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| "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" | |
| | Auteur | Message |
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Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 15:04 | |
| Dire que la route avait été longue jusque là serait mentir : il ne lui avait fallu que deux jours depuis Saumur pour entrer en territoire ennemi allié breton en poussant sa monture à la robe ébène -non pas qu'il aimait passer pour un beau brun ténébreux, mais le noir est beaucoup moins salissant. Non loin de leur campement, le petit groupe de voyageurs apercevait la majestueuse silhouette du château de Nantes, site touristique très apprécié des armées hostiles et symbole de la grandeur de la Bretagne. Mais là où il n'y avait que puissance, lui y voyait amour amitié Marie. Aymeric la sait entre ces murs, et c'est bien ce qui le trouble, leur dernière rencontre s'étant soldé par des larmes aux yeux et une colère étouffée contre lui-même. A chaque fois qu'il la voit, il ne peut pas s'empêcher de la toucher, la sentir, et la goûter. Et à chaque fois, elle le repousse et le met devant ses responsabilités : s'il ne vient qu'en pensant avec ce qu'il a en dessous de la ceinture, il n'a qu'à partir. Et c'est ce qu'il fait presque à chaque fois.
Maintenant qu'il a l'occasion de la voir dans un lieu public, et non pas une chambre d'auberge, il pensa naïvement que la tentation serait beaucoup moins forte, que la présence de gens autour d'eux l'empêcherait de se laisser aller à la douceur de son corps de femme presque mariée. Trouvant un prétexte bancal pour laisser en plan Aurile et sa jeune sœur au pied d'un chêne, le jeune homme enfourcha son cheval et galopa aussi vite qu'il put vers le château. Chaque minute qu'il perdait à trainer serait autant de temps en moins avec elle, si bien sûr il ne la dérangeait pas dans son travail. En bas des remparts, il héla les gardes, la main sur la garde de son épée pour donner une apparence officielle à sa visite.
Prévenez Marie de Quim... Kim... Kor... Kir... L'intendante du château ! Dîtes lui que c'est Aymeric de Wroclaw, envoyé du Limousin, qui vient signer une alliance secrète pour tuer la Reine Nebisa en convalescence à Limoges. | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 16:06 | |
| Gazette du Ponant : A l'étude. Bureau du Recrutement : En cours. Levée de Ban : Fait? Mariage clandestin : En réflexion. Reforme CGD : Compliqué... Aménagement de Nantes : Fini. Second versement BGD : Sujet sensible. Actualisation des affichages : En cours. Entête de communication GD : A retoucher Obtention de sceaux : Abandon. La plume grattait amoureusement le vélin dans le petit bureau de l'intendante. La liste des projets qui occupaient ses journées s'étalait de plus en plus, au grand désespoir de Marie qui ne savait plus par où commencer... Alors qu'elle réfléchissait à comment publier des bans sans que personne s'en aperçoivent, le chef de la garde nantaise, visiblement essoufflé, tambourina à sa porte. Il y avait des jours comme ça ou il y avait foule au pont levant, signe que l'activité au Château reprenait.- Mademoiselle Marie! Il y a un émissaire de Limousie aux portes du château... Pour signer un traité secret à propos de la Reyne de France.- Ah? Ça doit être pour le chambellan sans doute... Je vous accompagne.- Non... C'est vous qu'il demande, mademoiselle.La silhouette se stoppe un instant,surprise, puis continue en silence, marchant sagement à côté de l'homme d'armes. Dans l'esprit de la jeune femme les questions se bouscule. Elle ne se savait pas connue jusqu'en Limousin, et cette visite n'en était que plus mystérieuse. A aucun moment, elle n'avait penser que cela puisse être Aymeric. Leur dernière rencontre c'était mal fini, et elle était persuadé de ne plus jamais le revoir. Elle pensait que le repousser sans cesse aurait fini par le lasser et qu'il se serait attaqué à une autre proie plus facile.
Mais non... Il était là. A Nantes
Sur le pont de pierre qui enjambait les douves le jeune Aymeric était là, dressé sur un étalon noir. Pour Marzina et son père sans doute... C'est du moins se que Marie espérait au fond d'elle même alors qu'elle s'immobilisait à dix mètres de lui. Le cheval la regardait de son air vicelard de prédateur.- J'aurai dû me douter que c'était de toi qu'il s'agissait en entendant le mot «Limousin»Approche. Descend de ton cheval et approche. Ce n'est pas moi qui ferait le premier pas vers toi. | |
| | | Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 16:35 | |
| Il commence à trouver le temps long, juché sur sa monture. Mis à part un lapin qui passait par là et qui aurait fait un très bon dîner, rien d'intéressant ne l'occupait. Même les gardes ne réagissaient pas à ses sourires narquois, ni à ses moqueries. Il ne lui restait plus qu'à observer le ciel en espérant qu'il ne se mette pas à pleuvoir dans ce fichu pays. Mais bientôt, une silhouette le sortit de sa torpeur : fine, élégante, petite. Il sait que c'est elle, et son cœur bat plus rapidement sans qu'il ne la quitte des yeux. Frapper à sa porte ou la voir apparaitre après qu'il ait ouvert la sienne est toujours un grand moment où ils se sont fondre devant elle. Jamais il ne lui a fait part de ce sentiment, elle le prendrait pour un amoureux transi, dont elle a sûrement une jolie collection déjà.
