux, soyeux même, et chaud...C'est galbé, on dirait presque...une jambe!
Maintenant, c'est trop bizarre, la blonde princière se force à ouvrir les yeux afin de distinguer un peu mieux la situation catastrophique. Autour d'elle, c'est Tchernobyl, des blondes partout qui ronflent un peu partout, sur des fauteuils ou des causeuses, et même à même le sol pour d'autres...Pour une raison obscure, il semblerait même que l'une d'entre elle ait dormi dans le baquet pour le bain...
Aïe, trop mal au dos! A la tête aussi...
La blonde pose une main sur sa tempe droite, et les yeux mi-clos, elle se tourne vers la créature dont la jambe a pourri toute sa nuit. Haaaaaaaan! Marie!
Elle est vraiment habillée de façon étrange...Elle a encore ses braies, et par dessus, elle a sa chainse mise à l'envers...Marzina en déduit que quelqu'un a sûrement du tenter de lui enfiler sa chainse pour la faire dormir, et s'est arrêté en plein milieu. Théoriquement toujours, étant donné la position dans laquelle elle a dormi, c'est elle. Il semblerait qu'elle se soit effondrée sur elle en ronflant avant même que de lui retirer ses braies.
C'est pas vrai, mais c'est pas vrai, mais c'est pas vraiiiiiiiiiiii!
Il s'est passé quoi hier soir?!
Bref coup d'oeil à son annulaire, et la blonde ne distingue pas de bague monoprix. C'est déjà ça, elle s'est pas mariée!
Haaaaaaaaaaaan! En parlant de mariage, Marie...Marie...
La blonde contourne les jambes de sa comparse, et vient la secouer sans ménagement.

"Mariiiiiiiiiiiie! Réveille toi bouffonne! Allez, saque toi! Marie, je crois que ton mariage c'est aujourd'hui, et il fait déjà jour!"

Pour la faire émerger, c'est le parcours du combattant!
C'est le moment de montrer que le club des blondes est là! La princesse descend du lit précautionneusement, et se vautre par terre, et un bruit de verre se fait entendre. Sous le lit, elle remarque plus d'une dizaine de bouteilles vides. Ca explique le mal de crâne et l'équilibre précaire...Elle se redresse tant bien que mal, tandis que, prenant appui sur le sol, sa main rencontre un truc que la connaisseuse interprète comme une chemise d'homme complètement déchirée.
Qu'est-ce qu'elles ont fait hier? Qui est-ce qu'elles ont violé comme ça?
On se lève, on pose un pied devant l'autre, on trébuche sur la blonde sur le sol, on ouvre la porte à la volée, chemise d'homme déchirée à la main, mais on sait pas pourquoi, réflexe. Le couloir lui fait dire qu'elle est à Nantes, c'est déjà ça! D'une voix brisée, elle se met à hurler:

"Ohééééé! Quelqu'uuuuuuuuun!"

Une troupe de serviteurs reconnait l'harmonieuse voix de la princesse bourrée, et rapplique en vitesse.

"Trouvez-moi quelqu'un qui saurait ce qui s'est passé ici...Mais d'abord...Il me faut plusieurs bassines d'eau chaude, des lingettes, un oeuf et un bol et...quelqu'un sait où est la robe de la mariée?
- Dans sa chambre j'imagine, Altesse...
-T'es pas con toi, tu finiras à la Cour de Justice, j'en suis persuadée! Va la chercher donc!
-Votre Altesse...sans vouloir vous manquer de respect...vous êtes dans la chambre de Sa Grandeur de Kermorial."

La blonde se gratte pensivement la tête.

"Ah certes, c'est pas faux...j'avais bien dit que vous étiez intelligent vous!"

Pendant que les serviteurs s'agitent, elle rentre dans la chambre et ouvre brusquement les rideaux pour réveiller tout le monde.

"Magnez-vous les blondes, c'est le mariage de Marie dans une heure, c'est une vraie porcherie ici!"

Jetant un oeil sur la future mariée qui ouvre un oeil torve, jetant un regard circonspect sur ce qui semble être du miel dans ses cheveux, la princesse ajoute:

"Et la future mariée est assortie à l'état des lieux, on sera pas trop de nous toutes pour la rendre présentable..."

