Anoblissement d'une rouquine / Ennoblement of a redhead

[La veille : récit et perception d'une rouquemoute]

- C'est moche, regarde ça comme c'est moche.

Sa voix était quasi désespérée mais son cœur demeurait brave. Elle reprit donc avec détermination cette fois, poing fermé.

- Il faut impérativement redécorer cette salle sans quoi nous serons la risée de nos convives étrangers.

Cette affirmation ne pouvait souffrir la moindre contradiction tant par le ton employé que la véracité de celle-ci. La grande salle du trône était vide, le Grand Duc ne donnait pas audience. Elle fit quelques pas, passa son doigt sur les tentures pleines de poussières, avisa les monstrueuses cheminées qui avaient pour rôles de chauffer la pièce aux dimensions tout aussi monstrueuses et soupira.

- Nous n'avons pas autorité sur les domestiques de ce château Brivael, c'est donc à toi que reviens la lourde tâche de faire en sorte que... "ça", ressemble de nouveau à quelque chose. Ne lésine pas sur l'huile de coude ma bonne Brivael, il faut que ça brille !

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir, notre héroïne ajouta :

- Bien entendu tu as jusqu'à demain, passes-y la nuit s'il le faut. Lessive les sols, époussette les tentures, fait briller l'argenterie, lave les carreaux... Enfin, je ne vais pas t'apprendre ce que normalement tu sais déjà. Si tu en ressens le besoin demande de l'aide à Jeannette et Louisa, vous ne serez pas trop de trois. C'est entendu ?

La question n'en était pas vraiment une, d'ailleurs elle n'attendit pas que sa servante lui réponde pour tourner les talons et disparaitre.

[Toujours la veille : récit et perception d'une servante de Brivael]

- Ma Doué... C'magnifique... C't'y pas possib' d'vivre dans un tel luxe ! C'est péché que tout cela moi j'vous l'dis !

Ebaudie, la vieille servante qui ne quittait plus jamais Kergroadez ou encore Le château de Limoges à Vannes, s'extasiait devant la beauté, certes poussiéreuse, de la salle du trône. Elle se signa comme si elle fut entrer dans une église. Quand on est qu'une fille de trois fois rien on est toujours facilement impressionnable. A côté, Kergroadez brillait par sa simplicité et le caractère un peu brut, sauvage ou encore austère de ses lieux. La nature elle-même semblait mettre un point d'honneur à s'accorder avec le château. De ce tout se dégageait une impression de mystère et de froideur. Celui de Nantes quant à lui, était sans conteste plus fastueux et sans doute bien plus grand. Il n'était pas non plus perdu dans la nature comme l'était celui d'Ouessant ou encore le château de Limoges.

L'extase fut pourtant de courte durée quand sa maîtresse lui donna les instructions pour le lendemain. La salle du trône de par sa taille représentait un travail faramineux. Elle ne dit rien tant que cette dernière ne fut pas partie, et quand elle fut seule, elle ne se priva pas pour maudire ce qui lui faisait office de maîtresse.

- La peste soit d'cette satanée rousse ! Gwrac'h !

Cependant elle n'avait pas d'autres choix que de se mettre rapidement au travail, la nuit serait longue.

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[Day before: account and perception of a readhead]

- It's ugly, looks at that, it's ugly.
her voice was quasi desperate but her heart was brave. She says then with determination this time, fist closed.

-This room should imperatively be decorated without what will be to us the flurry of our foreign guests.

This assertion couldn't authorize least contradiction as well by the tone employed as the veracity of this one. The big room of the throne was empty, the Grand Duc didn't give goes down for hearing. She took some steps, passed her finger on hangings full with dust, warned the monstrous chimneys which had as roles to heat the part with dimensions quite as monstrous and sighed.

- We don't have authority on the servants of this castle, my dear Brivael, it's thus with you who return the heavy task to make so that… “that”, looks like something again. Stinginess not on the elbow grease my good Brivael, it's necessary that shines!