Bonj...
Il n'a pas le temps de la saluer, à peine de faire disparaitre son sourire niais. Il ne la connait pas encore assez pour savoir si elle est heureuse de le voir ou pas. C'est mitigé. Un peu stupéfait de son accueil, il l'observe de longues secondes avant de se rendre compte qu'il est toujours à cheval, et d'en descendre en faisant de grands gestes, comme un paon qui ferait la roue.
La prochaine fois, s'il y en a une, je me ferai passer pour un envoyé de Pologne. Ainsi, tu ne seras pas surprise de me voir...
Il garde les rênes de son destrier dans la main, hésitant quant au comportement à adopter... "Je passais dans le coin alors je me suis dit que j'allais te rendre visite. Je te dérange ?" "Je me suis perdu dans ces foutus forêts. C'est par où Rieux ? T'aurais une carte à me prêter ?" "Je voulais te voir une dernière fois pour te dire que nous deux, c'est fini. Tu seras bientôt mariée alors je ne viendrai plus t'importuner. Adieu."
Lâcher les rênes et parcourir les dix mètres qui les séparent pour la prendre dans ses bras, c'est aussi une solution. Et tandis que le cheval s'en va pour de nouvelles aventures -comment ça c'est la fin de sa noblesse d'épée ?-, il serre la jeune femme contre lui dans une accolade amicale avant de la relâcher et/avant qu'elle ne le repousse. Il l'observe en souriant, avec ce bonheur qu'ont les gens de se retrouver après tant de temps.
Je voulais te revoir, Marie. On ne pouvait pas se quitter ainsi, n'est-ce pas ?
Je m'excuse du comportement que j'ai eu : je tiens à toi, mais tu es si belle... Tu me pardonnes ? | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 18:58 | |
| Délicatement les bras du jeune homme se glissent autour d'elle, l'enveloppe, l'enrobe, l'encercle. Elle prie pour qu'aucune main aventureuse ne se glisse vers les courbes de ses fesses. Elle prit pour ne pas avoir à le repousser une fois de plus, pour qu'il se tienne correctement comme l'homme qu'il aspire à devenir. L'espace d'une seconde, Marie resta immobile dans ses bras, avant de poser une main sur son épaule en signe de pardon. Durant ce court, la jeune femme l'observe. Aymeric lui avait toujours semblé être un petit garçon capricieux. Un gamin qui chouïne quand on lui retire son jouet. Un jeune homme qui colère lors qu'elle le repousse. Elle le revoit s'éloigner en fulminant contre elle qui ne succombe pas à son charme. Aujourd'hui, il lui semble différent. Il se tient plus droit, plus fière. Il semble plus apte a faire face à la vie que lorsqu'ils se sont quittés.Je voulais te revoir, Marie. On ne pouvait pas se quitter ainsi, n'est-ce pas ? Sans doute... Je suis là maintenant.D'habitude l'accueil des visiteurs de Nantes était des plus simple.
Bonjour. Bienvenue. Vous venez pour...? Suivez moi. Bon séjour chez nous. Mais lui... que faire de lui... Il n'avait d'autre but en venant à Nantes que de la voir elle. Une pauvre petite intendante, qui s'obstinait à aimer son fiancé plus que lui. Était-elle la seule à l'avoir repousser jusque maintenant? Était-ce pour ça qu'il l'aime tant?Le thé dans un salon, ou une ballade dans les jardins?Elle s'écarte un peu de son étreinte et lui sourit doucement en attendant sa réponse.Je suis contente de te voir, tu sais...Mais pourquoi es tu venu? Pourquoi? Si les gardes répète à Cassius qu'ils m'ont vu de tes bras, même amicalement, tu peux dire adieu a ta jolie petite tête de polonais mon cher ami. | |
| | | Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 19:30 | |
| Il s'est écarté d'elle mais il sent encore son parfum attirant qui l'incite à la prendre de nouveau dans ses bras pour profiter de la senteur qu'exalte sa peau, une invitation olfactive à déposer un baiser dans son cou pour en connaitre la saveur. Mais il résiste à son envie, il tente de faire abstraction du charme naturel de la jeune femme pour lui sourire sans arrière pensée. Il aime sa compagnie, sinon il n'aurait pas cherché à la revoir après que Marzina les ait présenté. Même si elle était moche, il serait venu la voir. Même si elle n'était pas de toute beauté, il lui sourirait bêtement.
La dernière balade qu'on a faite s'est mal finie puisque je t'ai retrouvé presque morte de froid le lendemain... Parce que je ne me lasse pas de te visiter tous les jours, parce que je suis soucieux de ton bien-être, et c'est pour cela que je n'ai pas insisté la dernière fois. Donc allons boire un thé, ou ce que tu voudras, dans l'un de tes salons réservés aux personnes importantes...