Elle retourne à la porte pour l'ouvrir, et les serviteurs viennent déposer les bassines et lingettes sur le secrétaire afin que les dames présentes puissent faire une toilette rapide...et nettoyer un peu la future mariée. Marzina se saisit d'un verre vide, et mettant le blanc de l'oeuf dans le bol, elle récupère le jaune dans le verre où traine un fond de chouchen. Elle jette une bassine d'eau sur la blonde pour achever de la réveiller, et ca commencera à la laver, ce qui n'est pas un mal, elle pue le fauve! Elle présente alors l’œuf à Marie et ordonne:

"Gobe."

Ce disant, elle lui présente une bassine vide devant la tronche pour récupérer ce qui ne tarderait pas à sortir. La journée commence bien...et cette migraine, gast!!

Aenaelle avait fais faire une superbe robe pour l'occasion, le mariage de son frère. Allait t'elle etre prête a temps?.



Amélia la servante avait normalement tous preparé. Aenaelle était très nerveuse, elle cherchais partout ou avait bien pu passé la missive. Mais ou donc se déroulait la cérémonie?.
Avec cette campagne de guerre, elle venait juste de revenir de thouars ou toute son unité campait. Faire partie des Trente etait un honneur, elle allait bientot devenir Chevalier, donc responsable, mais là franchement elle assumait pas du tout.

Amélia Cria t'elle

Amélia arriva avec un petit sourire. Elle savait que sa jeune maîtresse n'aimait pas etre prise de court.
Oui Mademoiselle

Vous auriez pas vu par hazard l'invitation?

Eh non Mademoiselle, vous l'avez reçu quand vous etiez en Anjou, je ne sais pas ce que vous en avez fait

Mais qu'est ce que je vais faire, je connais ni l'endroit ni l'heure de la cérémonie

Envoyé un pigeon a votre frère Casius, nous sommes que le matin, la ceremonie doit avoir lieu en fin d'apres midi, il vous confirmera l'heure et le lieu et le jour.

Tu as raison Amélia, heureusement que tu es là. Merci Aenaelle lui fit un petit sourire.

Aenaelle alla vers son bureau, sorti un parchemin, et commenca sa missive

Mon cher Frère

Je suis de retour à Rennes pour ton mariage. Malheureusement, j'ai perdu la missive que tu m'avait envoyé à Thouars pour me l'annoncer. Pourrais tu par retour de porteur me redire où va se passer ton mariage, et à quel heure?

Merci beaucoup, ta petite soeur un peu tête en l'air

Aenaelle Monfort de Neñvael

De grandes enjambées dans le couloir....

Et voilà que le colosse freine des deux envoyant le servant de Cassius sortir l'air piteux...

Le colosse posa un doigt sur sa bouche faisan ainsi signe au servant de ne point l'annoncer et rentra dans la chambre avant que a porte ne se referme...

Et :
-"Cassius? Mon ami, c'est aujourd'hui que tu te maries!!!!

Il faut te lever le séant!"

Il hurla d'une voix de stentor puis il sourit.....

Il reprit:
-"J'ai pris quelques mesures draconiennes hein, tu ne m'en voudras pas....Je me suis dit que tu allais avoir du mal ce matin"

Et il frappa à plusieurs reprises dans ces mains et là c'est la guerre....

Plusieurs valets entrèrent avec des chambrières et un baquet à eau fut installé...Suivirent les seaux d'eau chaude apportés par les chambrières tandis que les valets s'affairaient sur la tenue....

Bref une dizaine de personnes au bas mot....

Et là le Maréchal De Bretagne narquois dit d'un ton guilleret:
-"Bon, je te laisse hein, je repasse dans quelques heures....Et que cela brille..."

[Domaine de Guerlesquin, très tôt ce matin là]

le baron s'apprestait afin d'aler à la cérémonie de mariage de son ami Casssius,
il avait un peu de route, mais rien de bien méchant

Consuela ma tenue bleu, s'il te plaist demanda t il après avoir entrouvert sa porte
et va frapper, si ce n'est déjà fait, à la chambre de Catherine et de Marie afin qu'elles se préparent

puis ouvrant sa fenestre,
il allait demander à Aléjo de préparer une voiture, mais constata que ce dernier avait déjà donné ses instructions aux écuries

tout se passait donc bien, un ejournée comme il les aimait, il se savait entouré de compétences

cinq minutes plus tard Consuela arrivait

il allait prendre 3 ou 4 de ses gens d'armes afin de les accompagner, ses fidèles comme d'habitude