Whereas she was on the point of leaving, our heroin added:

- Of course you have until tomorrow, remains the night if it is needed. Detergent the grounds, dusts hangings, makes shine silverware, washes the squares… Lastly, I will not teach you what normally you know already. If you for of feel the need asks of the assistance to Jeannette and Louisa, you too will not be of three. Is it heard?

The question was not really one, moreover she didn't wait until her maidservant answers him to turn the heels and to disappear.

[Always day before: account and perception of a maidservant of Brivael]

- My God… It's splendid… It's not possible to live in such a luxury ! It's to sin, I tell you!

subjugated, the old maidservant who left never again Kergroadez or the castle from Limoges to Vannes, extasiait herself in front of the beauty, certainly dusty, of the throne room. She signed herself as if she were to enter a church. When one is that a girl of three times nothing one is always easily impressionable. At side, Kergroadez shone by its simplicity and a little rough, wild or austere character of its places. Nature itself seemed to make a point of honor of being agreed with the castle. From this whole an impression emerged from mystery and coldness. That of Nantes as for him, was without more sumptuous question and undoubtedly much larger. It was not lost either in nature like was that of Ouessant or the castle of Limoges. The ecstasy was however of short time when its mistress gave him the instructions for the following day. The throne room from its size represented an amazing work. She does not say anything as long as the latter had not left, and when she was alone, she did not deprive herself to curse what served as mistress to him. - The plague is of this blasted russet-red! Witch ! Cependant it did not have other choices to put itself quickly at work, the nightwould be long.

[Jour J ]

Vannes n'étant pas tout près de Nantes, il avait été décidé qu'on logerait pour quelques jours dans un hostel de la ville. La nuit n'avait pas été des meilleures du fait de ses agitations intérieures. La veille une énième dispute conjugale avait achevé de la contrarier. Aussi savait-elle que ce jour là il ne viendrait pas, elle-même n'étant pas certaine de vouloir l'y voir, elle s'était résignée à ne plus du tout penser à lui. Mais le problème quand on essaye de ne plus penser à quelqu'un et que l'on a conscience de nos tentatives, il se produit tout l'inverse. Elle le maudissait de venir gâcher une telle journée et d'être ce qu'il était.

Après s'être levée, Brivael lui avait fait porter un petit déjeuner complet pour l'aider à tenir toute une journée malgré son cruel manque de sommeil. Elle y avait à peine toucher.

- Mangez donc un peu. Lui avait-elle dit sur un ton de reproche. Il ne faut pas craindre d'plus rentrer dans vos robes.

La jeune femme l'avait alors regarder d'un drôle d'air en repoussant du plat de la main le plateau soigneusement préparé. Brivael n'avait pas insisté, elle avait lavé sa maîtresse puis l'avait aider à se vêtir. Se vêtir n'était pas une mince affaire et le choix d'une tenue appropriée n'était pas ce qu'il y avait de plus gourmand en temps. L'habillage à proprement parler était un art, que dis-je, une discipline qui réclamait minutie, rigueur, doigté. Un savoir faire que seules les femmes maîtrisaient alors que les hommes, infâmes brutes, étaient d'avantages doués pour défaire ce que des petites mains de fée avaient mis si longtemps à faire. Des brutes.

- Ce soir je finirais probablement seule, alors sert bien fort, personne ne viendrait perdre ses mains sur ces lacets. Lança-t-elle d'une voix éteinte.

Quand elle fut prête, que la voiture fut attelée elle se dirigea vers le château de Nantes. Dans la salle du trône récurée pour l'occasion et savamment décorer elle félicita tout de même sa servante qui en dépit de son grand âge, avait fait des merveilles. Sur des tréteaux de bois, des tables avaient été dressées sur lesquels des mets délicieux avaient été disposés. Des tonneaux dispersés un peu partout avaient pour mission de désaltérer les convives. Il ne restait plus qu'à attendre les premiers invités.