Tant qu'il y a un domestique qui les observe, prêt à réaliser le moindre de leurs caprices, il ne fera aucun geste déplacé. Il est attiré mais pas fou pour autant, les murs ont des oreilles et les serviteurs des langues. Il est venu en ami, pas en prétendant, le guerrier jaloux n'aura pas matière à s'emporter. Mais il ne peut s'empêcher d'avoir quelques gestes tendres à son égard, parce qu'il aime être proche d'elle ; alors il lui tend son bras pour l'inviter à le prendre et les guider vers le salon. Il profite du chemin à parcourir pour lui avouer :
J'avais peur que tu ne veuilles plus me voir, comme tu n'es plus venue me voir depuis... La dernière fois. Je me suis comporté comme le dernier des goujats, j'avais fini par me résigner au fait que j'en étais un. Et puis, j'ai vu le château de Nantes dans le paysage alors j'ai voulu tenter ma chance...
Il n'en dit pas plus, il l'observe avec son regard repentant. Il a toujours envie d'elle, il doute toujours de son amour pour sa compagne, il veut pouvoir la côtoyer le temps de son séjour parce qu'il l'aime passionnément à la folie pas du tout bien. | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 21:54 | |
| Le bras, maigre et froid, de Marie se pose sur celui du polonais, plus musclé, et encore chaud de la chevauchée. Ses doigts fins se replient dans la paume d'Aymeric pour le guider délicatement dans les dédales de pierre du château de Nantes. La blondine sent le regard du jeune sire sur son profil. Lourd, pesant, comme un poids sur sa nuque. Elle se souvient de la nuit qu'elle a passée - seule - glacée jusqu'aux os après leur première et dernière ballade. Mauvais souvenir. Cependant elle n'est pas rassurée par son choix du salon privé. La ballade dans les jardins aurait sans doute été plus peuplé que les salons privés du château... Alors que Marie l'entraine vers la grande cour pour rejoindre la plus haute des tour, le jeune homme passe aux aveux d'une voix calme.
J'avais peur que tu ne veuilles plus me voir, comme tu n'es plus venue me voir depuis... La dernière fois. Je me suis comporté comme le dernier des goujats, j'avais fini par me résigner au fait que j'en étais un. Et puis, j'ai vu le château de Nantes dans le paysage alors j'ai voulu tenter ma chance...
Elle aussi avait eu peur...
qu'il ne revient pas, qu'il n'accepte pas son amitié, qu'il retente encore sa chance, qu'il ne supporte qu'elle le repousse, qu'il lui en veuille, qu'il … qu'il .
Vous vous êtes comporté comme tel, Aymeric, mais vous n'en êtes pas encore un. Si les regrets emplissent votre cœur, jeune homme, vous n'êtes pas un goujat.
Elle n'osait pas le regarder, et fixait obstination le sol de la cour de pavé de Nantes.
Et j'ose espérer que se sont vos regrets qui vous ont poussé icelieu.
Arrivé au pied de la tour, Marie lâcha son bras pour sortir son trousseau de clé, elle chercha quelques instants le précieuse sésame et l'enfonça délicatement dans la serrure. Cliquetis métallique, et la porte s'ouvre. Le petit salon est décoré simplement mais avec goût. Sur les tapisseries se racontent de belles histoires ou les licornes côtoient des princesses sous un ciel étoilé.
Soit le bienvenu, Aymeric.
A peine étaient ils entré qu'un serviteur pénétra dans la pièce pour entendre les demandes de l'intendante et disparu aussitôt la requête émise. | |
| | | Cassius
Messages : 893 Date d'inscription : 30/11/2010 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 23:02 | |
| Surplombant par sa hauteur le castel de Nantes, le "Trente" sur les murailles principales veillait à ce que les défenses soient en place, des rumeurs allaient bon train concernant un potentiel assault des quartiers résidentiels de sa Majesté
Sa ronde journalière fut stoppé net par le hurlement d'un des hommes de guêts
Cavalier!!!
Le Montfort s'appuya de ses deux mains sur le bloc rocailleux afin de tenter de vérifier la présence de cette arrivée, un homme monté s'adressa à la garde en contre-bas, la hauteur ne lui permit point d'entendre quoi que ce soit, s'adressant à un de ses hommes de main se tenant à proximité
Toi! Va au renseignement, je veux savoir qui est ce cavalier!
Le ton était sec et sans broncher le garde s'exécuta, quelques instants plus tard, une jeune femme arriva à l'entrée, le Montfort fronça les sourcils lorsqu'il reconnut que cette jeune femme n'était autre que Marie, sa fiancée... Que faisait-elle là à recevoir cet inconnu? Depuis quand la Grande Intendante de Nantes recevait-elle en personne des visiteurs devant le poste de garde?
Si ce n'était que cela...
Il voyait mais n'entendait rien... Et ce qu'il vit lui suffit amplement, l'homme enlaça Marie avec la délicatesse qui n'était point de mise avec les visites officielles que pouvait recevoir sa promise de part son office, entre temps, le garde était de retour...
Un certain Aymeric de Wroclaw, messire! Une question de proposition en rapport avec la Reyne de France, mais je n'en sais plus, il a demandé à voir Dame de Kermorial
Le Montfort se retourna sous le nom
Aymeric dis-tu?!!!
Il replongea son regard en contre-bas voyant maintenant Marie enlacer le bras de l'homme et placer sa main dans la sienne
Ce n'est pas possible, pas toi! Murmura t'il...