Consuela arrivait et frappa avant d'entrer et sans attendre l'autorisation, pénétra dans la pièce, cette dernière ayant élevé tous les Sainz Trestain, pouvait se le permettre.

yé déposé la tounue ici ftn, y madame Catheriné y Marie sé préparé

ftn sourit en entendant l'accent de ses sources, depuis le temps Consuela ne l'avait jamais perdu, il se souvint du temps ou lui et son frère se moquaient gentiement de leur gouvernante

merci ma Consuela, tu es vraiment une mère pour nous,
tu pourras dire à Aléjo, Juan, Anton' et Alexxia qu'ils nous escorterons pour finir
ftn au départ voulait y aller sans, mais par ses temps un peu tendus, il fallait être sérieux

un ouf de soulagement s'échappa des lèvres de Consuela, qui quitta la pièce avec un grand sourire pour le coup

La nouvelle Procureur de Breizh avait veillé tard. Elle était restée longuement dans son bureau du château ducal. Elle avait planché sur quelques affaires, avait beaucoup appris. Puis en rentrant elle alla
embrasser ses enfants.


Et se prépara une tisane. Elle était assise sur la grande chaise à balance qu’elle affectionnait tant.

Et elle regarda la lune. Les minutes s’égrainèrent. Quand elle se rappela d’une chose.


Diantre jsuis de mariage demain !


Elle monta se coucher. Elle posa une main sur son ventre et s’endormit, un sommeil peu reposant, troublée par des cauchemars sur Breizh,son fiancé, sa fille.
Elle était réveillé bien avant l’aurore. Elle travailla un peu puis se lava et s’habilla avant d’aller réveiller les monstres.
Elle avait décidé que c’était une joie familiale aussi elle emmenait toute la smalah.
Elle finit donc de se préparer fut assez satisfaite du résultat de la robe made in Lallie qui était un peu serrer avec le petit ventre mais donnait bien l’illusion quand même. Puis monta sonner le clairon.


Tout en aidant les jumeaux à se préparer elle songea qu’il fallait qu’elle prenne une aide tout de même.
Seule avec trois enfants, une quatrième en retraite et un cinquième à pondre, heureusement que Loanne la plus grande était dégourdie et aidait beaucoup sa mère, mais là n’était point son rôle.


Une fois tout le monde prêt, capes et mantels sur le dos, châle aussi si besoin, ils attelèrent la petite calèche faite par Lelfenoir à l’époque et c’était parti. Une signe de la main à Amyas qui avait préféré rester en solitaire et les voilà partis pour l’église.


Dernière recommandations d’une mère qui connait ses enfants et les exhortent à rester à coté d’elle et sagement. Elle descend et les aide à descendre, Enora d’une main, son frère jumeaux de l’autre, Anael. Et c’était parti, Loanne suivait surement.


Ils passèrent la grande porte voutée.

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Et qu’on se le dise, une partie de la famille Montfort-Laval est là, celle issue de Mimilia. D’un regard, elle cherche les têtes connues,les salue et s’assied, priant pour que personne ne remarque les cernes.
Elle était ravie d'assister à ce mariage. Elle se sentait pleine de bonheur pour Cassius, elle savait comme il était compliqué de refaire sa vie après le décès d'un être qu'on aime. Elle connaissait maintenant bien Marie et savait que les deux amoureux, futurs mariés, seraient heureux, et accessoirement c'est tout ce qui lui importait pour le moment. Un peu de bonheur dans ce monde malsain et de brute.

Le petit bonhomme avait usé de ses pouvoirs majiques pour traverser en vitesse les zones de conflit et ce rendre au mariage de sa presque partenaire d'arme. Cela lui faisait très bizarre de se rendre à un mariage. A un sourire béat souvenirs de tous les merveilleux instants que le sien lui avait apporté, se mêlait des instants ou son visage trahissait la souffrance, puisqu'il était la cause de ses plus grandes souffrances également. D'un mouvement de la main il chassa ses noires pensées.
Ce n'était pas le jour!

Il avait de nouveaux vetements. Pratiques mais bien taillés. En revanche son vieux chapeau était toujours posé sur sa tête.Ses récentes aventures lui avait laissé un air plus digne et un bras gauche toujours bandé.

Bon...
Nous voila en Bretagne...
Pourvu qu'ils aient autre chose que du Chouchen... finit il d'un petit air inquiet.