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When she was ready, the horses were harnessed, she moved towards the castle of Nantes. In the throne room scoured for the occasion and learnedly to decorate she congratulated her maidservant Brivael, who in spite of her great age, had made wonders. On wood trestles, tables had been drawn up on which delicious dishes had been laid out. Dispersed barrels a little everywhere had the role of refreshing the guests. It any more but did not remain to expect the first guests.

Ses songes furent troublés par la voix de la princesse Awena qui avait reçu la charge d'officier en tant qu'héraut. La jeune femme quitta ses funestes pensées qui normalement n'avaient pas lieu d'être, pour prêter attention à celle qui venait de lui adresser la parole.

Hochement de tête à l'adresse de cette dernière et sourire préoccupée.

- Je l'espère aussi Altesse, il ne manque plus que votre père... Ou presque.

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her dreams were disturbed by the voice of the princess Awena who had received the load of officer as a herald.

The young woman left her disastrous thoughts which normally didn't take place to be, to defer her attention on that which had just addressed the word to him.

Shaking of head intended for the latter and smile worried.

- I hope too Altesse, It misses only your father… Or almost.

[Chateau de Kergroadès - Tôt le matin]

Ce n'était pas une occasion qu'elle pouvait manquer. En meme temps, elle n'avait pas pu pendant plusieurs jours faire autre chose que rappeler à Louisa que le 28 c'était le jour de sa môman !!!!!! Tous les jours sans exception, cela avait été une ronde de robes et de tissus. Pas qu'elle était une fifille comme il en était à la mode aujourd'hui mais il ne fallait pas décevoir la renarde. C'était son jour !

L'ambiance n'était pas bien réjouissante au chateau. Môman et pôpa était plutôt pas content être eux et même les serviteurs faisaient profil bas comme disait les grands. Elle voulait donc pas être un poids.

Louisa ! Vous marchez bien derrière moi hein ?! Vous me quittez pas !

Oui Mademoiselle, je ne vous quitterai pas !

Si tu me quittes, je le dirai à môman et je dirais à tout le monde que tu crois aux dahus !

Mademoiselle !

C'est pas ma faute à moi ! Et Tualenn de bien rire en voyant la tête déconfite de la servante bernée par une petite fille de 8 ans. Bon allez, on y va maintenant ! Môman va nous attendre.

[Dans les priso....le chateau de Naaaaanteeeees]


Il y avait un peu de monde devant l'entrée de la salle de réception et c'était bizarre pour la petite fille qu'elle était. Toute sa vie n'avait été que des précepteurs privés en France et des enfermements dans sa chambre au chateau dès qu'elle avait le moindre reniflement. Mais aujourd'hui c'était le grand jour et donc pas le moment de faire la moindre faute de goût pour ne pas décevoir môman.

La tête haute, le menton bien droit pour ne pas montrer sa peur, le regard devant elle scrutant l'entrée pour voir la silhouette si importante pour elle. La voila ! Elle se dirigea directement vers elle, fit la plus belle révérence qu'elle put et dit la phrase répétait des centaines de fois durant tout le trajet vers Nantes :

Bonjour, madame ma mère.

Colère, tristesse, rancoeur, déception... Autant de sentiments qui se mêlaient les uns aux autres depuis la veille au soir. Les mots avaient été durs, comme souvent. Mais jamais elle n'en était arrivée à ce point là. Malgré cela, un sentiment prévalait sur les autres: l'amour. Car indéniablement, aussi forte que fut sa colère, elle n'aténuait en rien l'amour qu'il lui avait toujours porté. Toujours ou presque.

[flashback, deux ans plus tôt]

- C'est pourquoi moi, grand_sage, procureur de Bretagne, je vous met en accusation dame la_renarde au nom de l'Eglise Aristotélicienne. Vous avez droit à un avocat.
- Elle est belle la justice de Bretagne! Ce procès est une honte!
- En attendant, que cela vous plaise ou pas, ce procès a lieu. Et je vous demanderai en ce lieu, de baisser d'un ton!