Marie s'était confié à son fiancé concernant cet Aymeric qui ne cessait de courtiser sa promise avec insistance, cette dernière lui ayant juré qu'elle repoussait ardemment chacune de ses avances, mais à cette vision cela prouvait le contraire... A Nantes en plus...
Il quitta les murailles, suivant avec discétion les deux protagonistes
Où pouvaient-ils se rendre?
La furtive course prit fin devant l'entrée de la haute tour du castel
Les salons privés... Il en avait vu assez...
Tu n'aurais jamais dû faire cela Marie!
Il ne ferait aucun esclandre, elle n'était point son épouse, elle ne lui devait rien sauf le simple respect de ne point jouer avec le feu, ce qu'elle venait d'outrepasser connaissant les intentions insistantes de ce malheureux, en d'autres moment, il aurait explosé la porte de la haute tour pour faire manger ses dents à ce malheureux mais la déception était telle qu'il n'en fut rien, il se replia pour la première fois de sa vie | |
| | | Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 27 Aoû - 23:37 | |
| Il frissonne lorsque son bras glacé touche le sien. Il ne le fera pas remarquer, mais il est persuadé que c'est à cause de ton travail : gratter des papiers toute la journée n'a rien de sain. Et s'il s'écoutait, il frictionnerait ses épaules pour la réchauffer, il embrasserait sa main ; mais il est venu en ami, il doit bien se tenir et elle lui a bien fait comprendre qu'elle ne veut pas de lui. Alors il ne cherche pas à avoir d'avantage que son bras sur le sien, ses doigts posés dans la paume de sa main. Il essaie de se convaincre que c'est déjà beaucoup, que peu peuvent se vanter d'avoir été à sa place et que... Il en veut plus, toujours plus, c'est dans sa nature ; mais s'il s'écoute, elle va encore le repousser, et il n'aura définitivement plus sa confiance. Le buste droit, le menton fièrement relevé tandis qu'il marche au bras d'une noble demoiselle, il essaie de penser à autre chose qu'à son parfum enivrant, sa peau délicate, ses beaux yeux bleus.
Ce ne sont pas mes regrets qui m'ont poussé jusqu'ici, Marie.
Un long silence vaut mieux qu'un long discours. Il regrette de la brusquer à chaque fois qu'ils sont seuls, mais comment pourrait-il regretter ces doux instants passés avec elle ? Pour plusieurs heures d'insistance, s'il avait droit à une caresse sur sa joue, il en était heureux. Il sait que s'il lui avouait, elle rougirait et lui dirait que c'est mal, mais regrettait-elle d'être trop fidèle pour ne pas profiter de sa liberté avant de jurer fidélité à son fiancé devant l'autel ? Il devine la réponse mais ne la lui posera pas, car lorsqu'il regarde son visage, il n'a pas envie de lui faire de mal, juste de la protéger dans ses bras.
Merci de votre accueil, Damoiselle l'Intendante... dit-il avec un léger sourire amusé tandis qu'il pénètre dans le salon.
Il observe la pièce qui ne ressemble en rien aux tavernes qu'il a l'habitude de fréquenter. Ici, tout est beau, tout est riche, tout est propre. Il s'extasie devant ce que bon nombres de gens critiquent, lui le premier malgré qu'il n'en ait jamais vu : les salons, parisiens ou nantais, peu importe. Il se tourne vers son hôte avec un léger sourire charmeur.
La pièce est à votre image : superbe. Idéale pour signer un traité... Ou pour jouer aux grands de ce monde l'espace d'un thé.
Il s’assoit ensuite dans un des grands fauteuils de velours rouge disposés face à face et l'observe, la détaille de haut en bas lorsqu'il sait qu'elle ne va pas le remarquer. Elle est belle, il n'arrive pas à l'oublier, c'est pourquoi il espère que le domestique va vite revenir pour les chaperonner. | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Dim 28 Aoû - 1:35 | |
| Ce ne sont pas mes regrets qui m'ont poussé jusqu'ici, Marie.
Pourquoi es tu là alors ? Tu penses pouvoir me faire rompre mes fiançailles? Comme Théo, comme Romuald, comme Kirke, comme tous les autres. Depuis que le bruit de ses fiançailles courrait, les hommes défilaient pour l'avoir pour eux seul. Allant de la déclarations d'amour gentillette, aux genoux à terre plein d'émotions... Mais aucun ne comprenait que les sentiments de Marie pour Cassius étaient sincères. Même pas son propre père, persuadé qu'elle se jouait de son chevalier et couchait avec le Roy. Marie était fatiguée...Comme une naufragée qui rame contre le courant depuis des lustres. Elle a envie d'abandonner. D'arrêter tout, de disparaître... Elle est usée au plus profond d'elle même de ne pouvoir vivre en paix. Son regard azuré se pose sur le jeune garçon qui découvre le salon et se fend d'un sourire charmeur.
La pièce est à votre image : superbe.
Elle a entendu, mais ne lui rend pas son sourire. Elle ne veut pas alimenter les faux espoirs qu'il nourrit à son encontre. Elle le veut comme ami, elle veut qu'il soit un homme et qu'il se maitrise. Il vaut tellement mieux que le petit garçon capricieux qu'il montre au monde en permanence. Il a une compagne et il l'aime. Sa rousse. Mais il court les jupons d'une autre. Les siens. Et avec son passé, elle le comprend. Elle est une des rares à pouvoir le comprendre. Assise dans un fauteuil de velours aux nuances vermeilles, la Kem le regard doucement. Elle a envie de sourire mais elle n'y arrive pas. Trop secoué par son apparition subite au château, priant pour que Gauvhin revienne vite des cuisines.