[Enterrement de vie de jeune fille – PARTIE 1 : Le réveil]

Partout où il y avait des rassemblements de blonde, Izéa était forcément là, fière de défendre les valeurs de sa sublime crinière. C’était donc pour cela qu’hier soir elle avait participé à l’enterrement de vie de jeune fille de Marie de Kermorial.

Le lendemain matin :
Etendue de tout son long sur le tapis moelleux qui jonchait le sol à la fois somptueux mais étrangement crasseux, les bras en croix, la bouche grande ouverte prête à gober les mouches, sa houppelande à moitié déchirée, la Kerkrenv roupillait en ronronnant comme un bébé. Son esprit vagabondait entre mille et un rêve, la plupart du temps à portée érotique et follement excitant mais ça faut pôôôô le dire !! Enfin bref, elle était plutôt belle la vie.

Et puis soudain, on se mit à hurler là-dedans, on la bouscula, on lui écrasa le petit doigt sans ménagement, et on l’obligea même à se déplacer. Gruuumpf ça va chier ! Saleté de Blondies va ! Aucun respect !

La Blonde se recroquevilla en boule pour tenter d’échapper au capharnaüm qui n’allait pas tarder à régner dans la pièce.

« Magnez-vous les blondes, c'est le mariage de Marie dans une heure, c'est une vraie porcherie ici!" »

Cette voix sonore… Marzina…« Mais tais toiiiiiiiii je doooooooooooors ! » eut envie de lui rétorquer la Brestoise alors qu’elle se mordillait le doigt pour apaiser la douleur.
Le rideau s’ouvrit et les rayons de la lumière du jour filtrèrent la pièce.

Grummmpf vous z’êtes pas cool d’abord…

Les yeux piquaient, la tête était au bord de l’explosion, la brestoise avait une horrible pâteuse. Que s’était-il donc passé ? Osant ouvrir un œil, Izéa réfléchit aux paroles qu’elle venait d’entendre « Bon elle a dit quoi Marzina, ah oui mariage de Marie dans une heure… ah bah c’est bon on peut encore dormir faut arrêter de s’exciter ainsi les poulettes.»

Moment de silence. La Blonde replongea dans un semi-coma.

UNE HEUUUUUUUUUUUUUUUURE !!!!!
La jeune femme se releva brutalement en percutant l’information ce qui ne fit qu’aggraver son mal de tête. Peu importe il allait falloir agir et vite vite vite ! Izéa ouvrit enfin en grands les deux yeux avec ses doigts pour réussir à les garder ouvert et fit un tour de tête à 180° afin de réaliser un premier état des lieux de la situation : des blondes, des blondes allongées dans les quatre coins de la pièce et parfois dans des lieux incongrus, des bouteilles, des dizaines de bouteilles vides roulant sur le sol, des morceaux de verre aussi et des vêtements, chemises, houppelandes et même braies et puis de la gerbe, oui oui juste à côté de sa main, baaaaaaark !

Pris d’un élan de dégout, la Blonde se redressa, en grimaçant, sur ses deux pattes et chercha âme qui vive.

"Gobe."

Marzina était installée auprès de la future mariée et semblait vouloir lui faire avaler un liquide jaunâtre absolument visqueux et immonde.

Mouarf. Je vais… je vais dans la salle de bain et j’arrive.

Partir vite, vite, viiiiite, avant de devoir elle aussi avaler cette horrible substance.

Escaladant tout ce qui jonchait le sol non sans quelques petits accidents : écrasement de partie du corps, trébuchages, cassage de verre et de bouteilles vides… Une calamité… Izéa alla s’installer devant la coiffeuse
et se regarda dans le miroir.

Mamamia !!! Pour une fois on peut dire que tu es franchement laide Izéa !

Et puis soudain une autre forme assez particulière apparait dans le miroir.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!

Hurlant de terreur, Izéa sortit de la salle de bain et mit son dos au mur pour empêcher la créature de sortir. Le visage encore blême, elle lâcha :

Quelqu’un peut-il me dire pourquoi il y a une vache dans la pièce d’à côté ??????????

