Aanor
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Date d'inscription : 13/12/2010
 | | Sujet: Missive de la vicomtesse de Besné Mar 14 Déc - 1:25 | |
| Depuis qu'elle avait reçu la missive de la servante de son promis, la vicomtesse faisait les cents pas. Elle était incapable de suivre les conseils de la missive en restant sagement là où elle se trouvait. Savoir son roux à nouveau entre la vie et la mort était des plus angoissants pour elle. Elle en avait perdu l’appétit et le sommeil et était bien décidée à reprendre la route pour faire la lumière sur ce qui c'était passé. Elle s'installa sur la table de travail de sa chambre à l'auberge afin de rédiger quelques missives avant de préparer son départ. L'une d'entre elles étaient destinées au Grand Duc de Bretagne. Elle donna des instructions au coursier pour qu'il la fasse parvenir le plus rapidement possible à Nantes alors que les autres partaient par pigeon. Elle donna aussi des consignes à sa dame de compagnie afin qu'on prépara sa voiture et ses affaires. - Citation :
- A Sa Majesté Elfyn de Montfort, Grand Duc de Bretagne et Duc de Retz
Majesté,
Je vous écris pour vous demander votre protection car je dois voyager sur les routes de Bretagne. Ma suzeraine a reçu des menaces de morts et mon promis c’est fait attaquer en voulant entrer sur Rennes, par l’un de vos vassaux directs. Je dois me rendre dans les ateliers du collège d’armes pour travailler sur la charge qui m’est confiée mais aussi dans mon vicomté pour m’entretenir avec mes gens ainsi qu’à Nantes et les évènements récents me font craindre pour ma vie.
La servante du Baron de Donges m’a écrit que certains sous entendaient que mon promis s’était suicider. D’autres racontent qu’ils se seraient introduit dans le château ducal… quoi d’étrange pour un conseiller ducal ? Je ne nie pas l’affaire de Rieux. Je tiens juste à souligner qu’il demeure noble breton et qu’il a accepté les deux procès qui ont été ouverts. Quant au suicide, j’en doute. Il a passé de longs moments dans les abbayes, d’abord Tastevin alors qu’il venait de voir une armée normandes lui passer sur le corps puis dans le Berry pour se recueillir, se confesser et renouveler sa profession de foi. Or les hommes pieux ne sont pas des suicidaires, ils ne seraient détruire ce que le très haut a construit. Nous tenons nos vies de Dieu et c’est lui faire injure que d’y mettre fin. De plus, nos épousailles doivent avoir lieu au courant de l’hiver et je dois avouer, puisque le secret est de plus en plus difficile à dissimuler, que nous attendons un enfant pour la fin de même hiver ou le début du printemps. Un homme suicidaire ne fait pas des projets d’avenir. Il m’a laissé seule pour pouvoir retourner sur Rennes pour la charge nouvelle qui lui a été confiée par le peuple de Bretagne pas pour aller s’empaler sur la lame du duc du Trégor.
Je ne vous demande pas la justice. Je me rends à Nantes, espérant éclaircir les faits. Le doute n’est jamais bon, encore moins dans l’état dans lequel je me trouve. Je vous demande votre protection afin qu’il ne m’arrive pas la même chose qu’à mon promis. Et je peux vous certifier que je n’ai pas le moins du monde l’envie de mettre fin à mes jours. Bien sûr je ne suis pas sans défense, j’ai mené nombre de batailles dont celle d’Orléans pour la Bretagne. Je n’ai pas peur de prendre mon épée mais nous ne sommes jamais trop prudents quand il s’agit de nos vies, encore plus quand il s’agit de nos enfants et je ne souhaite pas finir empaler sur la lame d’un noble de Bretagne ou tout autre frère breton.
Recevez, Majesté, tous mes respects,
Héraut du Grand Duché de Bretagne et Vicomtesse de Besné.
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