Cessez vos compliments Aymeric, et dites moi donc la raison réelle de votre venue. Si ce ne sont pas les regrets d'un comportement déplacé alors qu'est ce que c'est? Qu'avez vous à me dire qui nécessite un face à face? Qu'avez vous à dire qui ne puisse être écrit?
Toujours pas de Gauvhin...
Je vous écoute...
Le ton employé est froid, presque trop. Au fond d'elle, Aymeric lui plait, c'est un jeune homme qui a de l'avenir, si seulement il savait se tenir avec les dames. Si il savait être un homme.
Toujours pas de Gauvhin...
Pour l'encourager a tout lui dire, les lèvres de la blonde esquisse un sourire, timide et assez fade, mais un sourire quand même, pour qu'il lui parle enfin.
Toujours pas de Gauvhin...
Explique moi, explique toi et assume tes sentiments! Tu l'aimes ta rousse. Que fais tu là, face à une blonde dans un salon en Bretagne. Dis moi tout Aym. | |
| | | Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Dim 28 Aoû - 14:12 | |
| Elle reste stoïque face à son compliment ; il ne lui en fallut pas plus pour savoir que ces retrouvailles ne seraient pas heureuses. Pourtant, il n'avait pas eu de geste déplacé, pour une fois ; il n'avait pas affiché l'envie qu'elle faisait naitre en lui. Il n'était pas venu la conquérir puisqu'il arborait le drapeau blanc de l'amitié. Il l'observe en silence, tente un sourire forcé pour ne pas lui montrer à quel point il a envie de ne pas être venu. Elle paraissait pourtant heureuse en l’accueillant. Un compliment, innocent puisqu'il le pensait sincèrement, avait suffit à faire réapparaitre cette carapace protectrice dans laquelle la jeune femme se cachait pour repousser ses avances. Il ne savait pas y faire avec les femmes, et pourtant il persistait à les côtoyer malgré un départ malheureux avec ces créatures : la mort de sa mère trop affaiblie par l'accouchement.
Il l'observe, l'écoute le presser de questions comme s'il était un officiel qui avait commencé par complimenter mais qui prévoyait déjà la négociation d'un traité. Est-ce qu'il aurait dû préciser qu'il n'avait aucune intention précise en venant, à part se réconcilier avec elle ? Il fuit son regard en le posant sur l'accoudoir du fauteuil en face, sur les tapisseries du mur, mais pas sur elle, pas sur cette coquille qui lui est hostile. Il préfère faire comme s'il ne l'avait pas vu. D'une voix peu assurée, il lui répondit :
Je suis venu parce que vous êtes celle que l'on oublie jamais, vous êtes la Myosotis. Je pensais que vous seriez heureuse de me voir... Mais j'aurais dû vous écrire, vous avez raison. Après tout, quelle différence entre un face à face et une lettre ? Ce n'est pas comme si vous m'aviez dit auparavant que vous avez peur que je vous abandonne...
Il est blessé à l'intérieur, et seul le changement dans sa voix trahit son émotion. Il aime être avec elle et la consoler, parler de leurs peurs, de leurs chagrins ; mais il veut fuir ces interminables discutions sur le pourquoi de sa présence, le pourquoi de ses gestes. Elle est une amie mais il a une attirance physique pour elle : jamais il ne lui murmura des "je t'aime" au creux de l'oreille, jamais il ne la demandera en mariage. Il relève les yeux vers elle, plus froid lui aussi, comme si la glace pouvait stopper l’hémorragie de son cœur et tarir ses larmes.
Reviens Gauvhin ! Détachés du monde, on replonge dans un océan de mélancolie, comme des icebergs loin de la banquise. | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Dim 28 Aoû - 20:42 | |
| Myosotis...
Alors qu'elle allait ouvrir la bouche pour lui sortir une repartie qui claque, Gauvhin poussa la porte avec un plateau et Marie ravale sa colère avec peine. La banquise est sauve, mes amis !!
Voilà, mademoiselle Marie. Vin d'anjou, Whishy, Hypocrasse et Thé. Avec du Kouing Amann fait par Louise...
Gauvhin rougit en évoquant la cuisinière du château pour qui son cœur balance. C'est beau l'amour, et en parlant de cela, une idée agite les neurones de la Buze. La frêle silhouette s'approche de l'homme, un léger sourire illumine son minois.
Trugarez Gauvhin. Peux-tu faire quérir le chevalier de Landrevarzec, s'il te plait. J'aimerai lui présenter mon ami.
Les yeux de la Kem se pose sur Aymeric alors que le vieux valet s’éclipse une nouvelle fois. Il la fuit du regard, elle la blessée et elle le sait. Elle regrette un peu... Pas trop non plus La blondine se penche sur la petite table, face à eux, et se sert un verre de Whisky.
Qu'est se qui te ferait plaisir Aymeric?