L'avantage, quand on navigue, c'est de se prendre des embruns plein la figure en pleine tempête, avoir les merveilleuses boucles blondes poisseuses de sel, un informe chapeau sur la tête pour évacuer les trombes d'eau. Bref, d'être magnifique du lever au coucher, sans avoir à se poser la question de laquelle tenue pour aller où, faire quoi et avec qui.
Et l'avantage aussi, c'est que l'encre déborde de l'encrier à chaque lame un peu trop forte, que le parchemin est humide quoi qu'on fasse, et que l'humeur l'est encore plus.
Mais il n'est pas dit qu'elle a une mémoire de poisson rouge, pas encore, donc à défaut d'y être, elle aura une pensée.

Citation :

De moi, Margot Wolback, Dame de Bourg Blanc,
A vous, Marie de Kermorial, Dame de Buzay


Quelque part au milieu des tempêtes océanes, ce jour de l'an de grasce mil quatre cent cinquante neuf, un jour que j'espère radieux pour vous.

Ma chère Marie,
Souffrez que je ne puisse assister à vos épousailles, un malheureux empêchement guerrier m'envoyant bien loin de nos côtes bretonnes.

Mais ma blondeur ne pouvant rester indifférente à la vôtre, il était primordial que je vous assure de tous mes voeux bienveillants.
La vie est difficile, il y a plus d'obstacles que de chemins dégagés, et c'est ce qui en donne tout le sel.
Profitez donc de ces moments délicats, qui nous réconcilient avec le monde.

Saluez de ma part votre époux, mon presque cousin, qui risquerait de m'en vouloir si je l'omettais dans mes félicitations.

Veuillez m'excuser pour l'humidité du parchemin et le goût salé, mais je gage que mon valeureux pigeon aura fait de son mieux pour ne point trop se perdre au milieu des éléments déchaînés.

Le bonheur, il faut savoir le saisir, il est ensuite toujours trop tard.

Bien cordialement,
Margot Wolback.

Bretagne, Breizh, pays des rousses, pays du chouchen, pas des landes hérissées d’énigmatiques roches, pays des légendes diverses, pays des druides, pays à la culture unique et pays des …blondes, s’étendait jusqu’à l’océan, à l’ouest des frontières angevines à l’ouest de Cholet, où il avait pris l’habitude de se rendre depuis quelques semaines. Les circonstances avaient fait que Takanomi se retrouve transporté par des « forces surnaturelles » de Thouars en Poitou à Saumur, en Anjou au moment où il recevait une invitation à un mariage à Nantes, mariage qui n’allait se dérouler que dans une semaine, ce qui lui laisserait le temps de se remettre de sa grosse blessure, de sa fatigue et de se mettre tranquillement en route, en longeant tout simplement la Loire, aucune chance donc qu’il ne se perde en route. Tout jouait en sa faveur sauf s’il allait survenir un évènement plus qu’imprévu, la vie aimant les hasards, tout pourrait arriver.

Il ceintura son baudrier, aiguisa son épée, plia soigneusement dans sa besace le pourpoint noir brodé de bleu qu’il avait demandé qu’on dérobe pour lui spécialement pour la cérémonie. Pour les provisions, il verrait en route. Il déposa une rose sur son lit et au moment de saisir la poignée de la porte, il sentit un élancement au niveau de sa poitrine : « ça » commençait déjà à se corser tant au stricte qu’au figuré. Il descendit vivement les escaliers en bois grinçant de l’auberge, héla son coursier de circonstance, lui transmit une lettre* et, s’adressant à la tenancière…blonde :

Je m’en vais faire une petite course, mon p’tit. Je reviendrai d’ici quelques…jours. Ma chambre est en ordre mais montez-y quand même et admirez mon lit soyeux…

Sans autre forme de cérémonie, il sortit et contempla le ciel comme il avait l’habitude de le faire après un long moment de réclusion. A son grand plaisir, les nuages alourdissaient l’atmosphère et annonçaient une pluie fine et douce qui favorisait la réflexion. Il grimpa sur sa monture et sentit un second élancement au niveau de la poitrine qui lui arracha une brève grimace. Il se mit lentement en route vers les portes de la ville.


*

Citation :

Bonsoir, Ambre

Puisque le chemin que nous aurons à faire est le même, je propose que nous soyons deux. Comme vous accepterez, nous nous rejoindrons aux portes de Saumur. Vêtissez-vous chaudement, l’automne débute vraiment et la pluie a l’air de vouloir se joindre à nous.

