Retz, un dernier soupir pour un nouveau souffle

Elfyn arrivait, poussé par un valet sur un charriot. Le cynisme en lui, lui rappelait constamment la pitié malsaine qu'il avait eu pour Leyah quand il l'avait en pareille situation. Ses jours voir ses heures étaient comptés, et on lui avait fait part de l'arrivée de Talyesin. Il le fit convier ainsi qu'Anastriana et les vassaux seraient avertis plus tard...

L'effort d'être assis étaient quasiment insurmontable, mais il se forcait à protéger les siens avant que l'Ankou l'emporte. Connaissant ses ennemis, il savait qu'aucune pitié serait faite, ne serais-ce qu'au vu de leur comportement durant son mandat, et désormais à sa dernière heure.


Entre Taliesyn, le souffle est court, la voix inaudible, et la flamme dans ses yeux est vacillante

plie un genou à terre, son fils sait-il seulement ce qu'il se passe?

Reconnais tu la Bretagne comme ta terre, le Grand-Duc comme suzerain et Retz comme tienne avec ses devoirs et ses droits envers son peuple. Promets tu de guider ton peuple, conseiller ton suzerain et défendre ta terre?

il le laisse faire son serment et enchaîne

lève toi et soit fier, car la terre que tu diriges est noble et honorable. Sois en digne et ne fléchis pas face à l'adversité, Retz à toujours été un modèle et doit le rester.

Anastriana, je te laisse prendre la suite.

Arrivant directement de Vannes d'où il avait accosté depuis l’Irlande, Taliesyn était encore habillée pour la haute mer, de ses cuissardes et d'une chemise ouverte recouvert d'un kabig. Visiblement exténué, il avait allègrement payé le pilote du cotre afin d'arriver au plus vite pour voir une dernière fois son père. Aux paroles rare de son père, il répond au plus strict minimum, assumant difficilement son héritage au niveau des responsabilités auquel il devrait faire face.

Moi, Taliesyn de Montfort, que mon nom soit gage de mon honneur avec lequel je te servirais, toi mon père et suzerain, jusqu'à ton dernier souffle, Elfyn de Montfort, Grand-Duc de Bretagne.

Je jure sur mon honneur et ma foi de toujours servir tes intérêts et ceux de la Bretagne, de me montrer digne des terres et titre que tu m'offres.

Et je mets à ton service ma parole et mon épée.

Regardant son père, déchu de toute la vigueur dont il le connaissait, vieux de toute son expérience mais épave de son pouvoir. Il croise son regard, et pleure de voir la lucidité du vieil homme. Il lit aussi la fierté de partir en ayant vu grandir ses enfants et petits enfants.

Ils auront après une discussion, longue de la distance dont les guerres et la diplomatie à su mettre entre eux pour la Bretagne. Mais les larmes alterneront entre joie et peine, rire et pleur pour le départ d'un être aimé.

A l'instant présent, il se tournera vers Anastriana pour clore définitivement la passation.

Ana connaissait l'état de son oncle, et bien qu'elle même n'étais pas vraiment en état depuis la fin de l'hiver, elle tenait à répondre à l'invitation de son souverain. Elle savait que cette passation de terre du père à son fils, se faisait au pire des moments, malgré tout, il devait se faire, pour le bien de Retz.

Alors que l'héritier prononce son serment, elle le regarde, et regarde Elfyn. Et elle savait déjà, que sa loyauté envers son oncle, serait la même pour son cousin, qui possédait indégnablement la même dignité que son vaillant paternel. Elle s'avance alors que Talyesin prononce les mots le liant pour toujours aux terres sur lesquelles la famille Montfort possédait toute son histoire, et parle à son tour.

"En tant que héraut du Grand Duché de Bretagne, je témoigne de la légalité des échanges de serments. Désormais, Talyesin de Montfort, devient le Duc des terres du brillant duché de Retz. Il en portera les couleurs, et devra recevoir les vassaux des terres de Retz pour recevoir à son tour leurs serments. Soyez digne de ce titre, Talyesin de Montfort, Duc de Retz!"

Elle frappe dans ses mains, et Catherine, la suivante d'Ana, apporte sur un coussin d'or, l'écu ornementé des couleurs du nouveau duc de Retz. (que je donnerai en MP, le temps que je les fasse, au plus tard mardi!)

Catherine tend le coussin à Talyesin, s'inclinant un genou à terre.