Les pupilles azurées se posent sur le polonais. Vas-y, dis moi tout. | |
| | | Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Lun 29 Aoû - 14:50 | |
| Le serviteur revient avec un plateau chargé. Le jeune homme relève les yeux vers toutes ces bouteilles en plissant légèrement le nez. Il n'aime pas boire, cela lui fait perdre ses moyens -plus que d'habitude, si si, c'est possible- ; alors s'il doit goûter à tout par politesse... Il n'ose pas imaginer dans quel état il va finir. Et devant Marie en plus. Il observe les étiquettes, les couleurs des liquides, les formes des bouteilles ; en connait certains, jette un regard soupçonneux sur d'autres, se méfient de tous. Peut-être que s'il prétexte avoir des mots de ventre... ?
Il en oublie ses préoccupations alcooliques lorsqu'il se rend compte que la jeune femme murmure quelque chose avec un fin sourire qui n'échappe pas à sa vigilance. Il les observe tous deux de biais et saisit quelques mots qui, ensemble, ne veulent rien dire. Alors il reporte son attention sur la boisson en grognant intérieurement. Est-ce qu'il a déjà eu l'occasion de lui dire qu'il n'aime pas les surprises ? Ou plutôt, il n'aime pas attendre la surprise. Il n'a aucune patience mais pour cette fois, il tentera de ne pas paraitre impatient. Il relève son regard vers elle, l'air de rien, lorsqu'elle lui demande ce qui lui ferait plaisir. Moment de silence. La question est trop ambigüe pour que ce ne soit pas fait exprès, elle le regarde trop intensément pour quelqu'un qui veut juste servir à boire. Il finit par se lancer, sans conviction.
J'aimerais ne plus ressentir un vide lorsque je ne t'ai pas vu dans la journée, j'aimerais ne plus avoir l'impression de ne pas être à ma place lorsque je suis avec toi. Je suis assis entre deux chaises parce que soit je me tiens trop loin, soit trop près ; le juste milieu étant pour moi un point où je ne tiens pas équilibre. Je prendrai la même chose que toi, s'il te plait.
Il lui avait répondu sur un ton neutre, les traits de son visage immobile, avant de conclure avec cette dernière phrase, avec un léger sourire poli, qui balaie tout ce qu'il a pu dire avant. Il n'ose plus la regarder dans les yeux, il baisse de nouveau la tête vers le plateau, attendant son verre, n'attendant pas de réaction de sa part tout en l'espérant pourtant. Il aimerait que les choses soient claires, et qu'il arrête de jouer au funambule qui se balance d'un côté puis de l'autre de la corde. Il est temps de retomber dans le filet, même si la chute est douloureuse. Est-ce qu'ils ont installé un filet, au moins ? Difficile de retomber sur ses pattes sans ça. | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Mar 30 Aoû - 13:54 | |
| J'aimerais ne plus ressentir un vide lorsque je ne t'ai pas vu dans la journée, j'aimerais ne plus avoir l'impression de ne pas être à ma place lorsque je suis avec toi. Je suis assis entre deux chaises parce que soit je me tiens trop loin, soit trop près ; le juste milieu étant pour moi un point où je ne tiens pas équilibre.
Combien de jeunes filles aimeraient s'entendre murmurer ses mots au creux de l'oreille ? Marie se radoucit en comprenant qu'elle avait été un peu trop dur avec son égaré. Après tout, Aymeric n'était que cela. Un jeune homme un peu perdu dans une multitude de sentiment. Il aimait sa rousse, il appréciait Aurile, il convoitait Marie... Et sans doute d'autres encore... Alors que la main fine de Marie versait de l'eau chaude dans une tasse, elle esquissa un sourire.
Aymeric, tu es libre de rester ici autant que tu veux. Après tout, tes parents sont ici eux aussi. Je ne t'ai jamais interdit de me fréquenter tu le sais bien. Mon amitié t'es offerte. Mon amour est pour un autre, mon corps aussi d'ailleurs...
Elle anticipait le trait d'humour qu'il aurait pu faire sur le sujet. Le thé était infusé maintenant. Marie se redressa pour lui apporter sa tasse. La chaleur de l'eau chaude se diffusait agréablement à travers la porcelaine, au point que la blondine regretta une seconde de devoir lui donner. Mais son whisky la réchaufferait tout aussi bien. La détendrait aussi un peu sans doute.
J'aimerais que ce soit plus simple entre nous. Que mon amitié te suffise...
Le liquide ambré fut porté à ses lèvres délicates. Que l'alcool est bon parfois. | |
| | | Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Mer 31 Aoû - 22:56 | |
| Il l'observe servir le thé sans lever les yeux vers elle ; ou plutôt, il admire ses mains blanches et fines, celles qui savent créer de profonds frissons dans son corps. Il n'écoute que d'une oreille distraite ce qu'il sait déjà, ce qu'elle lui a répété mais qu'elle reformule. Les mots ne suffisent plus, pour lui en tout cas. A quoi bon parler, essayer de convaincre l'autre de son point de vu ? Cela finit en porte qui claque la plupart du temps. Il saisit la tasse en murmurant un remerciement. La porcelaine lui brûle la paume, cela lui permet de penser à autre chose pendant quelques instants. Puis il se rappelle de la présence de la jeune bretonne, et ne voit plus qu'elle. Il boit une gorgée qui lui ébouillante la langue pour chasser ses pensées, en vain. Ses paupières se rouvrent comme des volets pour laisser la lumière du monde extérieur éclaircir de nouveau son esprit. Ses pupilles sombres se posent sur elle, elles en disent d'avantage que sa bouche.