Cordialement,
Takanomi

[Saumur]

Un volatile qui s'écrase le bec contre sa fenêtre la tirant de ses songes, les plumes soignées trahissant le destinataire, son chevalier Meerclaw, son écriture déliée aux formes élégantes. D'un saut du lit, elle récupère l'envoi, les yeux ballants buvant les lignes..blabla..s'enquérir de ses nouvelles et lui rappeler ses devoirs de presque-épouse, lui rappeler de postuler dans l'ordre des Trente à ses côtés, elle la relisait en revenant un court instant sous la couverture douillette, drapée de ses songes encore vifs, réalisant le manque que son absence laisse en elle.

Mais à l'idée de tout ce qui lui reste à faire ses pieds résolus à bouger enfin, s'extirpent d'une couverture en laine moelleuse comme peu permis en ces temps de guerre, et plongent jusqu'à toucher le sol froid et peu accueillant, ils avalent la distance jusqu'au baquet d'eau chaude où elle prend une minutieuse toilette, admirant le reflet de sa blessure à l'épaule sur la surface de l'eau, des questions de femme la tourmentant, des questions anodines sur sa désirabilité après que son corps soit bariolé plus tard de telles traces.

Du gras d'un doigt elle la trace cette cicatrice, chatouillement, peau rose à la sensibilité exacerbée, elle sèche la peau délicatement et enfile une robe grise, mettant en valeur ses billes en acier, sa chevelure rousse et sa peau laiteuse que l'on devine à peine à travers quelques piécettes en voile. Ambre n'était pas femme à exposer crûment un quelconque décolleté, une quelconque partie de sa chair, choisissant ses robes selon son humeur, selon le tombé de l'étoffe, la qualité du tissage, la douceur qui l'enveloppe quand elle s'y glisse.

Ses doigts quittent sa flambante chevelure à la tenue évanescente quand l'on toque à la porte et on lui remet une missive.
Est ce ses blessures qui lui donnent cette manie de tout interpréter comme un signe, noyant de là sa frustration de ne pouvoir agir immobilisée par ses blessures depuis quelques jours, mais elle y voit dans la missive de Takanomi -ce qui est en soit sordide- un signe du ciel, que leur route sera désormais sans risque, puisqu'il lui envoie le même ciel de la compagnie, une agréable compagnie pour faire la route jusqu'au château de Nantes, y retrouver son promis et assister au mariage de son futur cousin Cassius et de Marie.

Citation :

Bonsoir, Ambre

Puisque le chemin que nous aurons à faire est le même, je propose que nous soyons deux. Comme vous accepterez, nous nous rejoindrons aux portes de Saumur. Vêtissez-vous chaudement, l’automne débute vraiment et la pluie a l’air de vouloir se joindre à nous.

Cordialement,

Takanomi

Piécette glissée dans la main du messager, il dira à Taka qu'elle le rejoint. Le temps d'enfiler sa cape et ses bottes en buffle, seul apparat rappelant la guerre.
Elle sort sa selle au bras pour la disposer sur le dos de sa monture, le visage baigné par l’air frais d'une aube mourante..
Et, tandis que cavalière et monture rejoignent sereinement les remparts apaisés,après des jours de fracas d'armes, les flammes du lever de soleil, s’éveillent en lentes dégradations de lumière, en vastes nappes dorées qui dévorent les dernières lueurs de l'aube.

Les pas de son destrier résonnent sur le bois du pont levis, elle vit le blond non loin elle reconnut vite cette allure franche, cette figure énergique et cordiale même si la douleur laisse ses marques sur son visage. Arrivée à sa hauteur, elle tire sur les rennes, le saluant de courtoisie, faut dire qu'elle était à cheval avec l'Artésien sur des futilités, le respect, la politesse.. sans en comprendre la raison, mais s'amusant intrinsèquement comme la profondeur peut se cacher dans certains rapports superficiels.

-Bonjour Taka..Je suis prête, on peut y aller, mais je vous préviens je ne connais pas la route, mon promis a omis de m'envoyer l'adresse exacte, je me laisse guider.

Puis les deux évoluant en silence vers Nantes, elle sent, elle sait sans doute aucun qu'il souffre et s'en inquiète

-ça n'a pas l'air d'aller, l'impression que vos blessures vous lancent. Vous voulez pas qu'on revienne chercher une charrette?