[Nantes, maintenant]

Un demi sourire s'imprima malgré lui sur ses lèvres. C'est vrai qu'à bien y repenser, leur première rencontre ne fut pas des plus classiques. Cela ne les avait pas empêché par la suite de se rapprocher jusqu'à ne plus faire qu'un. Ils avaient d'ailleurs toujours réussi à surmonter les épreuves. Jusqu'à maintenant...

Il salua les gardes et longea le long couloir menant à la salle du trône. Son pas était lent et mesuré. Bien qu'il n'aurait manqué cette cérémonie pour rien au monde, il ne voulait pas arriver trop tôt. Ne surtout pas provoquer un esclandre par sa seule présence qu'il savait non souhaitée.

Le sourire s'effaça rien que d'y penser. Pars et ne reviens jamais, je ne veux plus te voir... Et dire que c'est elle qui allait arguer de "vexations". Le monde à l'envers...

Il stoppa au milieu de couloir. Un valet qui passait par là le regarda d'un air curieux. Voir le chancelier planté là au milieu d'un couloir, l'air maussade, avait sans doute de quoi attiser la curiosité. Mais il n'en avait cure, tout entier à ses pensées

[flashback, un an plus tôt]

Un premier mai, un jardin, des amis, des cris de joie, le poignet d'une jolie rousse attaché au sien... puis quelques mots inoubliables.

- Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre malgré tout dans l'amour,
Coeur contre coeur, joue contre joue,
Ecoutez-nous Ô vénérés ancêtres,
Entendez nos voeux sacrés,
A cet instant prononcés.


[de retour dans ce couloir interminable]

Il irait. Quoiqu'elle puisse commander, il y serait. Il avait été invité. Et il avait promis qu'il serait là, quoique la promesse fut inutile tant cela était naturel et allait de soit. Qu'elle imagine ce qu'elle voulait, qu'elle interprète ses gestes et ses paroles comme elle le voulait... peu importe, l'essentiel était ailleurs. Il n'avait jamais eu l'intention de la quitter. Cette idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Et son départ la veille, emprunt de colère n'y changeait rien.

Il reprit donc son chemin et rejoignit la salle du trône, déjà bien remplie. Il évita de porter son regard sur le devant de la scène là où il devinait qu'elle se tenait. Il ne voulait pas prendre le risque de croiser son regard maintenant et d'y lire quelque chose de déplaisant. Il ne relèverait la tête qu'une fois la cérémonie commencée.

Il préféra donc se faire petit au fond de la pièce et vint se placer discrètement, l'air de rien, aux côtés du Chambellan.

- Demat mon père. Je sais que ce n'est pas l'endroit mais... pardonnez moi parce que j'ai pêché...

Il avait bien reçu l'invitation et s'était fait un devoir et un plaisir de venir....

Il avait enfilé sa tenue d'apparat de Maréchal de Bretagne et c'est ainsi que le Duc De Rhuys entra dans les lieux, Il salua les gens qu'il connaissait et le colosse qui n'était guère très à l'aise dans ce genre de réception essaya de se faire discret sans grand espoir....

Enfin!!

Enfin, elle était parvenue à donner un semblant de discipline à une tignasse que l'air marin rendait de plus en plus frisée, pour ne pas dire crépue. Elle avait passé des heures, brosse en main, à y passer mille fois le poil doux, sans que l'effet ne soit spectaculaire. Elle avait regardé l'enclume et le marteau de sa mère avec une certaine envie de tenter une folie, puis s'était dit qu'elle était bien fichue de s'assomer, voire même de se fendre la caboche. Et finalement, elle avait fourré le tout dans un filet, laissant tomber le chignon ainsi organisé sur sa nuque, dégagée pour une fois, par une toilette simple, mais digne de l'évenement.

Enfin, elle avait pris la route de Nantes, devançant Oban qui ne tarderait surement pas à la rejoindre, conviée au château grand ducal, pressant le pas de sa jument pour ne pas être en retard.

Enfin, elle avait fait ses premiers pas dans le lieu si souvent admiré de loin, mais jamais approché d'aussi près, et la voila qui entrait dans une salle du trône qu'elle ne pensait même jamais voir. Le lieu était magnifique de splendeur, et l'armée de domestiques ( fallait au moins ça) chargée de son entretien devait à coup sûr reluquer les semelles des invités, maudissant ceux ou celles qui arrivaient boueux.