Rien ne sera simple entre nous, parce que je ne satisferai jamais de ton amitié seulement.
S'est-il contenté de ce qu'il avait, un jour ? Il est toujours à courir après ce qui semble inatteignable, et parfois il a ce qu'il voulait, parfois non alors il persiste ou abandonne. Mais il a trop vécu avec elle pour se satisfaire maintenant de son amitié ; c'est un peu comme un chien qui aurait goûté une fois à la chair d'un poulet... Après ça, il faut l'abattre ou il recommencera à s'en prendre à ces animaux à plumes.
Il repose la tasse sur la table et se lève. Ils sont seuls dans la pièce, la faute à Gauhvin qui n'a pas été assez rapide dans sa tâche. Alors Aymeric s'approche d'elle avant de venir s'assoir sur l'accoudoir du fauteuil comme si de rien n'était, comme si son comportement était digne de ce salon. Sa main s'égare sur les cheveux blonds, doux comme dans son souvenir. Il n'a pas besoin de parler, ses gestes parlent pour lui. | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Jeu 1 Sep - 0:05 | |
| La main attrape celle du jeune homme qui glisse dans ses cheveux dorés.
Aymeric, arrêtez s'il vous plait.
Elle le vouvoyait, signe qu'il dépassait de nouveau les bornes. Délicatement, l'intendante se releve du fauteuil, l'abandonne sur son accoudoirs.
Que voulez vous si ce n'est mon amitié ?
Debout face à lui. Le regard de la platine a perdu de sa chaleur. Elle fatigue.
Que voulez vous si ce n'est mon amitié ? Mon amour ? Et Aldraien ? Mon corps ? Quoi donc ?
Le regard de Marie sur la porte se fait implorant l'espace d'une seconde. Aymeric la regarde, la déshabille d'un regard, lit en elle comme il a l'habitude de le faire. Elle déteste ça... Viens vite Cassius, viens vite. | |
| | | Cassius
Messages : 893 Date d'inscription : 30/11/2010 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Jeu 1 Sep - 0:46 | |
| Le Montfort avait regagné ses quartiers, seul dans ses appartements, longeant la chambrée de long en large, hésitant entre se rendre au sein de la tour saigner ce chien ou briser un à un le mobilier ici présent afin de pouvoir enfin extérioriser les idées noires et malsaines qui ne cessaient d'imploser dans son esprit
Quelques instant plus tard, on frappa à la porte...
Oui!
Gauvhin entra, et d'un furtif regard à son encontre
Toi, dégage!
Le "Trente" se leva et se posta face au "souffre-douleur" de la Kermorial, la proximité était telle que le serviteur pouvait sentir le souffle chaud et emplis de rage de l'homme d'arme
Cherches-tu à couvrir ta maîtresse par cette visite! Je sais tout! Alors hors de ma vue avant que j'en oublie le service que tu as rendu à sa Majesté par le passé!
Les sentiments de Gauvhin à ce moment là étaient partagés entre la peur et l'incompréhension, cela se sentait à la mine défaite et le regard tombant qu'il affichait sur son maigre visage
Messire, Dame de Kermorial vous convie dans les salons privés
Les mots étaient énoncés avec faiblesses, à l'image de ce qu'il représentait à ce moment précis, mais la portée atteignit la cible
Je suis convié, quel honneur! Tu peux disposer Gauvhin!
L'ironie de la première phrase était palpable à l'image de la directive accentuée énoncée à la suite
Lorsque le "souffre-douleur" eu quitté les lieux, le Montfort, machinalement ôta son baudrier d'armes et déposa la "bastarde" sur la couche, il fit cela pour éviter tout accident mais cela ne certifiait point qu'il n'était sans défense... ni attaque, son acquisition de l'art du combat en faisait un homme dangeureux et sa dague à rouelle appuyait la chose. Il parcourut les couloirs de Nantes en direction de la haute tour du château où il était "attendu", lorsque quelques instants plus tard il entra au sein de la pièce, il vit sa fiancée debout face à l'homme assis sur l'accoudoirs du siège lui faisant face... dans son entrée, il put détecter quelques mots...
Mon amour ? Et Aldraien ? Mon corps ? Quoi donc ?
Le regard qui se déposa sur les deux protagonistes était lourd, noir, mais contenu...
Il se passe quoi ici!!! | |
| | | Aymeric
Messages : 8 Date d'inscription : 27/08/2011
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Jeu 1 Sep - 19:03 | |
| Comme à chaque fois, elle le repousse. Chaque fois ? Non, il a le souvenir qu'au début où ils faisaient connaissance, elle ne le repoussait pas autant. C'est pour cela qu'il insiste autant. Il ne la quitte pas des yeux tandis qu'elle se place devant lui : il ne baisse plus les yeux, honteux de ses envies ; il est vexé qu'elle réagisse ainsi, et aller lui rétorquer sur un ton sarcastique qu'elle se laissait caresser les cheveux lorsqu'elle était ivre, sa tête sur ses genoux. Mais à ce moment là, elle n'avait pas peur de craquer, de tromper son fiancé. Il le sait, mais refuse de l'accepter ; il tient à ses petits privilèges, il lutte pour garder le droit de ces petits gestes tendres. Tendre, on a dit, tout le contraire de cette porte ouverte brusquement comme si c'était une invasion. Le jeune homme haussa un sourcil en observant l'homme qui semblait énerver, et pensa que c'était un garde trop zélé qui a entendu du bruit.