Dans sa petite maison, Aenaelle était bientot prete.
Amélia la servante, l'avait aidé a s'habiller après un bon bien parfumé a l’huile de lavande.

Tout d'un coup, un coup fut donné sur la porte.
Amélia se precipita pour ouvrir.

Mademoiselle Dit elle ! Maitre Chavard, le bijoutier vient d'arrivée

Fais le entrée dans le salon, j'arrive dit Aenaelle de la chambre ou elle faisait les dernières retouche a sa coiffure avec son ami Mathilda.

Amélia ouvrit la porte du salon et fit entrée Maitre Chavard. Le petit salon était une pièce toute simple mais avec une grande bibliothèque où l'on pouvait trouver de tout comme lecture, mais principalement des livres sur les bateaux.

Aenaelle arriva a son tour dans le salon.

Bien le bonjour Maitre Chavard, avez vous trouvé la parure que je vous ai demandé?

Bonjour Mademoiselle Montfort, oui, j'ai bien trouvé, enfin, je pense. Il ouvrit son sac et sortie une parure très très belle.

Aenaelle resta bouche bais devant, c'était vraiment magnifique. Le collier, composé de petit diamant avec un pendentif faite d'emeraude en forme de Papillon, les boucles d'oreille en forme de pendant avait aussi un papillon.. Le vert des émeraudes allait très bien avec la robe et la couleur de ces cheveux chatain foncé.

Maitre Chavard, vous avez vraiment trouvé ce que je vous avait demandé. Pouvez vous me le mettre a mon cou, je m'occupe des boucles d'oreilles. Vous pourrez présenter la note a ma banque, je lui ferais une missive pour confirmer mon achat.

Bien mademoiselle

Je suis désolé de vous mettre dehors, Maitre Chavard, mais cela va etre bientot l'heure du mariage de mon frère, il faut que je commande une calèche. Merci beaucoup.

Amélia. Raccompagnez maitre Chavard et commandez moi une calèche que je ne sois pas en retard.

[En route pour Nantes]

De là où se tenait Takanomi, à proximité des remparts de Saumur, lui parvenaient des bribes de conversations de la part des guetteurs qui ne semblaient pas s'affoler du tout, signe que tout allait bien pour le moment. Le chemin accidenté qui menait vers Angers s'allongait devant lui pour se faufiler entre les buttes et les buissons et s'enfoncer dans l'horizon. Cette vision l'aurait découragé s'il n'allait pas être accompagné par cette jeune femme à l'aspect agréable qu'il avait rencontré quelques jours auparavant.

Le parterre d'herbes et de terre luisait et une étrange buée s'échappait à vue d'oeil des arbres et des buissons. La respiration de sa monture et la sienne produisaient de la vapeur qui disparaissait dès qu'elle sortait de leurs bouches et de leurs narines. L'humidité était au rendez-vous. Le chapeau enfoncé jusqu'aux yeux, la tête rentrée entre les épaules et la main enfouie sous sa cape noire, Takanomi patientait.

Des bruits de sabots le sortirent de sa torpeur, lui qui était néanmoins resté à l'affut et sur ses gardes. Se retournant, il vit Ambre s'approcher et le saluer.

Bonjour Taka..Je suis prête, on peut y aller, mais je vous préviens je ne connais pas la route, mon promis a omis de m'envoyer l'adresse exacte, je me laisse guider.

Il leva son chapeau en guise de salut et lui répondit:

En suivant la Loire jusqu'en Bretagne et en demandant notre chemin, nous devrions pouvoir arriver sans encombres.

Les deux cavaliers se mirent lentement en route n'écoutant que le silence de la nuit et le bruit de leur chevauchée puis, soudain, la rousse sortit de son mutisme:

ça n'a pas l'air d'aller, l'impression que vos blessures vous lancent. Vous voulez pas qu'on revienne chercher une charrette?

Le regard métallique était assez vif pour que rien ne lui échappe.

Ca m'arrive lorsque je fais des mouvements trop brusques. Merci de votre attention mais ça ne vaut pas la peine de rebrousser chemin, je vous assure.

Il eut quelques instant de silence puis il ajouta:

Vous connaissez les mariés? Et si vous me parliez un peu d'eux. Je serai sans doute amené à les rencontrer tous deux.