Enfin, elle pouvait saluer les personnes qu'elle connaissait, jouant par là d'un sourire, par là d'une bise amicale. Commençait à faire foule, et elle avait tant tardé que Lallie n'était déjà plus abordable, cernée par les admirateurs. Elle irait lui flanquer la bise une fois devenue duchesse, elle n'y couperait pas. Car oui...

ENFIN Breizh reconnaissait les valeurs de la rousse explosive, enfin on l'élevait à un rang qu'elle méritait amplement, pour son travail incessant , son investissement sans limite, son caractère emporté mais si généreux,pour avoir tant et tant de fois mis sa vie au service de sa patrie. A cette reconnaissance qu'elle jugeait tardive, cet annoblissement tant mérité, Zabou n'aurait pour rien au monde voulu le manquer.

[Massa, duché de Modène]

Seul sur le sable, les pieds dans l'eau, son rêve n'était pas trop beau. L'été qui commence ils partiront, à cent mille lieux de Massa.

Et pourquoi ça ?
Car.....

Tagada, tagada, voilà la MADone.....tagada tagada, qui ramène sa fraiboise !!!!

Chabadabada....ses yeux n'y croient pas !
Chabadabada....elle chevauche vers lui comme au ralenti, habillée d'une robe blanche flottant au vent et brandissant une lettre au bout du bras.

Les goélands en l'air !
Et les p'tits crabes par terre
Chacun est à sa place
Il n'y a pas de mystère.

Nagirrok la prend dans ses bras pour la faire descendre de sa monture alezan, laissant le cheval aller jouer dans les dunes.
Il la regarde et lui dit :

- Toi, toi, ma belle, toi, toi, mon tout, ma reine, laisse-moi te dire une chose : tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin.
Nous marchons sur cette plage, je regarde cette vague qui n'atteindra jamais la dune, j'ai envie de me coucher sur le sable, sous ce soleil et ce bonheur qui passent sur la mer, ce qu'on appelle ici "l'été italien"...

Ahhhhhh Madeline....on iraaaaaaa......où tu voudras quand tu voudraaaaaas....

La regarde lui tendre une lettre.

Oui Mad, que s'allume le ciel, que se fende la terre. De tes nuits sans frontières je serai la lumière, comme un guerrier vaudou seul au milieu des loups....mais c'est quoi cette lettre ?

[Massa, Duché de Modène]

Il la prit dans ses bras pour l'aider à descendre du cheval.
Il mit une grande claque sur les fesses... du cheval.

- Mon ch'...

Il l'embrassa.
Il l'embrassa encore.
Et encore...
Et encore...
Et encore...

- Je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là.
- Alors imaginez ce soir...
- J'ai envie de me coucher sur le sable.
- Me tentez pas...
- C'est quoi cette lettre ?
- Une publicité pour une râpe à fromage extraordinaire... ça peut attendre.

Et la "pub" attendit... une heure... deux heures... Trois heures... Oui, quelle santé ce Nagi hein ?

[5 heures plus tard]

A deux sur le sable, les pieds dans l'eau, leur sieste était trop belle... Le jour qui s'achève, le ch'val n'est plus là... y'a trop de dunes par là-bas. Madeline dessine des coeurs sur le sable. Séquence romantique tic tic.

-Mon Zig... je vous aime tant que ça me donne envie d'écrire à la terre entière pour que tout le monde le sache. Que la Providence me fournisse en parchemins, en encre, en plume, en timbres et en facteurs... facteurs ? ohhhhh

Elle se redresse et cherche la fameuse "publicité" qui, quelque peu malmenée est à moitié enterrée dans le sable.

- Nous avons reçu une lettre mon Zig. Lallie va se voir confier un Duché. J'aimerais qu'on parte ce soir pour Nantes afin d'être présents. Parce que moi, j'aime bien répondre aux invitations, pas vous ?