On frappe avant d'entrer. Je pensais naïvement que la politesse existait même en pays barbare... De même, on se présente, on ne coupe pas la parole et on ne se mêle pas de ce qui ne nous regarde pas...
Un comble de se faire donner des leçons de politesse par Aymeric. Il observe l'homme avec arrogance, pensant que Marie allait lui ordonner de sortir. Ils auraient été en taverne, peut-être qu'il ne lui aurait pas parlé ainsi. Peut-être. | |
| | | Marie CilitBang Grand Ducale
Messages : 977 Date d'inscription : 30/11/2010
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Sam 3 Sep - 18:14 | |
| Alors que la porte se fracasse contre le mur, le visage de la blonde hésite entre s'illuminer de bonheur de voir Cassius et trahir l'incompréhension face à cette entrée tonitruante. Elle allait ouvrir la bouche pour parler quand Aymeric, visiblement agacé, s'emporte sur son aimé qu'il prends pour un simple laquet. Le regard noir de la jeune platine se fixe sur la silhouette assise sur l'accoudoir. Marie est choquée qu'il parle ainsi, même a du petit personnel. C'est moche... On dirait du Riwan, mais sans la classe.
Aymeric de Worclaw, je vous présente Cassius de Montfort, mon fiancé!
Le ton est froid, glacial, aussi congelé qu'un croustibat. Elle en voulait à Aymeric d'être ainsi... Elle aurait pu en vouloir à Cassius pour cette entrée qui ne lui ressemblait pas. Mais privilège de fiançé oblige, elle ne lui en veut jamais. Elle est l'aime, elle est guimauve...
Doucement la belle s'approche de son chevalier, visiblement tendu, glisse sa main dans sa paume.
Qui y a-t-il mon aimé?
Marie n'a pas conscience que dans l'imagination fertile de son Montfort s'était jouer une toute autre histoire que la platonique vérité. | |
| | | Cassius
Messages : 893 Date d'inscription : 30/11/2010 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: "Invasion étrangère" ou "Comment se réconcilier avec Marie" Dim 4 Sep - 4:58 | |
| L'homme sur l'accoudoir interpelle le Montfort tel un vulgaire manant...
On frappe avant d'entrer. Je pensais naïvement que la politesse existait même en pays barbare... De même, on se présente, on ne coupe pas la parole et on ne se mêle pas de ce qui ne nous regarde pas...
Un rapide regard en direction de Marie comme pour tenter de chercher un échange permettant de faire disparaître les paroles qui viennent d'être prononcées, Cassius, impulsif de sa personne, n'avait jamais montré quelquonque signe de violence en compagnie de Marie, par respect tout d'abord et puis car il n'aimait montrer ce visage qu'il ne découvrait qu'en grande occasion
Disons que l'occasion de ce jour était belle et malgrés l'appaisement que lui inspirait sa future en de pareilles circonstances, là il n'en fut rien... la goutte d'eau dit-on...
Marie intervint remarquant le visage de l'héritier se durcir, lui à qui jamais on avait osé s'adresser de cette manière, si seulement il avait su à qui il parlait, on aurait pû prendre cela comme un acte de courage, voir de folie... Mais là ce n'était rien d'autres qu'un excés de zelle à la mauvaise personne, en un mauvais endroit, en un mauvais moment!
Aymeric de Worclaw, je vous présente Cassius de Montfort, mon fiancé!
Le "Trente" n'écoutait plus, l'environnement présent n'existait plus, son regard transperçait Aymeric, il s'avança sans broncher en direction de sa cible
Qui y a-t-il mon aimé?
La main de Marie frôle celle de son fiancée, celle-ci est repoussée délicatement sans même un regard à son encontre, il n'a qu'un objectif et qu'une seule perception au sein de cette pièce... cet homme arrogant lui faisant face... Il l'attrape par le col de son veston et de sa dextre le soulève de son siège de toute sa poigne
Tu viens ici chez moi! Courtiser ma promise devant mes yeux et ceux de mes hommes, tu t'adresses à ma personne comme à un moindre valet de chambre!
Il se tait un instant, sentant qu'il n'est plus maître de lui même, ses vieux démons refont surface, ceux que peu connaissent et encore moins la femme qui partage sa vie. Violemment, il projette le Wroclaw à travers la pièce en direction de la sortie
Sors d'ici, hâte toi! Jamais je ne veux recroiser ton visage à proximité de ma promise, où tu subiras les conséquences de tes actes!
Au lieu de sortir immédiatement selon la chance que lui donnait le Montfort, un sourire léger mais perceptible se fit ressentir sur le visage d'Aymeric, sans mot, les muscles du "Trente" se raidirent sous cet excés d'arrogance et d'un élan soudain, lui décroche un puissant coup de poing venant se poser tel une masse sur la machoire du Wroclaw
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