Les campements de royalistes en dehors des remparts demeuraient loin derrière eux, tandis que leurs silhouettes cédant mollement à un vent humide d’ouest, évoluaient en même temps que les nuages d’un ciel bas et brumeux.
Elle l'a vu à l'oeuvre, déclinant l'aide de sa compagne, elle n'insistera guère quant à la nécessité de la charrette, autant parler, discuter, pour que la route soit plus agréable, et comme s'il lisait dans ses pensées, il lui tendit une perche.

Vous parlez d'eux? moi qui croyait que vous les connaissiez mieux que moi..

Un long silence cherchant dans son esprit tout ce qu'elle pouvait fournir au blond comme détail, hélas c'est un fait, elle ne les avait que peu côtoyés.

Je ne les connais que peu, voire pas du tout. De loin j'ai vu une Marie qui travaille pour la Bretagne, qui s'use pour ça, et ça me suffit pour estimer une personne.
Cassius je l'ai croisé un soir ou deux, il semble être un homme entier et franc, courageux, peut être intrépide parfois, mais quelqu'un de bien, de droit, fier. Les deux vont bien ensemble, et m'est avis que beaucoup de bretons sont heureux pour leur union.

Entre silence, et bavardages discontinus, la route sinueuse, les rapprochait peu à peu de Nantes, traversant quelques terres marécageuses, la guerre semblait pour quelques instants seulement loin d'eux.
Une pensée pour Meerclaw fouette son coeur, et sans s'en rendre compte, la cadence de la chevauchée n'est plus la même.
Au loin le château de Nantes se profile, les nuages avaient changé de route, le ciel s'habillait de bleu comme pour fêter l’évènement.

On y est presque, vous aviez raison, finalement ce n'est pas aussi loin que je le croyais..
Dîtes Taka, vous ne songez pas sincèrement venir habiter en Bretagne un jour?

La fine pluie avait éveillé le visage de son compagnon de route, et malgré la route chaotique qui lui arrachait malgré lui quelques grimaces, il semblait détendu quand soudain les cloches les firent tous deux sursauter

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D'un geste coordonné et complice, ils mirent leur canassons au trot jusqu'aux écuries ou un palefrenier les attendait
plus tard, les pieds campés au sol, abattant sa capuche pour dénuder sa tête, elle se surprend à respirer de grandes goulées d'air avant d'affronter une foule de gens, les claquements de sabots et les effluves de crottins, de cuisine épicées, d'effluves florales de femmes qui pénètrent à l'enceinte du château, baignait le tout d'une ambiance joyeuse.

Quelle belle trêve en attendant le retour aux champs de bataille..

Joignant le pas au sien, robe relevées grâcilement, ils rejoignent le flux de convives jusqu'au lieu des festivités.

[sur le départ du Domaine de Guerlesquin]

Allez, on y va, ce n'est pas la porte à côté,
le baron avait horreur d'être en retard, que ce soit à une cérémonie ou sur un champs de bataille
l'équipée prenait enfin la route, pour la noce


[devant le parvis de la Cathédrale]

la voiture du baron de Guerlesquin venait d'arriver, après avoir avancé toute cette matinée et arriver au plus vite
ftn en descendit, suivi de Catherine , et de Marie

il donna ses instructions à ses compagnons, qui déjà bougeaient le véhicule

bon, nous ne serons..........
le son des cloches se fit entendre
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.....pas en retard

tranquillement le trio alla se mettre sur le côté,
en attendant les rois du jour et les autres invités

Aenaelle arriva a la cathedrale une bonne demi-heure avant l'heure donné du mariage. Quelques personnes était déjà là, mais des inconnus pour elle.

Aenaelle mis une éternité pour sortir de la calèche. Pourtant le cocher, très aimable, lui avait passer son bras mais Dieu que cette robe était imposante. Aenaelle n'en avait plus l'habitude. Tout compte fait, elle préférait sa tenue de l'ost que tous ces froufrou.

Elle vit sur le coté en retrait assis sur un muret un homme d'église. Aenaelle se dirigea vers lui.

Bonjour mon Père, je sais que ma demande va vous paraître curieuse voir même insolente, mais j'aurais besoin de me confesser assez rapidement. Je fais partie de l'Ost de l'Ordre des Trente, et je ne peux pas rester longtemps sur Rennes. Il me faudrait vous voir demain matin au plus tard. J'espère que vous pourez accéder à ma demande Dit Aenaelle avec une petit sourire d'excuse.

Elle regarda le prêtre et attendit sa réponse.